La semaine dernière, la Körung du Holstein a vu la victoire de Cahil qui a devancé son compagnon d’écurie Chinchero et Milbridge. Vingt mâles ont reçu le précieux sésame de l’approbation.
71 candidats étalons de deux ans et demi ont été présentés à l’expertise du Holstein à Neumünster la semaine dernière. Les pères les plus représentés étaient Casall et Dinken avec quatre produits mais aussi Cascadello I, Catch, Charleston, Diarado, For Pleasure, Livello, et Million Dollar avec trois produits présentés. A l’issue de l’examen des chevaux au modèle, aux allures et au saut en liberté, 20 chevaux ont été approuvés, issus de dix-huit pères différents. La star Casall et l’étoile montante Million Dollar étaient les deux seuls étalons à voir deux produits admis.
Le titre est revenu à Cahil (Cornet Obolensky x Contender) qui n’est autre que le frère utérin de la fantastique Vienna Olympic, CSI5* pour le Qatar. Il provient de la lignée maternelle 776 qui est également à l’origine des étalons performers Livello et Crunch.
Le naisseur du vainqueur, Manfred van Allwörden, éleveur entre autres des grands performers Cynar VA et Quaprice Bois Margot, présentait à cette expertise pas moins de neuf mâles. Il a également fait naître le dauphin de Cahil, Chinchero (Chopin x Clarimo), issu de la lignée maternelle numéro 7709 qui est également à l’origine de Zooey et Valetta V, bonnes gagnantes en épreuves à 1,50m.
La 3ème place est revenue à Milbridge (Million Dollar x Cambridge). Issu d’un jeune étalon très en vue dans le Holstein, Milbridge, qui provient de la lignée 1866 du Holstein et est un frère utérin du très bon performer international Landaro.
Trois autres étalons ont été primés : Fidano (Fidertanz x Silvano), un mâle à orientation dressage, Baloubetto (Balou du Rouet x Diarado), issu de la lignée du performer au plus haut niveau Carlson vom Dach et Soleto (Somersby x Contender), dont la souche basse a donné les internationaux Tendenz, Show Time et Lupus.
Plus tard dans la journée, quarante-deux mâles, dont douze venaient d’être approuvés, sont passés sous le feu des enchères. Le vice-champion Chinchero, adjugé à l’excellente cavalière Janne-Friederike Meyer, a réalisé le top price pour 400 000 €, alors que les primés Milbridge, Soleto et Baloubetto ont respectivement été vendus 90 000 €, 80 000 € et 90 000 €. Le prix moyen des étalons approuvés s’est élevé à 88 416, 67 € pour un chiffre d’affaires d’1 061 000 €. Le top price des étalons non approuvés a été réalisé par Zoronto (Zuccero x Stauffenberg), qui s’est envolé pour 44 000 € aux Etats-Unis. Le prix moyen a été de 22 516, 67 € pour un chiffre d’affaires de 675 500 €.
Résultats de la vente aux enchères d’étalons approuvés
Résultats de la vente aux enchères de mâles non approuvés
Photo : Cahil, vainqueur de la Körung du Holstein – Crédit photo : Holsteiner Verband
Alors que la veille, Scott Brash rééditait sa victoire de l’an dernier dans les Equita Masters, Martin Fuchs a lui aussi réalisé le doublé dans le Grand Prix Coupe du Monde de Lyon aux rênes de son crack Clooney 51. Jessica Springsteen et Pieter Devos ont complété le podium.
Quel couple ! Depuis le début de leur carrière commune, Martin Fuchs et Clooney 51 (Cornet Obolensky x Ferragamo) ne cessent de réaliser de grandes performances. Ils l’ont encore montré hier après-midi à Lyon en s’adjugeant pour le deuxième année consécutive le Grand Prix Coupe du Monde.
Quarante couples ont pris le départ de la 3ème étape du circuit Coupe du Monde d’Europe de l’Ouest. Gregory Bodo a tracé un parcours délicat mais qui ne mettait pas les chevaux dans le rouge : « Vendredi soir, l’épreuve m’a permis de voir quelle approche avoir aujourd’hui pour le Grand Prix. Le parcours était long mais je voulais qu’il soit fluide et dans l’esprit cheval. Il fallait être dans le galop du début à la fin. Les fautes se sont réparties un peu partout. », confiait le chef de piste. Les obstacles les plus fautifs ont été l’oxer d’entrée et celui de sortie de triple, mais surtout le meurtrier double de verticaux numéro neuf. Finalement, treize couples se sont qualifiés pour le barrage dont trois Tricolores.
Au barrage, le juge de paix a sans aucun doute été le vertical numéro trois, placé en avant-dernier du barrage, que les cavaliers abordaient très en travers pour arriver au plus vite vers l’ultime oxer. Le local Olivier Perreau, associé à Venizia d’Aiguilly (Diamant de Semilly x Quick Star), mais aussi Marlon Modolo Zanotelli, en selle sur Edgar M (Arezzo VDL x Marlon), Marc Houtzager, qui montait Calimero (Quidam de Revel xLibero H) ou encore Steve Guerdat, très rapide en compagnie de Venard de Cerisy (Open Up Semilly x Djalisco du Guet), s’y sont cassé les dents. Malheureuse deux jours plus tôt au barrage du Grand Prix, Jessica Springsteen signait quant à elle le premier double sans-faute avec Zecilie (Acolord x Canturo), le tout dans un chronomètre ultra-rapide de 41’85. Alexis Deroubaix parvenait à être plus rapide mais il faisait malheureusement chuter l’ultime obstacle avec Timon d’Aure (Mylord Carthago x Drakkar des Hutins), qui a laissé une très belle impression tout au long du week-end. De son côté, Bart Bles assurait le sans-faute avec Israel v.d. Dennehoeve (Thunder van de Zuuthoeve x Darco) alors qu’Henrik von Eckermann, en selle sur la très régulière Mary Lou (Montendro x Portland L), ne parvenait pas à abaisser le chronomètre. Martin Fuchs, tenant du titre, s’est alors élancé sur le barrage. Comme à son habitude avec son fantastique Clooney 51, il a pris tous les risques et est parvenu à prendre la tête pour près de 60 centièmes de mieux. Emanuele Gaudiano, en selle sur l’atypique Chalou (Chacco Blue x Baloubet du Rouet), était lui aussi double sans-faute mais devait s’avouer vaincu, tout comme Pieter Devos, qui montait sur le podium provisoire en compagnie de Claire Z (Clearway x Coronado). Seul Julien Epaillard pouvait alors priver le Suisse d’un doublé. Associé à Queeletta (Quality x Landor S), qu’il ne monte que depuis le mois de juin, le Tricolores a signé un barrage prometteur tout en restant raisonnable et a finalement pris la 5ème place de l’épreuve, laissant Martin Fuchs savourer une deuxième victoire consécutive à Lyon : « C’est une grande victoire ! Clooney était en pleine forme aujourd’hui. Il a bien sauté au premier tour. J’ai eu un peu de chance sur le double de verticaux et comme il est très respectueux sa petite touche l’a rendu encore plus attentif. Au barrage, j’ai eu la chance de passer vers la fin. J’ai pu regarder la jument de Jessica qui a la même amplitude que mon cheval. J’ai fait les mêmes contrats qu’elle mis à part sur le dernier où j’ai enlevé une foulée et je pense que c’est grâce à cela que j’ai gagné aujourd’hui. Clooney ne va plus faire d’épreuves Coupe du Monde cette année. Je voulais en faire une pour avoir la possibilité éventuellement de l’emmener à la finale et je pensais que Lyon était le concours le mieux adapté pour lui, je pense que j’ai eu raison. Je vais continuer à suivre le circuit avec mes autres chevaux et participer aux étapes de Vérone, Stuttgart, Madrid et Londres. Si je suis qualifié, je déciderai ensuite quel cheval emmener. A priori Clooney ne devrait pas participer à la finale étant donné que son objectif pour 2020 est d’aller aux JO de Tokyo. », confiait le vainqueur.
Quelques semaines après s’être imposée dans le Grand Prix CSI5* de Saint-Tropez, Jessica Springsteen a signé cet après-midi une nouvelle grande performance avec la formidable Zecilie : « C’est une jument incroyable que je monte depuis un an et demi. J’ai mis un peu de temps à me mettre avec elle et nos six premiers mois ensemble n’ont pas toujours été faciles mais maintenant cela va vraiment bien. C’est une formidable jument, avec beaucoup de respect et de moyens. Elle était déjà très bien vendredi et aujourd’hui c’était encore super. Elle va avoir droit à deux semaines de repos et elle sautera ensuite à Prague. », expliquait la cavalière américaine.
4ème dans le Longines Grand Prix, Pieter Devos est cette fois monté sur la troisième marche du podium : « Ma jument revient de quelques semaines de repos qui lui ont fait du bien et je l’ai trouvée très fraîche et très bien. Je sais que Martin et Jessica sont très rapides et j’ai décidé qu’il fallait que je fasse mon parcours parce que si je vais trop vite ma jument peut vite se chauffer et à ce moment-là je la perds. J’ai pris les premières distances presque partout mais je pense que si c’était à refaire je ferais une foulée de moins entre le 1 et le 2. », racontait-il.
Meilleur cavalier français du jour, Julien Epaillard s’est adjugé la 5ème place de l’épreuve : « Je suis très content de la jument qui sautait là son premier Grand Prix cinq étoiles. Jusque-là nous avions plutôt participé ensemble à des épreuves à 1,55m qualificatives pour le Grand Prix. J’aurais préféré être plus rapide au barrage mais les autres ont été meilleurs aujourd’hui.
J’ai envie de retourner en équipe de France mais jusque-là je n’avais pas de cheval pour courir des Coupes des Nations. Aujourd’hui Toupie de la Roque a l’air de bien revenir et je pense qu’elle pourrait participer à un championnat. Elle saute bien l’eau et elle est régulière, elle faite rarement plus de quatre points. J’en ai discuté avec Thierry Pomel et l’idée est de la ramener au plus haut niveau possible dans cet objectif. Elle devrait sauter à Madrid et Paris et nous verrons ensuite son évolution. », confiait le Tricolore.
Résultats complets de l’épreuve
Au classement général du circuit Coupe du Monde après les trois premières étapes, Martin Fuchs s’est emparé de la tête avec un total de 24 points. Il devance Peder Fredricson, absent à Lyon qui totalise 21 points. Suivent à la 3ème place ex æquo le vainqueur de l’étape d’Oslo, Bryan Balsiger et celui d’Helsinki, Robert Whitaker. Kevin Staut reste le meilleur Tricolore, 6ème avec 19 points. La prochaine étape se déroulera la semaine prochaine à Vérone.
Classement général de la Coupe du Monde après trois étapes
Photo : Martin Fuchs et Clooney 51, vainqueurs du Grand Prix Coupe du Monde de Lyon – Crédit photo : Webstallions
Comme en 2018 où il l’avait emporté avec Mr President, Scott Brash s’est à nouveau offert les Equita Masters. Il a devancé d’un cheveu Daniel Deusser, plus en réussite que la veille, alors que Marc Houtzager a pris la 3ème place.
Deuxième temps fort du week-end après le Longines Grand Prix, les Equita Masters ont tenu en haleine le public lyonnais samedi soir. A l’issue de la première manche, les dix meilleurs couples ont été invités à se disputer la victoire. Huit d’entre eux avaient réussi un parcours sans-faute alors que les deux autres avaient été pénalisés d’un point de temps dépassé.
Ouvreur de cette deuxième manche, Christian Ahlmann est cette fois resté dans le temps imparti avec Ailina (Chico’s Boy x Cowondo W). Malgré son handicap chronométrique de la première manche, Martin Fuchs a joué le jeu, abaissant de près de deux secondes le chronomètre de l’Allemand avec Silver Shine (Califax x Balou du Rouet). Après un parcours à quatre points de Pieter Devos et Jade v. Bisschop (Ogano Sitte x Grannus), Mark McAuley a signé le premier double sans-faute en compagnie de Miebello (Quite Easy x Cardento), mais il a rapidement dû s’avouer vaincu face à Marc Houtzager qui était associé pour l’occasion à Dante (Canturano x Phin Phin). Bryan Balsiger, vainqueur il y a quelques semaines de l’étape Coupe du Monde d’Oslo, a impressionné avec la véloce Dubai du Bois Pinchet (Kashmir van Schuttershof x Andiamo). Plus rapide que son adversaire, le Suisse a été pénalisé sur le vertical final, tout comme l’Italien Lorenzo de Luca, qui montait Dinky Toy v. Kranenburg (Ugano Sitte x Kimball).
Malheureux la veille au barrage du Longines Grand Prix, Daniel Deusser comptait bien prendre sa revanche. Associé à l’excellente Jasmien V. Bisschop (Larino x Chin Chin) il a coupé au plus court et s’est emparé du leadership en 41’09, prenant une belle option sur la victoire. Mais c’était sans compter sur Scott Brash. Associé à Shelby (Stolzenberg x For Pleasure), le vainqueur des Masters en 2018 a pris tous les risques et à l’arrivée s’est adjugé la tête de l’épreuve pour sept petits centièmes !
Dernière prétendante à la victoire et seule Française qualifiée pour la deuxième manche, Pénélope Leprévost a coupé plus large que le Britannique mais elle a malheureusement commis une faute sur l’ultime obstacle en compagnie de Varennes du Breuil (Jarnac x Fetiche du Pas).
Scott Brash ajoutait une nouvelle ligne de prestige à son palmarès déjà très fourni : « C’est une épreuve fantastique. Nous ne sommes que vingt dans cette épreuve puisqu’il faut se qualifier donc c’est déjà dur d’y être. Le public était incroyable ce soir ! Il suit vraiment bien cette épreuve et est très enthousiaste.
Je pense que le format des deux manches est plus juste que celui du winning round. Je trouve que ce n’est pas juste quand quelqu’un fait une faute et gagne l’épreuve par rapport à quelqu’un qui est sans-faute à deux reprises.
J’ai trouvé que le barrage de Shelby était très bon, je suis ravi du cheval. J’ai vu Daniel et j’ai pensé qu’il serait très difficile à battre mais heureusement le chronomètre a été de notre côté.
Je trouve que le barrage était bien, il testait vraiment la montabilité du cheval. Il y avait un virage court sur un oxer, un virage court sur un vertical, une grande galopade sur le dernier…
C’était très serré avec Daniel et je pense avoir pris un petit peu de temps tout au long du parcours. J’ai déjà vu une distance en avant du un au deux et pour le reste j’ai essayé de rester le plus fluide possible en tournant le plus court possible et heureusement ça a payé. Je monte Shelby depuis qu’il a sept ans. Il a été très bien formé par Emma Stoker qui a fait un super travail avec lui. Il est vraiment agréable à monter. Il a une très bonne attitude, il est vraiment simple à monter et il se laisse bien faire, il est avec le cavalier ce qui rend ma vie plus facile.
Je suis vraiment content de mon piquet de chevaux qui est fantastique. Les dernières années ils manquaient un peu d’expérience et je savais que j’aurais une période de transition. Avec la retraite de quelques top chevaux d’expérience, il faut travailler de nouveau sur les plus jeunes générations et il faut du temps pour les construire. Je pense que maintenant ils sont tous prêts pour sauter et gagner une épreuve de ce niveau et c’est un sentiment agréable. Il faut vraiment accepter dans sa tête qu’il faut avoir de la patience avec les jeunes chevaux quand ils vont faire des fautes dans les Grands Prix. Il faut qu’ils sautent ces Grands Prix pendant un an en faisant des fautes pour prendre de l’expérience et il faut l’accepter. J’ai eu une période avec tous les jeunes chevaux ensemble sans chevaux d’expérience quand M’Lady a été arrêtée. Il faut accepter à se moment-là, de reculer au classement mondial et essayer de revenir plus fort. C’est très difficile à accepter mais j’aime former des chevaux et les voir apprendre. Bien sûr j’ai reculé pendant quelque temps au classement mondial mais je pense que maintenant je suis sur le bon chemin. », confiait le vainqueur, qui s’élancera cet après-midi dans le Grand Prix Coupe du Monde avec M’Lady.
Résultats complets de l’épreuve
Photo : Scott Brash et Shelby, vainqueurs des Equita Masters au CSIW de Lyon – Crédit photo : PSV J.Morel
Impériaux lors de leurs deux parcours, Kevin Staut et la puissante Urhelia Lutterbach ont enflammé Equita’Lyon et se sont adjugés hier soir le Longines Grand Prix, devant Alexis Deroubaix et Timon d’Aure, solides 2èmes. Le Champion d’Europe en titre Martin Fuchs a complété le podium.
Le public lyonnais a passé une belle soirée à Lyon ! Et pour cause, les Tricolores engagés dans le Longines Grand Prix ont brillé devant leur public. Sur un parcours à 1,60m tracé par Grégory Bodo et qualificatif à la fois pour les Equita Masters et le Grand Prix Coupe du Monde, quatre d’entre eux ont gagné leur place pour le barrage. Un barrage qui comptait pas moins de seize concurrents alors que sept autres paires ne parvenaient pas à s’inviter pour la lutte finale à cause d’un point de temps dépassé.
Au barrage, Pieter Devos a d’emblée mis la pression à ses adversaires grâce à un sans-faute rapide en compagnie de Jade v. Bisschop (Ogano Sitte x Grannus). Plusieurs couples se sont cassés les dents sur ce barrage sélectif, à l’image Daniel Deusser et Tobago Z (Tangelo van de Zuuthoeve x Mr Blue), victimes d’une grosse incompréhension à l’origine d’une faute impressionnante sur l’oxer sur bidet. Aux rênes de l’excellente Evita SG Z (Verdi x Codexco), Emilio Bicocchi a été tout près de ravir la tête au Belge, alors que le Champion d’Europe Martin Fuchs s’est emparé de la pole position pour vingt-quatre centièmes de mieux en compagnie de Silver Shine (Califax x Balou du Rouet). Un leadership de courte durée puisqu’il a été immédiatement dépassé par Alexis Deroubaix, en selle sur un Timon d’Aure (Mylord Carthago x Drakkar des Hutins) en grande forme qui lui a ravi la tête pour un peu plus d’une demi-seconde. Marc Houtzager semblait bien parti pour le devancer mais il a été fautif sur l’ultime obstacle en compagnie de Calimero (Quidam de Revel x Libero H). Meilleur Tricolore au classement mondial, Kevin Staut a pris tous les risques avec la surpuissante Urhelia Lutterbach (Helios de la Cour II x Emilion). Un choix payant puisque le couple s’est emparé du leadership avec sept dixièmes d’avance sur son dauphin. Derrière lui, Steve Guerdat a tout tenté en compagnie de Venard de Cerisy (Open Up Semilly x Djalisco du Guet) et aurait très probablement été plus rapide que le Français mais une barre sur l’ancienne entrée de double 12b lui a coûté la victoire. Dernier à s’élancer, Marcus Ehning a laissé deux barres à terre avec l’étalon A la Carte (Abke x Lux). Les deux autres Tricolores au barrage, Félicie Bertrand, associée à la bondissante Sultane des Ibis (Quidam de Revel x Elan de la Cour) et Pénélope Leprévost, en selle sur le très régulier Vancouver de Lanlore (Toulon x Le Tot de Semilly) ont respectivement pris la 8ème et la 12ème place de l’épreuve.
Kevin Staut pouvait se réjouir de sa victoire, qui confirme sa belle entente avec une jument qui n’a rejoint ses écuries que depuis quelques mois: « L’histoire est belle. C’est Grégory Cottard qui montait la jument auparavant. Il a eu une très bonne saison l’année dernière avec elle et il avait plus de difficultés cette année pour différentes raisons. Avec sa propriétaire, ils ont décidé de me la confier dans le but de la commercialiser. La jument a été très bien assez rapidement car dès le premier concours à Monaco elle a fait un classement et après elle a fait beaucoup de parcours sans-faute dans des Grands Prix difficiles comme Aix-la-Chapelle et Chantilly. Elle a aussi fait un très bon parcours dans la finale des Coupes des Nations à Barcelone. Grégory m’a toujours dit que c’était une jument qui sautait très bien à l’intérieur, qui était presque plus canalisée et plus concentrée et je dois dire qu’il n’avait pas tort. Elle est puissante avec énormément de sang. C’est une énergie qu’il faut canaliser. Elle est très sensible mais dans le bon sens et je pense que tous les chevaux qui font du haut niveau et qui arrivent à gagner ces épreuves ont aussi cette forme de sensibilité donc c’est ce qui va avec cette énergie. Elle est toujours à vendre, mais elle est plus chère (rires) ! Urhelia va sauter à nouveau demain et je monterai Viking dimanche dans le Grand Prix Coupe du Monde. », confiait-il.
Son dauphin Alexis Deroubaix pouvait quant à lui être ravi du retour en forme de son protégé pour le début de la saison indoor : « C’est mon premier indoor de la saison avec le cheval. On a pu bénéficier d’une épreuve de préparation à 1,45m dans le Grand National qu’on a utilisée comme une warm-up. Nous avons été plusieurs Français à faire ce choix et je pense que c’était le bon plan, notamment pour mon cheval qui est assez sensible. J’ai trouvé mon cheval assez relâché au premier tour et encore davantage au barrage. Au barrage, on a vu qu’il y avait beaucoup de fautes sur le numéro deux avec un angle qui n’était pas évident. Je n’ai pas pris beaucoup de risques sur cet enchaînement, je pense que j’ai même fait deux foulées extérieures pour avoir une bonne parabole sur cet obstacle. J’ai pris un peu plus de risques sur la fin même si je pense que j’aurais pu enlever une foulée pour aller sauter le dernier. Deuxième c’est une très belle performance. Je suis très content de mon cheval qui saute très bien. Demain il fera un bon travail sur le plat et dimanche le Grand Prix. L’épreuve d’aujourd’hui était importante, c’est pour ça que j’ai voulu jouer en espérant ne pas le dégrader pour dimanche. Il y a beaucoup de on-dit sur une vente du cheval mais il est toujours à la maison et j’ai des objectifs avec lui. On veut le préserver et viser Genève si c’est possible avant de lui laisser une bonne période de repos. C’est un cheval qui a besoin de sauter pour être dans le coup et qui est bon en indoor. », expliquait-il.
Ce soir, les vingt cavaliers qualifiés lors de ce Longines Grand Prix s’affronteront à l’occasion des Equita Masters. Rendez-vous à 20h30 pour cette épreuve qui promet de nouveaux grands moments de sport !
Résultats complets de l’épreuve
Photo : Kevin Staut et Urhelia Lutterbach, vainqueurs du Longines Grand Prix au CSIW de Lyon – Crédit photo : PSV J.Morel
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Duarte Romao, le plus Normand des Portugais, s’est adjugé hier après-midi le Grand Prix CSI3* de Saint-Lô. Il a devancé le Brésilien Pedro Junqueira Muylaert et Julien Anquetin.
Cinquante couples se sont élancés sur le Grand Prix CSI3* de Saint-Lô dont le parcours avait été concocté par le chef de piste local Jean-Paul Lepetit. L’oxer sur bidet numéro neuf, le triple oxer, deux foulées vertical, une foulée oxer ainsi que l’ultime oxer ont été les obstacles les plus fautifs. Huit couples se sont finalement qualifiés pour le barrage alors que l’Australienne Amy Graham en a été privée pour un point de temps dépassé en compagnie de Coleraine des Bergeries (Canturo x Oberon du Moulin). Rageant également les fautes sur l’ultime obstacle d’Alexandra Ledermann/Requiem de Talma (Cento x Qredo de Paulstra) et de Mathieu Billot/Lord de Muze (Nabab de Reve x For Pleasure) qui ont privé du même coup ces deux couples de finale au chronomètre.
Premier à s’élancer, Cyril Bouvard a d’emblée pris tous les risques avec la qualiteuse Victoria d’Argent (Nabab de Reve x Royal Feu) mais il a été pénalisé d’une faute sur l’ultime obstacle. Derrière lui, la Britannique Louise Saywell a été fautive sur le vertical bleu aux couleurs de Théault avec Jallelah Ol (Chacco Blue x Baloubet du Rouet), tout comme Julien Anquetin, ultra-rapide avec Gravity of Greenhill (Nabab de Reve x Conterno Grande). Comme Cyril Bouvard, Pénélope Leprévost a commis une faute sur le dernier après une mésentente en compagnie de l’étalon Excalibur Dela Tour Vidal (Ugano Sitte x Ogano Sitte). De son côté, le Brésilien Pedro Junqueira Muylaert a assuré le sans-faute avec Prince Royal MFS (Prince de Revel x Ramiro), le cheval qui lui avait donné la victoire dans le Grand Prix CSIO de La Baule.
Favori du barrage après sa victoire dans l’épreuve majeure du vendredi, Edward Levy a cette fois été pénalisé sur l’oxer étroit avant dernier avec l’excellente Rebeca LS (Rebozo La Silla x Cassini I). Sans-faute à l’occasion des trois grosses épreuves avec Galway Bay Jed (Romanov x Lux), Harriet Nuttall a fois laissé le vertical Théault à terre.
Ultime barragiste, Duarte Romao avait alors toutes les cartes en main pour s’imposer. Associé à l’excellent Kzoom Van de Wittemoere (Carabas VD Wateringhoeve x Upsilon van de Heffink), qui évoluait précédemment sous la selle de Kevin Staut, le Portugais, installé au Haras de la Chesnaye près de Deauville, a pris des risques mesurés mais suffisants. Pour onze centièmes, il l’a emporté, signant du même coup la plus belle victoire de sa carrière : « C’était plus facile pour moi car je suis parti en dernier et je savais que seul Pedro était sans-faute. Mon cheval est jeune et a encore peu d’expérience et pour être très honnête je pense que s’il y avait eu beaucoup de sans-faute je n’aurais pas pu être assez rapide pour l’emporter. C’est ma première victoire dans un Grand Prix CSI3* et c’est un grand moment pour moi de gagner ici. Kzoom est un cheval de neuf ans que je monte depuis quatre mois. J’ai eu un peu de mal avec lui au début mais depuis le CSI3* de Deauville il a fait beaucoup de parcours sans-faute. C’est un cheval très respectueux avec beaucoup de moyens. S’il n’est pas vendu, j’aimerais pouvoir participer à quelques coupes des nations avec lui l’année prochaine. », confiait le vainqueur.
Pedro Junqueira Muylaert est passé à un cheveu de la victoire : « Je savais qu’il y avait beaucoup de cavaliers rapides à venir après moi, j’ai un cheval un peu spécial alors j’ai décidé d’assurer le sans-faute en espérant que cela suffirait. Mais Duarte est arrivé et il a été plus rapide ! », souriait le cavalier brésilien, qui se rendra au CSI4* de Liège la semaine prochaine.
Meilleur Tricolore du jour, Julien Anquetin a pris la 3ème place de l’épreuve : « Je n’ai pas eu la même stratégie que Duarte et Pedro. Je passais au début du barrage et comme je savais qu’il y avait des couples rapides après moi j’ai donné tout ce que j’avais mais j’ai malheureusement fait une faute. Malgré cela je suis quand même content d’avoir pu terminer sur le podium. », expliquait le Français.
Classé 3 étoiles durant de nombreuses années, le CSI de Saint-Lô ajoutera l’année prochaine une 4ème étoile à son concours : « Il y aura environ 250 000 € de budget supplémentaire qui passera majoritairement dans l’augmentation de la dotation du concours. Il y a trop de concurrence en CSI3* et en gagnant une étoile supplémentaire nous espérons ainsi attirer davantage de cavaliers étrangers. », confiait le président du concours Jean-Claude Heurtaux. Rendez-vous fin octobre 2020 pour la prochaine édition.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Duarte Romao et Kzoom van de Wittemoere, vainqueurs du Grand Prix CSI3* de Saint-Lô – Crédit photo : Françoise Langenais