Numéro un mondial, Steve Guerdat a confirmé sa suprématie en remportant cet après-midi la Coupe de Genève. Son compatriote Martin Fuchs, numéro deux mondial, a pris la deuxième place, devançant l’Allemand Marcus Ehning.
Dernière épreuve qualificative pour le Grand Prix dominical, la Coupe de Genève, traditionnelle épreuve des combinaisons, disputée sur des cotes à 1,55m, revêtait une importance particulière pour les treize cavaliers en quête d’une place pour le Grand Prix Rolex. Seules cinq places étaient distribuées pour l’épreuve majeure du week-end. Si quinze des trente-six couples au départ se sont sortis des cinq combinaisons successives, dont le quadruple numéro cinq, seuls cinq non qualifiés ont réalisé le sans-faute, décrochant du même coup leur place pour le Grand Prix. En selle sur les chevaux qu’ils monteront demain, Harry Charles, en selle sur Bambina (Cassini I x Carvallo) et Gregory Wathelet, associé à Nevados S (Calvados Z x Romualdo), ont préféré renoncer au barrage pour conserver de la fraîcheur.
L’ouvreur Eric Lamaze (4ème), en selle sur sa nouvelle promesse Idalville d’Esprit (Carabas v. d. Wateringhoeve x Nabab de Reve) avait réalisé d’entrée un bon barrage, mais son chronomètre a immédiatement été atomisé par un Steve Guerdat survolté en compagnie du puissant Venard de Cerisy (Open Up Semilly x Djalisco du Guet). Le numéro un mondial a plié l’épreuve et il ne restait dès lors plus aux cavaliers qu’à se battre pour les accessits. Son compatriote Martin Fuchs, numéro deux mondial, s’est bien défendu et a empoché la deuxième place, à près d’une seconde du vainqueur, en compagnie de Silver Shine (Califax x Balou du Rouet). Marcus Ehning est monté sur la troisième marche du podium en compagnie de l’étalon A la Carte (Abke x Lux). Six paires ont réalisé un double sans-faute. Pénélope Leprévost, 5ème avec l’étalon Excalibur Dela Tour Vidal (Ugano Sitte x Ogano Sitte) et Beat Mändli, 6ème en compagnie de Dsarie (Veron x Ahorn), ont tout deux privilégié la prudence au barrage. Auteurs des barrages les plus rapides à 4 points, Mark McAuley, en selle sur Miebello (Quite Easy x Cardento), et Jos Verlooy, qui montait Caracas (Casall x Colman), ont complété le top huit.
Résultats complets de la Coupe de Genève
Photo : Steve Guerdat et Venard de Cerisy, vainqueurs de la Coupe de Genève – Crédit photo : Claire Simler
Vainqueur en 2015 avec Voyeur, Kent Farrington a remporté à Genève son deuxième Top Ten en compagnie d’Austria 2, une jument quasi-inconnue du grand public. Pour sa première participation à cette épreuve, l’Irlandais Darragh Kenny a terminé deuxième, devançant un habitué, l’Allemand Christian Ahlmann.
Comme chaque année, le Top Ten, qui voit s’affronter les dix meilleurs cavaliers du monde au classement mondial, a tenu toutes ses promesses vendredi soir. Les Américains Beezie Madden et McLain Ward ayant décidé de ne pas faire le déplacement, ils ont été remplacés par leur compatriote Kent Farrington et le Suédois Henrik von Eckermann. Ce dernier a d’ailleurs ouvert l’épreuve avec Mary Lou (Montendro x Portland L). Le couple semblait bien parti pour réaliser un parcours sans-faute mais un refus sur l’oxer numéro dix lui a ôté toute chance de victoire. L’Américain a été plus heureux, s’offrant le premier sans-faute de la première manche en compagnie d’Austria 2 (Casall x Corrado I). Seuls deux autres cavaliers ont réussi la même performance : l’Irlandais Darragh Kenny, qui disputait le premier Top Ten de sa carrière avec Romeo 88 (Contact van de Heffinck x Orlando) et le numéro un mondial Steve Guerdat, associé à Alamo (Ukato x Equador). De son côté, Christian Ahlmann a récité sa leçon de manière quasi-parfaite avec Clintrexo Z (Clintissimo Z x Rex Z), malheureusement entachée d’un point de temps dépassé. Les principales contre-performances ont été à mettre à l’actif de Pieter Devos, auteur de trois fautes dans les combinaisons avec Espoir (Surcouf de Revel x Laudanum ps) et Peder Fredricson, dont le crack All In (Kashmir Van Schuttershof x Andiamo), qui a trébuché après le numéro deux, obligeant son cavalier à faire une volte, ne semblait pas au meilleur de sa forme sur la suite du parcours. Son cavalier a d’ailleurs préféré jeter l’éponge après cette manche, tout comme Henrik Von Eckermann et Mary Lou.
Seules huit paires se sont élancées dans la deuxième manche où le chronomètre devait déterminer le vainqueur final. Moins délicate que la première partie d’épreuve, elle a vu pas moins de six couples signer un sans-faute. Pieter Devos s’est bien rattrapé avec un beau parcours, tout comme le Britannique Ben Maher, qui avait sellé pour l’occasion F One Usa (Toulon x Tangelo van de Zuuthoeve). Daniel Deusser a réalisé un superbe barrage avec la prometteuse Killer Queen VDM (Eldorado van de Zeshoek x For Pleasure), et pouvait espérer gagner quelques places après sa faute sur l’entrée du double en première manche. Plus rapide avec Silver Shine (Califax x Balou du Rouet), Martin Fuchs s’est fait piéger sur cette maudite entrée de double et a reculé au classement.
Partant avec un point de pénalité, Christian Ahlmann (3ème) a adopté la stratégie d’assurer un nouveau sans-faute et y est parvenu, malgré un passage de l’entrée de double quelque peu chanceux : « Je suis content du cheval qui a fait un super job. Au premier tour j’ai regardé le parcours de Kent qui est rentré facilement dans le temps et j’ai pensé que ça irait pour moi mais cela n’a pas été le cas. En deuxième manche, je n’ai pas couru et j’ai essayé de rester sans-faute. J’ai été un peu chanceux mais ma stratégie a fonctionné et j’ai eu la chance de rester sur le podium à la fin. », racontait l’Allemand.
Auteur de l’un des trois sans-faute de la première manche et tenant du titre, Steve Guerdat a tout tenté avec Alamo mais il a commis une faute sur l’entrée du double Rolex : « Mon cheval a très bien sauté en première manche et cela n’a rien changé pour moi d’être le premier sans-faute à repartir en deuxième manche. Je n’ai pas eu le début de barrage que j’espérais et j’ai décidé d’enlever une foulée sur le double pour rattraper le temps que j’avais perdu entre les deux verticaux mais aujourd’hui ça n’a pas fonctionné. », expliquait-il.
Derrière lui, Darragh Kenny a joué sa chance avec Romeo 88 et a réalisé un superbe double sans-faute, l’assurant au pire de la 2ème place de l’épreuve pour sa première participation au Top Ten : « C’est une épreuve fantastique ! J’ai regardé pendant des années cette épreuve qui regroupe les meilleurs cavaliers du monde qui se surpassent ! Le public est formidable et je suis ravi de ma performance », racontait l’Irlandais.
Il ne restait alors qu’un cavalier pour lui chiper la victoire, mais non des moindres puisqu’il s’agissait probablement du cavalier le plus rapide du circuit, l’Américain Kent Farrington. Alors qu’elle disputait la plus grosse épreuve de sa carrière, sa jument Austria 2 a parfaitement répondu à ses demandes, permettant au couple de s’adjuger l’épreuve avec près de deux secondes d’avance sur son dauphin : « C’était une épreuve incroyable, qui montre le meilleur de notre sport. Selon moi le tour était gros et massif, ce qui explique pourquoi il y a eu peu de parcours sans-faute. Je sais que Darragh est un cavalier rapide et j’ai dû donner le meilleur de moi-même pour gagner. Comme je suis assez petit, quand des propriétaires ont des petits chevaux, j’ai la chance qu’ils pensent souvent à moi. Les chevaux plus petits sont des athlètes agiles qui ont souvent une vitesse au sol plus grande qui les aide, notamment en indoor. Austria 2 appartient à mes voisins en Floride. Je la voyais régulièrement et je leur ai demandé de la monter l’an dernier à la période de Noël. Finalement j’ai récupéré la jument en avril et aujourd’hui elle participait à la plus grosse épreuve qu’elle n’ait jamais sauté de sa vie. », confiait le vainqueur.
Aujourd’hui, les cinq dernières places qualificatives pour le Grand Prix seront attribuées dans la Coupe de Genève, traditionnelle épreuve de combinaisons, qui débutera à 12h45.
Photo : le podium du Top Ten. De gauche à droite : Darragh Kenny, 2ème, Kent Farrington, vainqueur et Christian Ahlmann, 3ème – Crédit photo : Claire Simler
Souvent brillant dès le jeudi à Genève, Kent Farrington s’est imposé avec Creedance dans le Trophée de Genève. Il a devancé le jeune prodige Michael Pender et l’expérimenté Harrie Smolders.
Le CHI de Genève, probablement le plus beau concours indoor au monde, a ouvert ses portes hier. Première épreuve qualificative pour le Grand Prix du week-end, le Trophée de Genève, une épreuve à 1,55m à barrage, a offert un superbe spectacle. Sur un parcours qui ne laissait pas trop de répit aux quarante-huit cavaliers engagés, le triple, placé en numéro quatre, mais aussi l’oxer sur bidet numéro neuf et l’oxer de barres vertes numéro dix ont été les obstacles les plus fautifs. Le temps accordé, très serré, a privé de barrage trois couples qui pourront tout de même se satisfaire d’avoir décroché dès le premier jour leur place pour le Grand Prix dominical. Treize paires se sont finalement affrontées pour tenter de s’imposer au chronomètre.
Déjà vainqueur avec Creedance (Lord Z x Notaris) de cette épreuve en 2016 et du Crédit Suisse Challenge en 2018, Kent Farrington n’a laissé aucune chance à ses adversaires et a signé sa troisième victoire de rang avec sa monture en Suisse, avec plus d’une seconde d’avance sur son dauphin, le jeune Michael Pender. A vingt ans, pour son premier Genève, le jeune Irlandais ne s’est pas laissé impressionner et a signé un superbe barrage qui lui a permis de longtemps tenir la tête en compagnie de Burnchurch (Heritage Fortunus x Cavalier Royale). Ancien numéro un mondial, Harrie Smolders s’est lui aussi qualifié pour le Grand Prix Rolex dès le premier jour en se classant 3ème avec Une de l’Othain (Conterno Grande x Cento). Christian Ahlmann est resté au pied du podium en compagnie de l’étalon Dominator 2000 Z (Diamant de Semilly x Cassini I), qui ne cesse d’enchaîner les performances en indoor après une saison de monte bien remplie. Il a devancé de six centièmes son compatriote Daniel Deusser, qui montait Jasmien Vd Bisschop (Larino x Chin Chin). La meilleure performance française est revenue à l’ultime barragiste, Kevin Staut, qui n’a pas pris tous les risques avec Viking d’la Rousserie (Quaprice Bois Margot x Apache d’Adriers) et s’est classé 6ème, juste devant le dernier double sans-faute signé par le Belge Jérôme Guéry et l’étalon Quel Homme de Hus (Quidam de Revel x Candillo). De son côté, Julien Epaillard, auteur du meilleur chronomètre de ce barrage, a dû se contenter de la 8ème place après avoir fait chuter l’ultime obstacle en compagnie de Virtuose Champeix (Rubins des Bruyeres x Avec Espoir).
Les vingt-deux meilleurs cavaliers de l’épreuve ont décroché leur place pour le Grand Prix. Aujourd’hui, trois cavaliers auront la possibilité de se qualifier dans le Top Ten alors qu’il restera cinq places samedi dans la Coupe de Genève.
Résultats complets du Trophée de Genève
Photo : Kent Farrington et Creedance, vainqueurs du Trophée de Genève – Crédit photo : CHI Genève
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Déjà titulaire d’un incroyable palmarès, le couple Simon Delestre/Ryan des Hayettes s’est imposé dans le Grand Prix CSI5* de Paris. Ses compatriotes Kevin Staut et Roger-Yves Bost ont complété le podium. Les Tricolores ont réalisé l’exploit de placer quatre cavaliers parmi les cinq premiers.
Concepteur de superbes parcours tout au long du week-end, le chef de piste Gregory Bodo n’a pas failli à sa réputation dimanche après-midi pour l’épreuve phare des Longines Paris Masters, le Longines Grand Prix : « Mon parcours était prêt mais j’ai fait quelques modifications. C’était un parcours sérieux avec des verticaux à 1,60m mais j’ai voulu rester dans l’esprit cheval avec de la fluidité. Il fallait monter avec délicatesse et précision sans négliger le rythme. Au barrage, j’ai voulu mixer galopades et virages serrés », expliquait-il. L’épreuve était délicate mais il n’y a pas eu de véritable juge de paix : l’oxer numéro 3 placé en sortie de virage, la palanque de milieu de triple et l’oxer de sortie, l’oxer avant-dernier et l’ultime oxer Longines ont tous fait leur travail.
La grande frustration de ce Grand Prix a été pour Eric Lamaze (7ème), qui a manqué le barrage pour cinq centièmes de temps dépassé en compagnie de Chacco Kid (Chacco Blue x Come On). Ultra-régulière cette saison, Céline Schoonbroodt-De Azevedo a elle aussi été pénalisée par le temps avec la formidable Cheppetta (Chepetto x Cash).
Ouvreuse du barrage et première des quatre Tricolores qualifiés, Félicie Bertrand a d’emblée mis la pression sur ses adversaires en signant un barrage rapide en compagnie de la bondissante Sultane des Ibis (Quidam de Revel x Elan de la Cour). Roger-Yves Bost, connu pour sa vitesse, a profité de la grande action de Sangria du Coty (Quaprice Bois Margot x Muguet du Manoir) sur la galopade avant le double pour chiper la tête à sa compatriote. Juste derrière eux, Christian Ahlmann, dont le tracé semblait excellent, a malheureusement commis deux fautes avec l’étalon Take a Chance on Me Z (Taloubet Z x Aldatus Z). Darragh Kenny, dont le jeune Classic Dream (Colestus x Inster Graditz), 9 ans, a impressionné malgré un passage de postérieurs quelque peu artificiel et s’est intercalé entre les deux Français après un nouveau sans-faute. La victoire était acquise pour la France, restait à savoir quel cavalier monterait sur la première marche du podium. Kevin Staut a pris tous les risques avec le vétéran For Joy Van’t Zorgvliet (For Pleasure x Heartbreaker), toujours très performant en indoor. S’il a été un peu chanceux sur l’avant-dernier obstacle, le Tricolore a pris le leadership avec quarante centièmes d’avance sur Bost. Il ne restait dès lors plus que Simon Delestre pour lui prendre la victoire. Associé à un Ryan des Hayettes (Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex) de retour à son meilleur niveau, le Français a serré au plus court et tout tenté. Grâce à un chronomètre de 35’34, il a détrôné son compatriote et a pu exulter devant un public surchauffé : « Lors du parcours initial, l’enchaînement 3-4 n’était pas facile pour moi. Il y avait cinq foulées trop belles pour mon cheval et j’ai dû en faire une sixième pour aborder le triple. Ryan a très bien sauté l’oxer de sortie ce qui m’a donné de la confiance. C’était un gros parcours mais les fautes se sont réparties un peu partout et je trouve que le temps était juste. Je suis parti en dernier au barrage et il y avait déjà quatre parcours sans-faute assez rapides. Comme nous n’étions que six, c’était assez confortable par rapport à certaines fois où nous sommes une quinzaine. J’ai tout joué au barrage tout en restant dans mes contrats et je pense vraiment que j’ai gagné grâce à mes virages. », confiait le vainqueur du jour.
Redevenu meilleur cavalier français au classement mondial après avoir cédé sa place à Julien Epaillard le mois dernier, Kevin Staut montait sur une nouveau podium de Grand Prix CSI5* : « Le parcours était intéressant, pas fait pour un type de cheval particulier et sans joker. Il y a eu des fautes un peu partout. On pensait qu’il y aurait beaucoup de fautes sur la palanque de milieu du triple mais finalement il n’y en a pas eu tant que ça. Le temps était juste et obligeait à monter dans le rythme ce qui est une bonne chose. Au barrage, je pense que j’ai perdu du temps sur le dernier. En ce moment, la France est en-dessous des meilleures équipes mondiales et on aura peu de chances de médailles à Tokyo, mais ce résultat est positif car il montre que nous sommes capables de réaliser des exploits. », racontait-il.
Déjà classé lors des deux autres épreuves à barrage du week-end, Roger-Yves Bost concluait son beau week-end parisien à la troisième place du Grand Prix : « Ma jument a fait un bon premier tour. Ce n’est pas la plus rapide au barrage d’autant que je n’en ai pas fait beaucoup avec elle mais j’ai réussi à faire des foulées en moins, ce qui m’a permis de gagner du temps. Ces résultats donnent de la confiance à toute l’équipe de France. Ma jument a le potentiel pour les JO et j’espère être à Tokyo mais il faudra être prêts en juin prochain. », expliquait le Tricolore.
Après avoir débuté difficilement compte-tenu des grèves, le concours s’est achevé de la plus belle des manières avec un public au rendez-vous samedi et dimanche et un triplé français dans le Grand Prix. Rendez-vous désormais en février pour la prochaine étape qui se disputera à Hong-Kong.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Simon Delestre et Ryan des Hayettes, vainqueurs du Grand Prix CSI5* de Paris – Crédit photo : Alea pour EEM
Déjà lauréats cette année du Speed Challenge de Lausanne, Emanuele Gaudiano et sa formidable Carlotta se sont imposés à Paris. Eric Lamaze, en selle sur Fine Lady, et Steve Guerdat, associé à Ulysse des Forets, ont complété le podium.
La traditionnelle épreuve du Speed Challenge, disputée cette année le samedi, a offert un superbe spectacle. Tracé cette année par Grégory Bodo, le parcours a moins mis les chevaux à l’effort qu’à l’accoutumée tout en restant l’épreuve spectaculaire qui plait tant au public. Les tribunes étaient combles pour encourager les vingt-six couples engagés.
Après un premier sans-faute rapide de Marlon Modolo Zanotelli et Sweet Tricia (Berlin x Tampa), le chronomètre n’a cessé de descendre. Darragh Kenny et Dabelle (Nabab de Reve x Chin Chin), propre sœur de London, ont fait mieux avant d’être rapidement battus par Steve Guerdat, auteur d’un superbe parcours avec Ulysse des Forets (Col Canto x Le Tot de Semilly) : « le parcours correspondait bien à ma jument. Je n’ai rien fait de fou. J’ai conservé mon choix de contrats de départ et j’ai profité de la vitesse naturelle de la jument. », confiait le numéro un mondial. Le Suisse a longtemps tenu la tête mais il a dû s’avouer vaincu suite à un incroyable parcours de l’Italien Emanuele Gaudiano, en selle sur Carlotta 232 (Chaccomo x Cento), qui est probablement à l’heure actuelle la jument la plus rapide de la planète. La paire a mis la barre haute en améliorant d’une seconde et demie le chronomètre du couple suisse. Eric Lamaze, associé à sa jument olympique Fine Lady 5 (Forsyth x Drosselklang II), a réalisé un magnifique parcours qui lui a offert la deuxième place, à près d’une seconde de l’Italien. Dernier partant, Roger-Yves Bost a fait vibrer le public français avec Talitha (Cardenio x Baloubet du Rouet) mais il a dû se contenter de la 4ème place de l’épreuve, permettant à Emanuele Gaudiano de remporter son deuxième Speed Challenge de la saison : « C’est incroyable de monter cette épreuve, l’ambiance est fantastique et il n’y a pas une place vide dans les tribunes. C’est un plaisir à chaque fois de monter cette jument. Elle ne peut pas faire de foulées en moins mais elle est très rapide. », expliquait le vainqueur. Grâce à ses performances à Lausanne et Paris, Emanuele Gaudiano est également reparti avec une voiture.
Résultats complets du Speed Challenge
Plus tôt dans la soirée, le prix Laiterie de Montaigu, une épreuve à 1,50m à barrage, a vu la victoire de l’ultime barragiste, Carlos Lopez, en selle sur Arrayan (Baloubet du Rouet x Grannus), qui a devancé d’un cheveu Julien Epaillard et Toupie de la Roque (Kannan x Nabab de Reve). A l’issue d’un barrage prudent, Roger-Yves Bost et son attachant Vladimir (Vivaldo van het Costerveld x Quick Star) ont pris la 3ème place de l’épreuve.
Résultats complets du Prix de la Laiterie de Montaigu
Photo : Emanuele Gaudiano et Carlotta, vainqueurs du Speed Challenge – Crédit photo : Longines Masters Paris