Pour la troisième étape de la Division 1 européenne de la Coupe des Nations, disputée à Rome, le chef de piste Uliano Vezzani a dû composer avec une météo capricieuse. Un orage s’est abattu peu de temps avant le début de l’épreuve, l’obligeant à revoir les cotes de son parcours à la baisse. Certains couples ont souffert du manque de frappe du sol, qui a joué son rôle dans le résultat final.
Comme à La Baule, il a fallu attendre le dernier parcours britannique pour savoir qui serait le vainqueur et, comme à La Baule, la délivrance est venue d’un Whitaker. Après Michael la semaine dernière, c’était cette fois au tour de son frère John de mener son équipe à la victoire, grâce à un double sans-faute plein de sang-froid en compagnie d’Argento (Arko III x Gasper). Son frère Michael, en selle comme à La Baule sur Cassionato (Cassini I x Quidam de Revel), n’avait lui été pénalisé que par le temps en deuxième manche. Quasi-parfaits (un point au total des deux manches), les britanniques, menés par Di Lampard, devancent de moins d’une barre une équipe néerlandaise très solide puisqu’elle était composée des quatre cavaliers champions du Monde à Caen, dont deux avaient sellé les mêmes montures. Les deux étalons de l’équipe, Verdi (Quidam de Revel x Landgraf I) et Zirocco Blue VDL (Mr Blue x Voltaire), respectivement en compagnie de Maikel Van der Vleuten et Jur Vrieling, ont signé un double sans-faute.
La Suède s’empare de la 3ème place avec un total de huit points. Si un bon résultat d’Henrik Von Eckermann, double sans-faute avec Cantinero (Cento x Cash), était espéré, celui d’Angelie Von Essen, également double sans-faute, est un peu inattendu, mais son cheval Jordan II (Air Jordan x Voltaire) a dominé son sujet, montrant beaucoup de puissance dans les deux manches de l’étape romaine.
L’Espagne, qui a pu compter sur ses deux piliers Manuel Fernandez Saro (0 + 4), 2ème du Grand Prix de Madrid et 5ème de celui de La Baule, et Sergio Alvarez Moya (4 + 0), double sans-faute à La Baule, associés ici à Eliot Dws (Winningmood Van de Arenberg x Prince de Revel) et Carlo 273 (Contender x Cascavelle), termine 4ème, juste devant l’équipe de Suisse qui s’est bien reprise en deuxième manche avec un score vierge après être passée à travers en première manche (16 points). Jane Richard Philips et Pablo de Virton (Andiamo x Kashmir Van’t Schuttershof) ont réalisé un beau double sans-faute.
A domicile, l’Italie, avec une équipe quasi-identique à celle qui s’était imposée à Lummen, prend cette fois la 6ème place. Piergiorgio Bucci pourra s’en vouloir de la dérobade de Casallo Z (Casall x Carthago) sur le dernier obstacle, sans quoi son équipe aurait approché un podium. Le Qatar et la Belgique, qui ne marquaient pas de points, ferment la marche de cette étape.
Au classement général du circuit, la France conserve la tête devant l’Italie et la Belgique. La prochaine étape se disputera dans deux semaines à Saint-Gall.
Classement complet de la Coupe des Nations de Rome
Classement général provisoire du circuit
Photo : John Whitaker et Argento, artisans de la victoire de la Grande-Bretagne dans la Coupe des Nations de Rome – crédit photo CSIO Roma
Une semaine après le CSIO de La Baule, le circuit des Coupes des Nations se poursuit à Rome. Steve Guerdat, Kent Farrington, Maikel Van der Vleuten, Edwina Tops-Alexander, Pius Schwizer, Gerco Schröder, Henrik Von Eckermann, Jur Vrieling, Eric Lamaze, Laura Kraut, Sergio Alvarez Moya, Bassem Hassan Mohammed, Jos Verlooy, Pieter Devos, Billy Twomey, Janika Sprunger, Cassio Rivetti, Piergiorgio Bucci, Luca Moneta, Lorenzo de Luca ainsi que cinq Whitaker (George, John, Michael, Robert et William !) sont au départ. L’équipe de France n’est malheureusement pas du voyage, mais les tricolores pourront compter sur Roger-Yves Bost pour faire résonner la Marseillaise dans le Grand Prix.
En Allemagne, un CSI4* a lieu à Wiesbaden avec un beau plateau de cavaliers : Daniel Deusser, Bertram Allen, Luciana Diniz, Marcus Ehning, Christian Ahlmann, Constant Van Paesschen, Marco Kutscher, Katharina Offel, Marc Houtzager, Denis Lynch, Meredith Michaels-Beerbaum, Lauren Hough, Philipp Weishaupt, Darragh Kenny, Rene Tebbel... Simon Delestre est le seul tricolore engagé.
Un CSI4* a lieu à Ebreichsdorf, alors que trois CSI3* sont au programme, respectivement à Béthune, Ciekocinko et Lexington. A suivre en France le CSI2* de Fontainebleau.
CSIO de Rome (Ita) : Résultats en ligne
CSI4* d’Ebreichsdorf (Aut) : Résultats en ligne – Live Streaming
CSI4* de Wiesbaden (Ger) : Résultats en ligne – Live Streaming
CSI3* de Béthune : Résultats en ligne
CSI3* de Ciekocinko – Baltica Spring Tour (Pol) : Site Internet du concours
CSI3* de Lexington (Usa) : Résultats en ligne - Live Streaming
CSI2* de Caledon (Can) : Résultats en ligne
CSI2* de Fontainebleau : Résultats en ligne
CSI2* d’Opglabbeek (Bel) : Résultats en ligne
CSI2* de Roosendaal (Ned) : Résultats en ligne - Live Streaming
CSI2* de San Miguel de Allende (Mex) : Site Internet du concours
Si le jumping de la Baule était le gros évènement français du week-end, ce n’était pas le seul au niveau européen puisqu’à Hambourg se disputait la 5ème étape du Global Champions Tour.
A l’issue des deux premières manches, ils étaient encore six couples à se disputer la victoire. Au barrage, cinq d’entre eux ont à nouveau réalisé un sans-faute. Si Nicola Philippaerts/Forever d’Arco Ter Linden (Darco x Tenor Manciais) et Janne-Friederike Meyer/Goja (Wandor Van de Mispelaere x Palestro Van de Begijnakker), respectivement 4èmes et 5èmes, n’ont pas été suffisamment rapides pour monter sur le podium, Kent Farrington ajoute avec Voyeur (Tolano Van’t Riethof x Goodwill) une nouvelle ligne à son palmarès déjà bien fourni. Le cavalier américain devance Philipp Weishaupt qui montait Chico (Cordalme x Sandro), un cheval né chez sa propriétaire Madeleine Winter-Schulze, alors que Rolf-Göran Bengtsson se hisse sur la dernière marche du podium en compagnie de l’étalon Casall (Caretino x Lavall I).
Les réactions des trois premiers :
Kent Farrington, vainqueur du Grand Prix d’Hambourg : « C’est la première fois que je participe à Hambourg. C’est un très beau concours, il y a comme un air d’Aix-la-Chapelle. Je monte Voyeur depuis trois ans. Il a beaucoup de sang et est naturellement très rapide, ce qui est un vrai avantage. Lors des épreuves du Global Champions Tour les meilleurs cavaliers et les meilleurs chevaux sont au départ donc forcément ce sont des épreuves difficiles. La dernière ligne constituée de deux doubles était difficile. J'espère pouvoir participer cette année à d'autres épreuves du Global Champions Tour et peut-être en gagner d'autres. Une victoire c'est la cerise sur le gâteau. Nous avons déjà tellement de chance de pouvoir vivre notre passion et d'être tous les jours avec les chevaux, c'est une chose fantastique. »
Philipp Weishaupt, 2ème du Grand Prix : « C’est mon premier Global Champions Tour cette année car je suis à la limite dans le classement mondial pour participer. Je suis très content de cette 2ème place. Le terrain convient bien à Chico, car il est plus facile à monter sur de grands terrains en herbe que sur de petites carrières en sable. La propriétaire de Chico, Madeleine Winter-Schulze, est venue nous voir au paddock après le barrage. Elle était tellement heureuse qu'elle était en larmes. Il faut dire que c'est une belle chose de voir son cheval réussir mais cela est encore plus beau quand on en est également le naisseur. »
Rolf-Göran Bengtsson, 3ème du Grand Prix : « Hambourg a toujours bien réussi à Casall. Il aime cet endroit. C'est une bonne chose pour les éleveurs du Holstein de voir Casall classé à Hambourg dans le Holstein. Cela permet peut-être de vendre quelques saillies en plus. Cette année, nous avons décidé de laisser Casall se reposer et de seulement le sortir sur quelques grands concours comme les Global Champions Tour. »
Au classement général du circuit, Luciana Diniz prend la tête avec 125 points. Elle devance le Suisse Pius Schwizer et le numéro un mondial Scott Brash, vainqueur de ce même circuit en 2014.
Classement complet du Grand Prix
Classement général après cinq étapes
Photo : Kent Farrington et Voyeur, vainqueurs du Grand Prix d’Hambourg – Claire Simler
Point d’orgue du week-end baulois, le Grand Prix a réuni les cinquante meilleurs cavaliers à l’issue des épreuves qualificatives des trois premiers jours de compétition. Frédéric Cottier a tracé un parcours délicat pour les cavaliers mais pas trop éprouvant pour les chevaux : « J’espérais une dizaine de parcours sans-faute pour avoir un beau barrage. Je pensais que les sans-faute arriveraient plus vite dans l’épreuve. Les cavaliers ont résolu le 6 et bien analysé l’ensemble du parcours à partir du vingtième partant. », déclarait-il. Le vertical de barres unies numéro six s’est en effet avéré être le plus fautif, mais la ligne triple-oxer étroit a également anéanti l’espoir de quelques fines cravaches, à l’image de Simon Delestre et Roger-Yves Bost. Au final, seuls dix couples décrochent leur qualification pour le barrage. Pas assez rapides, Joe Clee/Utamaro d’Ecaussines (Diamant de Semilly x Quidam de Revel) et René Lopez/Con Dios III (Colman x Romino) en sont privés malgré de bons parcours.
Premier à s’élancer, Manuel Fernandez Saro, déjà troisième du Grand Prix CSI5* de Madrid il y a quelques semaines, confirme sa forme du moment en signant le premier double sans-faute, cette fois en compagnie d’Eliot Dws (Winningmood x Prince de Revel), l’ancienne monture du cavalier argentin Jose Larocca. Il est suivi par Alexandre Fontanelle, fautif sur l’oxer numéro 11 avec Prime Time des Vagues (Diner’s Time x Helios d’Aumont), qui est le meilleur Français de ce Grand Prix. Malheureux dans la Coupe des Nations avec Sweet de Beaufour, Marlon Modolo Zanotelli monte cette fois un autre fils de Diamant de Semilly, l’étalon Rock’N Roll Semilly (mère par Apache d’Adriers), qui fut champion de France des quatre et six ans. Le cavalier brésilien part dans un bon rythme et bat le leader provisoire de près de trois secondes ! Il est immédiatement suivi par Michael Whitaker, déjà impressionnant de maîtrise dans la Coupe des Nations et encore brillant dans le Grand Prix avec un Amai (Nonstop x Bacara) de retour au meilleur de sa forme. Le britannique attaque mais il achève son barrage vingt centièmes derrière le Brésilien.
Arrive alors Bertram Allen, intouchable depuis le début du week-end. Le jeune cavalier irlandais réalise un début de barrage incroyable avec Romanov (Heartbreaker x Fedor) et semble imbattable jusqu’à la dernière ligne dans laquelle il est obligé de recaler son cheval. Il achève son barrage en 44’91 et laisse une faible marge de manœuvre à ses adversaires. Auteur de deux fautes, Spencer Roe s’y casse les dents avec Wonder Why (Padinus x Laurin), tout comme Patrice Delaveau qui fait quatre points en compagnie d’Orient Express (Quick Star x Le Tot de Semilly), Kevin Staut qui laisse deux barres à terre sur Ayade de Septon (Wandor van de Mispelaere x Albion du Chene Brule) et Aymeric de Ponnat qui, après avoir commis une faute en début de barrage, chute dans un virage après la glissade d’Armitages Boy (Armitage x Feo) devant l’oxer huit.
Le dernier à s’élancer n’est pas le concurrent le moins dangereux pour Allen puisqu’il s’agit du dernier vainqueur de la finale de la Coupe du Monde, Steve Guerdat, en selle sur son cheval champion olympique Nino des Buissonnets (Kannan x Narcos II). Le Suisse est moins rapide qu’Allen en première partie de barrage, mais il gagne beaucoup de temps dans la dernière ligne et passe la ligne d’arrivée en 44’04. Il signe une nouvelle victoire en cinq étoiles et laisse éclater sa joie pour le plus grand bonheur d’un public acquis à sa cause. « Toutes les victoires en Grands Prix sont magnifiques. J’adore La Baule qui est un concours avec une âme et une histoire et qui a su garder ses traditions. J’y viens toujours avec mes meilleurs chevaux et je suis très soutenu pas le public même si je n’ai jamais été très bon ici. Vendredi dans la Coupe des Nations, malgré le résultat il n’y avait rien de catastrophique. Nous avons fait une erreur en première manche à l’entrée du triple et en deuxième manche je n’ai pas assez monté ma rivière et comme après cette faute je ne pouvais plus aider l’équipe j’ai préféré arrêter. Je n’ai rien changé depuis si ce n’est que j’ai emmené Nino à la plage. Aujourd’hui j’ai eu la chance de passer en dernier et tout s’est bien enchaîné pour battre Bertram. Nino est un cheval phénoménal, dans une forme étincelante et si je ne fais pas trop d’erreurs tout se passe bien. », déclarait le vainqueur.
Bertram Allen manque de peu sa quatrième victoire du week-end mais il peut se satisfaire d’une nouvelle belle performance de Romanov et du titre de meilleur cavalier du concours : « J’ai fait un super week-end, tous mes chevaux ont bien sauté. C’est difficile de battre Steve. J’étais deux places derrière lui à Las Vegas et aujourd’hui une place derrière, je me rapproche ! », plaisantait le talentueux Irlandais.
Après un début de week-end difficile, Marlon Madolo Zanotelli prend une très belle 3ème place : « Je n’ai pas eu un très bon week-end ici que ce soit dans la Coupe des Nations ou le derby où j’ai fait une mauvaise chute. Aujourd’hui j’avais confiance en Rock’N Roll qui est un super cheval. Il manque un peu d’expérience pour que j’aille aussi vite que Steve et Bertram, mais je suis très content d’avoir été plus rapide que Michael et les autres », expliquait-il.
Depuis quelques semaines, Steve Guerdat est sur son petit nuage et il risque bien d’être un concurrent redoutable pour Scott Brash dans la bataille pour la place de numéro un mondial. Le cavalier suisse se rendra la semaine prochaine au CSIO de Rome pour tenter de poursuivre sur sa belle lancée.
Classement complet de l’épreuve
Photo : Steve Guerdat et Nino des Buissonnets, vainqueurs du Grand Prix CSIO de la Baule - Webstallions
Parfois boudé par les cavaliers, le derby de la Baule, dont le parcours a subi quelques modifications et qui a vu sa dotation passer à plus de 61 500 € cette année, soit plus de 20 000 € de plus que l’an dernier, a attiré pas moins de vingt-quatre couples : « nous avions fait un débriefing après le Derby 2014. Le problème du derby de La Baule est qu’il est organisé dans le cadre d’un CSIO. A Hambourg et Hickstead par exemple, les cavaliers locaux préparent spécifiquement le Derby, alors qu’ici il faut choisir parmi les chevaux du CSIO. Avec Patrick Caron nous avons essayé de rendre les naturels plus « softs » et moins dangereux pour que les cavaliers soient moins hésitants à mettre leurs chevaux. De mon côté j’ai corsé les difficultés sur les obstacles classiques en élargissant les oxers et en montant l’avant-dernier, car il ne fallait pas qu’il y ait non plus huit parcours sans-faute. Cette épreuve doit rester spectaculaire et difficile à gagner », expliquait le chef de piste Frédéric Cottier.
Ouvreur de l’épreuve, le couple vainqueur de l’édition 2013, Patrice Delaveau et Ornella Mail (Lando x Alligator Fontaine), laisse deux barres à terre mais réalise un chronomètre imbattable. Il faut attendre le quatorzième partant pour que le Français soit battu par l’homme en forme du week-end, le jeune cavalier irlandais Bertram Allen, en selle sur Wild Thing L (Montreux x Lux Z), fautif sur le triple mais extrêmement rapide. Personne ne parvient à réaliser un sans-faute et seuls deux autres couples sortent de piste à quatre points : William Whitaker associé à Glenavadra Brilliant (Brilliant Lad x Powerswood Purple) et Steve Guerdat en selle sur Nasa (Cumano x Prince d’Elle). Julien Epaillard, dernier grand rival du prodige irlandais, habitué du derby de la Baule mais jamais vainqueur, commet deux fautes avec Pigmalion du Rozel (Le Tot de Semilly x Elf III) qui ne lui permettent encore une fois pas de s’imposer. Bertram Allen remporte avec brio le derby et signe sa troisième victoire du concours ! « Ma jument n’avait jamais fait de derby jusqu’à aujourd’hui donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je l’ai un peu entraînée chez moi sur des obstacles naturels avant de venir. Je ne pensais pas faire si bien mais je savais qu’elle était courageuse. », déclarait le vainqueur.
De son côté, William Whitaker ne cache pas sa satisfaction : « Je suis ravi que les sponsors permettent à cette épreuve de derby de se maintenir. Mon cheval est typiquement irlandais, avec un type assez ancien, et n’a pas peur des naturels. C’est un spécialiste des derbys, il a déjà été 2ème à Lummen il y a deux semaines et 3ème à Hickstead l’an dernier. En partant, je voulais faire le meilleur chronomètre possible pour mon cheval tout en étant sans-faute mais j’ai fait une faute malheureuse. Je suis néanmoins très content. », expliquait-il.
Steve Guerdat, avec une Nasa plus habituée aux Grands Prix qu’aux derbys, prend une belle 3ème place : « Je suis content du résultat. C’est la première fois que je faisais un derby avec Nasa mais comme j’ai l’habitude de lui faire sauter des obstacles naturels j’avais confiance. J’ai essayé d’assurer le sans-faute car je pensais que ce n’était pas possible pour moi d’être plus rapide que Bertram. Malheureusement nous avons commis une faute sur l’avant-dernier mais cela reste un bon résultat », racontait le champion olympique en titre.
Plus tard dans la journée, Patrice Delaveau a signé un nouveau succès avec Carinjo (Cascavelle x Landgraf I) après avoir été le meilleur d’un barrage à quatorze dans le prix RMC (1,50m), pour le plus grand bonheur du public baulois. Il tentera de faire aussi bien demain dans le Grand Prix qu’il disputera avec Orient Express.
Photo : Bertram Allen et Wild Thing L, vainqueurs du derby de La Baule - Webstallions
La Grande-Bretagne, qui est pourtant une nation forte du saut d’obstacles mondial, aura dû attendre la 55ème édition du jumping de La Baule pour signer sa première victoire dans la Coupe des Nations. Après une première manche presque parfaite de l’équipe de Grande-Bretagne, il s’en est fallu de peu pour qu’elle ait à disputer un barrage avec l’équipe de France.
Joe Clee, déjà performant dans cette même épreuve l’an dernier avec Utamaro d’Ecaussines (Diamant de Semilly x Quidam de Revel), réalise un double sans-faute décisif pour son équipe, alors que son compatriote Michael Whitaker a été héroïque. En première manche, il a fallu toute sa volonté pour faire franchir la rivière et l’avant-dernier àCassionato (Cassini I x Quidam de Revel), par ailleurs très aérien sur les barres. En deuxième manche, il ne pouvait se permettre une faute s’il souhaitait faire gagner son équipe sans aller jusqu’au barrage et il a parfaitement tenu la pression. L’équipe achève les deux manches avec un total de huit points. Elle ne marque malheureusement pas de points sur cette étape : « Cela ne nous dérange pas de prendre les points si vous voulez bien nous les donner, plaisantait Di Lampard, chef d’équipe britannique, nous aurions bien voulu choisir l’étape de La Baule mais comme nous avons terminé 6ème de la ligue l’an dernier nous n’avons pas eu le choix. Nos cavaliers sont toujours heureux de pouvoir monter ici.»
Vainqueur l’an dernier, l’équipe de France, après une première manche en demi-teinte, a bien redressé la barre en deuxième manche en ne mettant pas la moindre barre à terre pour prendre la 2ème place de l’épreuve. Ouvreur de l’équipe, Nicolas Delmotte réalise avec Number One d’Iso (Baloubet du Rouet x Si Tu Viens) l’un des quatre double sans-faute du jour : « Je suis très content de mon cheval qui est en très grande forme en ce moment et a magnifiquement sauté les deux manches. Je le monte depuis quatre ans. Il a de gros moyens, est très respectueux mais c’est un cheval très délicat. Il est très bien dressé sur le plat mais à l’obstacle il peut vite se chauffer, ce qui explique pourquoi mes détentes se résument à trois sauts avant d’entrer en piste. », expliquait Nicolas Delmotte. Belle prestation également pour Ryan des Hayettes (Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex) qui, avec Simon Delestre, prenait part à la première Coupe des Nations de sa jeune carrière. L’équipe de France achève ses deux manches avec un total de neuf points,: « L’an dernier nous l’avions emporté, aujourd’hui nous ne sommes pas passés loin. Nous avons espéré jusqu’au bout un barrage. Nous avons commis quelques erreurs en première manche mais les garçons se sont bien battus. Nos impératifs de points sont désormais quasiment remplis, s’il n’y a pas de catastrophe nous devrions être à Barcelone. A Saint-Gall, il y aura en principe une nouvelle équipe », déclarait Philippe Guerdat, le chef d’équipe tricolore.
De son côté, l’équipe d’Irlande se classe 3ème grâce à deux nouvelles manches quasi-parfaites de Greg Broderick et Going Global (Quidam Junior x Cavalier) (4 + 0) qui s’étaient déjà mis en évidence à Lummen. La Belgique et l’Espagne, adversaires directs de la France dans la course aux points, sont 4èmes ex aequo avec 13 points.
Malgré trois parcours sans-faute en deuxième manche et le double sans-faute de Pedro Veniss et Quabri de l’Isle (Kannan x Socrate de Chivre), le Brésil ne peut rattraper son retard de la première manche et se classe 6ème avec vingt points, à égalité avec la Suisse qui présentait pourtant une très belle équipe sur la papier.
Mauvaise opération pour les Pays-Bas qui marquaient des points à La Baule et ferment la marche malgré une très bonne prestation d’Harrie Smolders et de son étalon Emerald (Diamant de Semilly x Carthago) qui confirme sa belle forme du moment (4+0). Il faut dire que l’équipe a manqué de chance puisqu’elle a dû se passer de Wout-Jan Van der Schans, qui s’est malheureusement blessé en déchargeant le matériel dans son camion et devra attendre six semaines avant de se remettre en selle.
Au classement général, la France s’installe en tête devant la Belgique et l’Irlande, les deux seules autres équipes ayant déjà pris des points lors de deux étapes. La suivante se disputera à Rome la semaine prochaine.
Résultats complets de l’épreuve
Photo : L’équipe de Grande-Bretagne, vainqueur de la Coupe des Nations - Webstallions