Pour le premier moment fort du week-end genevois, le Crédit Suisse Grand Prix, disputé sur des cotes à 1,55m, Gérard Lachat et Luc Musette ont dessiné une épreuve sérieuse. Les principaux problèmes sont venus du vertical numéro trois, du triple et de l’ultime obstacle, l’oxer Rolex. Réaliser une belle performance était capital dans cette épreuve qui qualifiait les vingt meilleurs couples, hors pré-qualifiés, pour le Grand Prix dominical. L’entame a été laborieuse puisque parmi les vingt-cinq premiers couples au départ, seuls deux ont signé un parcours sans faute. En deuxième partie d’épreuve, où s’élancent les meilleurs cavaliers au classement mondial, les choses se sont décantées et finalement seize couples ont décroché leur place pour le barrage.

Après une belle bagarre où cette fois seuls cinq couples ont réitéré leur exploit, le toujours Roger-Yves Bost s’impose en compagnie de Sydney Une Prince (Baloubet du Rouet x Alfa d’Elle) à l’issue d’un barrage dont lui seul a le secret.

 Abdelkebir Ouaddar, en selle sur Quickly de Kreisker (Diamant de Semilly x Laudanum), a pourtant tout donné pour le détrôner mais, pour deux petits centièmes de trop, il doit se contenter de la 2ème place. Magnifique ouvreur du barrage avec Fine Lady 5 (Forsyth x Drosselklang II), Eric Lamaze se classe 3ème à un peu plus de deux dixièmes de Bosty.

La belle surprise vient du cavalier turc Omer Karaevli, auteur d’un beau double sans-faute avec Roso au Crosnier (Looping d’Elle x Odin de la Cense) qui lui vaut la 5ème place de l’épreuve. Lui aussi double sans-faute, Ben Maher s’intercale entre le Canadien et le Turc avec Diva II (Kannan x Berlioz).

Au rang des déceptions, Rolf-Göran Bengtsson manque pour le moment sa qualification pour le Grand Prix à cause d’une faute avec Casall (Caretino x Lavall I), tout comme Jérôme Hurel et Quartz Rouge (Ultimo Van Ter Moude x Qredo de Paulstra) qui sont piégés sur le vertical numéro trois avant de signer un parcours très facile. Kent Farrington, Bertram Allen, Marcus Ehning ou encore  Meredith Michaels-Beerbaum, fautifs, devront eux aussi se montrer performants dans les autres épreuves majeures pour accéder au Grand Prix.

Vendredi soir, le spectacle promet encore une fois d’être beau avec la finale du Top Ten. Simon Delestre et Pénélope Leprévost, les deux tricolores au départ, tenteront de faire à nouveau résonner la Marseillaise face aux meilleurs cavaliers de la planète.

Classement complet de l’épreuve

 

Photo : Roger-Yves Bost et Sydney Une Prince, ici lors du Saut Hermès, vainqueurs du Crédit Suisse Grand Prix de Genève – Claire Simler

La fin de l’année approche et les concours se font plus rares, mais cette semaine deux CSI5* surdotés se disputent.

Tout d’abord le CSI5* de Genève qui accueille la crème de la crème des cavaliers mondiaux. Les temps forts du week-end seront le Top Ten organisé vendredi soir et le Grand Prix dominical. Scott Brash, tenant du titre de ces deux épreuves, aura fort à faire face à Kent Farrington, Gregory Wathelet, Daniel Deusser, Bertram Allen, Ludger Beerbaum, Christian Ahlmann, Luciana Diniz, Steve Guerdat… Simon Delestre et Pénélope Leprévost, qui participent tous les deux au Top Ten, ainsi que Roger-Yves Bost, Patrice Delaveau, Laurent Guillet, Jérôme Hurel, Philippe Rozier et Kevin Staut, sont les huit Français engagés.

Plus au sud, La Corogne propose également un CSI5* avec au départ Maikel Van der Vleuten, Edwina Tops-Alexander, Marco Kutscher, Michael Whitaker, Marlon Modolo Zanotelli, Pieter Devos, Billy Twomey, Lucy Davis, Katharina Offel, Laura Kraut.... Timothée Anciaume et Julien Epaillard représenteront la France.

A suivre également une étape Coupe du Monde à Poznan et trois CSI deux étoiles.

CSI5* de Genève (Sui) : Résultats en ligne  – Live Streaming

CSI5* de La Corogne (Esp) : Résultats en ligne Live Streaming

CSI3*-W de Poznan (Pol) : Résultats en ligne

CSI2* de Lier (Bel) : Résultats en ligne

CSI2* du Mans : Résultats en ligne

CSI2* de Roosendaal (Ned) : Résultats en ligne  – Live Streaming

Point d’orgue du week-end parisien, le Grand Prix a encore une fois souri aux tricolores qui ont signé un doublé.

Quarante-cinq couples ont pris le départ du Longines Grand Prix dessiné par Luc Musette. Si le triple et l’oxer de sortie du dernier double ont été les obstacles les plus fautifs du parcours, ils n’ont pas empêché seize couples de décrocher leur place pour le barrage, la faute probablement à un temps accordé un peu trop large.

Première à s’élancer au barrage, l’égérie Longines Jane Richard-Philips signe le premier double sans-faute en compagnie de Dieudonne de Guldenboom (Nabab de Reve x Gibramino). Derrière, les fautes s’enchaînent et seuls sept concurrents réitèrent leur performance du parcours initial.  Billy Twomey, qui montait une Tinka’s Serenade (Tinka’s Serenade x Carnaval Drum) toujours très en forme malgré ses dix-huit printemps, améliore le chronomètre d’un peu plus de deux secondes. Vainqueur du Grand Prix l’an dernier, Martin Fuchs choisit d’être raisonnable avec Clooney 51 (Cornet Obolensky x Ferragamo). Coup sur coup, Lauren Hough, en selle sur Ohlala (Orlando x Cardento) et Maikel Van der Vleuten, qui montait Arera C (Indoctro x Voltaire), passent juste derrière l’Irlandais. Il faut attendre le passage de Simon Delestre, vainqueur la veille avec Chesall, pour voir un parcours plus rapide. Avec Ryan des Hayettes (Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex), il améliore le chronomètre de six petits centièmes, suffisant pour envisager une nouvelle victoire dans un Grand Prix cinq étoiles. Mais c’était sans compter sur Patrice Delaveau, ultime concurrent de l’épreuve, déjà vainqueur de l’épreuve majeure du vendredi avec Lacrimoso (Landjunge x Cascavelle). Malgré quelques sursis, Patrice prend tous les risques et atomise le chronomètre de son compatriote de près de deux secondes pour signer son deuxième succès et son troisième podium du week-end !

Après Pénélope Leprévost en 2011 et Kevin Staut en 2013, Patrice Delaveau est le troisième vainqueur tricolore dans le Grand Prix de Paris, dont Longines est désormais le sponsor principal : « Pour gagner aujourd’hui, il fallait un bon cheval et de la chance. Au barrage mon cheval était un peu fatigué. Je suis passé en fin d’épreuve et il n’a pas eu trop de temps de récupérer. Il faisait très chaud et il n’était pas au mieux de sa fraîcheur mais comme c’est un crack il s’est bien donné.

J’ai eu l’avantage de partir en fin de barrage donc je savais quoi faire. Le cheval de Simon est rapide mais il n’a pas une très grande action et je savais que je pouvais gagner du temps du un au deux où il avait fait sept foulées et sur l’oxer après le double qu’il avait fait en six foulées. Philippe Guerdat et Jean-Maurice Bonneau, mes deux entraîneurs, voulaient que je fasse sept foulées du un au deux mais je ne le sentais pas en sept et j’ai pris le risque de faire six. Je vais désormais essayer de faire de mon mieux pour essayer de remporter le bonus à Hong Kong ou Los Angeles mais je ne me mets pas de pression avec ça.», confiait le vainqueur.

Simon Delestre, récent numéro quatre mondial, confirme son excellente saison en se classant 2ème : « C’était un week-end sensationnel pour moi puisque j’ai également remporté une épreuve difficile hier. Un barrage à seize est toujours délicat car on ne sait pas très bien jusqu’où aller. Ryan est naturellement rapide, j’ai essayé d’aller le plus vite possible sans le mettre dans le rouge. Actuellement j’ai la chance d’avoir trois cracks dans mes écuries, ce qui est très rare. Ils sont dans la fleur de l’âge et à 100% de leurs capacités physiques, c’est formidable ! », déclarait le Lorrain.

Billy Twomey, vainqueur avec Tinka’s Serenade sur cette même piste du Top Ten en 2011, monte cette fois sur la troisième marche du podium : « Le Grand Prix était difficile, avec les meilleurs cavaliers du monde au départ. Au barrage les chevaux les plus rapides du circuit étaient là et je suis content de la performance de ma jument même si je dois me contenter de la 3ème place. Tinka’s Serenade a dix-huit ans et je suis fier de parvenir à la maintenir en forme. Elle saute peu mais elle est performante quand elle va au concours. », expliquait le cavalier irlandais.

L’édition 2015 des Paris Masters s’achève avec succès. La prochaine étape du Longines Grand Slam se disputera à Hong Kong au mois de février.

Résultats complets du Grand Prix

Photo : Patrice Delaveau et Lacrimoso, vainqueurs du Grand Prix des Longines Paris Masters – Sportfot

Prenant le relais de la traditionnelle « Guerre des Sexes », la Gucci Gold Cup a vu s’affronter les trente meilleurs cavaliers de vendredi soir, qui ont décroché leur place pour cette épreuve, courue au winning round.

La première manche, disputée sur des cotes à 1,55m, s’est révélée très difficile, avec entre autres une entrée de double meurtrière et une palanque blanche très légère en numéro 7. Seuls trois couples ont réussi à signer un parcours sans faute : Rik Hemeryck, en selle sur Carlitto Van’t Zorgvliet (Burggraaf x Chenook), Pénélope Leprévost, associée à Nice Stephanie (Cardento x Ralme Z) et Marco Kutscher qui montait Balermo (Baloubet du Rouet x Silvio I). Malheureusement ce format d’épreuve, où tous les scores sont remis à zéro en seconde manche, ne leur a pas souri puisqu’aucun d’entre eux n’est parvenu à rééditer son parcours sans faute. Si le format des deux manches, plus classique, avait été utilisé, Pénélope Leprévost l’aurait emporté mais elle doit ici se contenter de la 5ème place.

Ce sont donc les auteurs de parcours à quatre points en première manche qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu. L’ouvreur Maikel Van Der Vleuten a donné le ton avec Quatro (Quaprice Bois Margot x Caletto I) avec le premier des trois parcours vierges du winning round. Il a été rapidement devancé par Patrice Delaveau, l’homme en forme du week-end, associé à la jeune et prometteuse Leontine Ledimar Z (Lodefever II x Grosso Z) , qui enchaine les bons résultats depuis plusieurs semaines : « Pour une jument aussi jeune, je ne pouvais pas espérer mieux, je suis ravi », déclarait-il.

Mais le Normand ne pourra rien faire face à un autre couple en forme du moment, la paire Simon Delestre/Chesall (Casall x Concerto II) qui le devance d’une demi-seconde et s’adjuge une nouvelle victoire internationale, une semaine après s’être imposé dans une épreuve à 1,55m à Madrid : « Il a été un peu impressionné par l’ambiance au début de la première manche, ce qui explique peut-être sa faute. Mais, au barrage, je l’ai retrouvé tel que je le connais, respectueux, extraordinaire. C’est un cheval un peu compliqué, mais exceptionnel. », confiait le Lorrain.

Le chronomètre le plus rapide de ce winning round est à mettre à l’actif de Bertram Allen et Quiet Easy 4 (Quidam’s Rubin x Zapateado), mais une faute les relègue à la 4ème place finale.

Dimanche, place au Grand Prix doté de 350 000 euros, qui débutera à 15 heures et devrait tenir toutes ses promesses.

Résultats complets de l’épreuve

Photo : Simon Delestre et Chesall, vainqueurs de la Gucci Gold Cup – Sportfot

Avec communiqué

Appréciée du public, l’épreuve du Speed Challenge, où une faute est sanctionnée de deux secondes au lieu de quatre habituellement pour les épreuves de type barème C, a souri au Belge Grégory Wathelet. Retour sur la première épreuve phare du week-end parisien.

Trente-huit concurrents ont pris le départ du parcours dessiné par Luc Musette, le même qu’à Los Angeles il y a quelques semaines. Certains obstacles s’avèrent très délicats, à l’image du vertical numéro sept et surtout du vertical blanc placé en avant- dernier que les couples doivent aborder après un demi-tour serré.

Le premier parcours sans-faute est signé par Piergiorgio Bucci et Heartbreaker V. Achterhoeve (Bentley Van de Heffinck x Catango Z). Leur chronomètre de 65’84 ne leur permet malheureusement pas de figurer dans le classement.

Le premier chronomètre de référence est signé Jessica Mendoza, en selle sur le petit mais véloce Ramiro de Belle Vue (Mozart des Hayettes x Capricieux des Six Censes), qui prend la tête en 61’32. Les paires suivantes s’y cassent les dents et il faut attendre le parcours de Steve Guerdat et Happiness (Heartbeat x Lambrusco Ask), auteurs d’un temps de 61’88, pour s’en approcher. Le Suisse termine finalement à la 4ème place, ex æquo avec Kevin Staut qui montait pour l’occasion Ayade de Septon (Wandor Van de Mispelaere x Albion du Chene Brule).

Deux très sérieux clients s’élancent en fin d’épreuve : Gregory Wathelet, en selle sur Egano Van Het Slogenhof (Electro x Nagano), signe un tracé tiré au cordeau mais est malheureusement fautif  sur l’avant-dernier. Son chronomètre hyper rapide lui permet néanmoins de prendre la tête au classement provisoire. Même punition pour Roger-Yves Bost et Pegase du Murier (Adelfos x Le Tot de Semilly) qui sont piégés sur le maudit vertical avant-dernier et se classent 3èmes alors qu’un sans-faute leur aurait donné la victoire.

En toute fin d’épreuve, les fautes s’enchaînent et Gregory Wathelet, malgré sa faute, se prend à rêver de la victoire, mais il reste un concurrent de taille pour lui barrer la route, Bertram Allen, vainqueur de cette même épreuve à Los Angeles, en selle sur Quiet Easy 4 (Quidam’s Rubin x Zapateado). Heureusement pour le cavalier belge, la délivrance vient rapidement puisque le prodige irlandais est fautif dès le numéro trois et pas assez rapide pour l’emporter. Le numéro sept mondial signe à Paris un nouveau succès international : « J’avais un plan que j’ai appliqué du début à la fin. Mon cheval était à l’écoute et vraiment avec moi. C’est un spécialiste de la vitesse. J’étais peut-être un peu trop loin sur l’avant-dernier. Avec cette faute je ne pensais pas que j’allais rester en tête jusqu’à la fin mais cela a fonctionné. Le Speed Challenge est une épreuve agréable à monter lorsque l’on a un cheval spécialiste pour ça. Il y a une ambiance que l’on ne voit nulle part ailleurs. », confiait le vainqueur.

Jessica Mendoza, la seule parmi les trois premiers à avoir signé un parcours sans faute, prend une belle 2ème place : « L’épreuve était bien pour mon cheval qui est bon dans les tournants mais j’ai perdu du temps sur le vertical numéro douze car j’ai voulu lui laisser de la place. C’est la première fois que je participe à cette épreuve, c’est super de monter avec un public comme celui-là. », déclarait la Britannique.

Roger-Yves Bost, deux fois vainqueurs de cette épreuve, signe son cinquième podium en six participations : « J’ai choisi de mettre Pegase qui recommence les indoors et qui avait besoin de faire ce genre de parcours pour bien le mettre en confiance. C’est un cheval qui a gagné beaucoup d’épreuves de vitesse avant d’arriver chez moi. Cette épreuve est incroyable, il n’y a pas grand chose à améliorer si ce n’est mettre une grande ligne droite de plus pour augmenter encore la vitesse », expliquait le cavalier tricolore.

Résultats complets de l’épreuve

Plus tôt dans la soirée, la France s’est illustrée dans le prix Miasuki, épreuve à barrage qualificative pour la Gucci Gold Cup et préparatoire pour le Grand Prix puisque Patrice Delaveau l’a emporté en compagnie de Lacrimoso 3 (Landjunge x Cascavelle). Il s’impose avec une seconde et demie d’avance sur Daniel Deusser, en selle sur Clintop (Clinton x Calvaro). Piergiorgio Bucci/Cuarta (Canto x Coriano) et Steve Guerdat/Corbinian (Cornet Obolensky x Pilot) prennent la 3ème place ex æquo.

Résultats complets du prix Miasuki

Photo : Grégory Wathelet et Egano Van Het Slogenhof, vainqueurs du Speed Challenge - Vygo

L’événement le plus attendu du week-end est le CSI5* de Paris Villepinte où le plateau de cavaliers est comme chaque année de haut niveau : Scott Brash, Kent Farrington, Gregory Wathelet, Daniel Deusser, Bertram Allen, Christian Ahlmann, Luciana Diniz, Steve Guerdat, Maikel Van der Vleuten,  Marco Kutscher, Henrik Von Eckermann ou encore Edwina Tops-Alexander. Dix cavaliers tricolores sont engagés : Timothée Anciaume, Roger-Yves Bost, Patrice Delaveau, Simon Delestre, Julien Epaillard, Jérôme Hurel, Pénélope Leprévost, Alexandra Paillot, Philippe Rozier et Kevin Staut.

A suivre également l’étape Coupe du Monde de Riyadh ainsi que le CSI4* de Salzbourg auquel participent Meredith Michaels-Beerbaum,  Gerco Schröder, Romain Duguet, Hans-Dieter Dreher, Jur Vrieling, Denis Lynch, Paul Estermann, Katharina Offel, Shane Breen, David Will ou encore Luca Moneta. Olivier Robert est l’unique cavalier tricolore au départ.

Six CSI2* sont également au programme.

CSI5*  de Paris Villepinte : Résultats en ligne  – Live Streaming

CSIW de Riyadh (Ksa) : Site internet du concours

CSI4* de Salzbourg (Aut) : Résultats en ligne  - Live Streaming

CSI2* de Barcelone (Esp) : Site Internet du concours

CSI2* de Gorla Minore (Ita) : Résultats en ligne

CSI2* de Leszno (Pol) : Résultats en ligne

CSI2* de Lichtenvoorde (Ned) : Résultats en ligne  – Live Streaming

CSI2* d’Opglabbeek (Bel) : Résultats en ligne

CSI2* de Sao Paulo (Bra) : Résultats en ligne