Très en forme depuis plusieurs mois déjà, Yuri Mansur s’est adjugé hier soir le difficile Grand Prix d’Europe, première épreuve majeure du CSIO d’Aix-la-Chapelle. Il a partagé le podium avec deux cavaliers suisses, Edouard Schmitz et Martin Fuchs.
La compétition est bel et bien lancée à Aix-la-Chapelle ! Après une première journée de mise en jambes mardi, les choses sérieuses ont débuté hier soir avec le prix d’Europe, premier Grand Prix à 1,60m de la longue semaine allemande et première épreuve qualificative pour le Grand Prix dominical. Frank Rothenberger a proposé un parcours long, 14 obstacles, et difficile, notamment à partir du numéro neuf, une barre carrée qui a causé beaucoup de fautes, tout comme le triple oxer-vertical-oxer numéro onze ou encore le double de verticaux final avec une entrée sur une palanque noire ultra-délicate qui a mis à mal plus d’un couple.
Le chronomètre a joué un rôle prépondérant puisque pas moins de cinq paires parfaites sur les barres ne sont pas parvenues à achever leur parcours dans le temps accordé fixé par le chef de piste. Parmi ces malheureux, notons le Tricolore Olivier Perreau (10ème) qui a toutefois signé un parcours convaincant avec une Dorai D’Aiguilly (Kannan x Toulon) très à l’aise, effaçant la contre-performance du couple la semaine dernière dans la Coupe des Nations du CSIO de Rotterdam.
Seul huit des cinquante-trois partants sont parvenus à se qualifier pour le barrage. Un barrage que n’a pas disputé le Français Simon Delestre, auteur d’un superbe sans-faute avec Dexter Fontenis Z (Diarado x Voltaire), qui a préféré préserver son cheval en vue de la Coupe des Nations qui se disputera ce soir.
Ouvreur du barrage, Edouard Schmitz a d’emblée mis la barre haute avec son crack Gamin Van’t Nastveldhof (Chacco Chacco x Toulon), pas du tout impressionné par la lumière artificielle. Derrière lui, le Brésilien Yuri Mansur, qui ne cesse de briller ces derniers mois, a lui aussi tout tenté en compagnie de sa formidable Miss Blue-Saint Blue Farm (Chacco Blue x Zirocco Blue VDL) et il est parvenu à dépasser le Suisse d’un cheveu, seize petits centièmes. Derrière eux, les fautes se sont enchaînées. Deuxième Suisse présent au barrage, Alain Jufer a laissé le numéro 2 ainsi que l’oxer polonais numéro 13 à terre avec Dante MM (Diarado x Luxius). Deux fautes aussi pour Philipp Weishaupt, cette fois sur le double, en compagnie du véloce Coby 8 (Contagio x Escudo). Son compatriote Richard Vogel, associé au surpuissant United Touch S (Untouched x Lux Z), a quant à lui fait tomber l’oxer numéro 3, alors que le troisième allemand présent, le vainqueur du Grand Prix 2022 Gerrit Nieberg, pourtant parti pour être plus rapide que le Brésilien, a laissé à terre le vertical numéro 12 avec Blues d’Aveline (Baloussini x Coriall 2). Il ne restait alors plus que Martin Fuchs, troisième cavalier suisse au barrage, pour priver Yuri Mansur d’un premier succès dans le Grand Prix d’Europe. En selle sur Conner Jei (Connor x Cosimo), l’ancien numéro un mondial a joué le jeu mais le cheval a légèrement trébuché devant le numéro trois et, malgré une dernière ligne brillante, le couple a dû s’avouer vaincu pour cinquante et un centièmes de trop.
Yuri Mansur, l’homme à la veste jaune, a signé un superbe succès. Il confirme parcours après parcours la valeur de sa jument qui a débuté les épreuves à 1,60m mi-avril : « Nous plaisantons avec Edouard parce que nous étions tout le temps ensemble cet hiver aux remises de prix des épreuves mais il était souvent devant moi, cette fois cela s’est inversé. Il a fait un très bon barrage, il a tourné court, son cheval a bien sauté. J’ai une histoire avec ce Grand Prix. La première fois que je l’ai disputé à l’occasion de mon premier Aix, mon cheval s’est fait une fracture de la jambe. Les deux autres fois où j’y ai participé, j’étais sans-faute mais je n’ai pas été repris en deuxième manche. Ma jument n’a réellement que neuf ans car elle est née au Brésil où les saisons sont inversées. Elle n’a presque rien fait en tant que jeune cheval et elle n’a vraiment commencé que relativement récemment. C’est drôle car j’ai importé de nombreux chevaux au Brésil et maintenant je monte une jument brésilienne. J’ai de grands objectifs avec elle et j’espère pouvoir l’emmener aux Jeux Olympiques.», confiait-il.
Edouard Schmitz se réjouissait quant à lui de sa 2ème place : « Gamin a été fantastique, il a sauté magnifiquement. J’ai suivi le plan que je m’étais fixé mais, si c’était à refaire, je retirerais peut-être une foulée entre le 2 et le 3. En étant le premier à partir au barrage, j’ai essayé de mettre la pression aux autres et je pense avoir réussi même si cela n’a pas été suffisant pour l’emporter. Pour tout cavalier, participer à Aix-la-Chapelle est un rêve devenu réalité. Être capable d’être compétitif dans ces épreuves est quelque chose de formidable qui me rend fier et j’espère que ce n’est que le début d’une belle semaine. J’ai la chance de m’entraîner depuis six ans avec Martin et Thomas Fuchs. J’ai énormément évolué et cela n’aurait pas été possible sans eux. », racontait-il.
Martin Fuchs, touché par les mots de son compatriote, pouvait s’avouer satisfait de signer un nouveau podium : « Je suis fier d’avoir un cavalier comme Edouard, qui est très travailleur et compétitif, dans notre écurie. Nous nous poussons à être meilleurs et nous essayons d’apprendre l’un de l’autre. Parfois il me bat et parfois c’est l’inverse. Ce soir il était meilleur et Yuri encore meilleur. Ils ont tous les deux fait un superbe barrage. Etant dernier à partir j’ai eu l’avantage de les voir et j’aurais dû avec un cheval comme Conner Jei prendre tous les risques et gagner l’épreuve. J’ai essayé mais les deux autres ont été meilleurs que moi.
Pour moi, la plus grande difficulté aujourd’hui était le temps accordé. Mon cheval est très respectueux, avec une grande foulée et je n’ai pas toujours tout le contrôle. J’ai dû tourner court et penser au temps accordé. C’était juste mais j’étais vraiment heureux d’être au barrage. C’était une épreuve délicate où nous avons vu beaucoup de fautes, notamment sur la dernière ligne et dans le triple. Dans la dernière ligne, il y avait un choix de distance à faire entre cinq et six foulées devant la combinaison. La palanque d’entrée était certes délicate mais pas injuste, nos chevaux de haut niveau sont habitués à sauter ce type d’obstacles tous les week-ends. Cela testait la montabilité. », expliquait-il.
Résultats complets du Grand Prix d’Europe
Ce soir, huit équipes s’affronteront lors de la Coupe des Nations qui se disputera en nocturne et promet de grands moments de sport. La France s’élancera en cinquième position.
Photo : Yuri Mansur et Miss Blue – Saint Blue Farm, vainqueurs du Grand Prix d’Europe – Crédit photo : Tiffany Van Halle
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Alors que le Grand Prix semblait aux mains de l’Irlandais Daniel Coyle, Willem Greve a signé un barrage époustouflant pour s’imposer aux rênes de l’étalon Highway M. Superbe performance pour le Tricolore Aurélien Leroy, 3ème avec Croqsel de Blaignac.
Seuls quarante-et-un couples ont pris le départ du Grand Prix CSIO de Rotterdam hier après-midi. Le chef de piste Quintin Maertens a signé un tracé assez aéré avec quelques angles délicats. Le demi-tour devant le mur numéro quatre avant un oxer situé à quatre foulées longues a obligé les cavaliers à bien rester concentrés. Les fautes se sont assez bien réparties tout au long du parcours, les deux combinaisons ayant comme souvent été les obstacles les plus fautifs.
Onze paires se sont qualifiées pour le barrage dont pas moins de six pour la nation organisatrice. Ouvreur de la joute au chronomètre, Aurélien Leroy a signé un barrage rapide sans pour autant prendre tous les risques, tout en mettant la pression sur ses concurrents. Le couple qu’il forme avec l’excellent Crocqsel de Blaignac (Ugano Sitte x Rubynea) a une nouvelle fois fait forte impression. Derrière lui, les fautes se sont enchaînées. Héros de la Coupe des Nations vendredi, Harrie Smolders (7ème) a fait chuter l’avant-dernier avec le récent vainqueur du Grand Prix CSIO de Saint-Gall Uricas VD Kattevennen (Uriko x Cassini I). Même punition pour son compatriote Jur Vrieling (6ème), associé au véloce Fiumicino van de Kalevallei (Plot Blue x Nabab de Reve) et pour Victoria Gulliksen (8ème), qui montait Mistral van de Vogelzang (Elvis Ter Putte x Clinton). Hans-Dieter Dreher, habitué des défis de vitesse, faisait partie des grands favoris mais il a échoué à deux reprises avec le Selle Français Vestmalle des Cotis (Baloubet du Rouet x Landor S), tout comme Kevin Jochems, en selle sur Casillas Van de Helle (Casall x Corrado).
Brillant sur le circuit américain et vainqueur de ce même Grand Prix l’an dernier avec une autre monture, Daniel Coyle a pris tous les risques en compagnie de Legacy (Chippendale Z x Bon Ami). Il est parvenu à passer dans un trou de souris pour aborder le double de verticaux et a finalement devancé Aurélien Leroy de près de quatre secondes, prenant une belle option pour la victoire.
De son côté, Kars Bonhof a choisi une toute stratégie. Il a préféré assurer le parcours sans-faute en compagnie de l’étalon Hernandez (Kannan x Numero Uno). Bien lui en a pris puisqu’il s’est adjugé la 4ème place finale.
A l’inverse, Sanne Thijssen a tout tenté avec Hi There (Nabab de Reve x Numero Uno). En tête au chronomètre intermédiaire, elle a malheureusement fait chuter l’oxer numéro 8 et a dû se contenter de la 5ème place. Ce satané oxer a également pénalisé Carsten-Otto Nagel, absent du très haut niveau depuis la retraite de la fantastique Corradina mais qui semble avoir trouvé en Curacao (Clarimo x Lerano) un nouveau cheval taillé pour le grand sport.
Il ne restait alors qu’un cavalier, mais non des moindres, pour empêcher Daniel Coyle de signer un doublé à Rotterdam. Associé à l’ultra compétitif Highway M (Eldorado Van de Zeshoek x Chellano) et poussé par un public tout acquis à sa cause, Willem Greve a tenté le tout pour le tout. Comme son adversaire du jour, il a pris l’option courte sur le double de verticaux et a tout donné dans la dernière ligne pour devancer l’Irlandais de près d’une seconde : « J’ai vu les deux premiers cavaliers au barrage et je suis ensuite reparti au paddock. J’ai vu sur l’écran Daniel prendre l’option courte. Seuls trois couples étaient sans-faute au barrage alors mon chef d’équipe Jos Lansink m’a dit qu’il fallait soit assurer soit prendre tous les risques. Nous avons décidé de tout risquer et aujourd’hui cela a fonctionné. C’est ma première victoire dans le Grand Prix de Rotterdam. C’est toujours spécial de gagner à domicile et encore plus dans un Grand Prix CSI5*. Nous avons eu un super public, l’atmosphère était superbe. Nous avons vu du très beau sport et je suis très content de l’avoir emporté. Highway est un formidable compétiteur, un battant qui irait au feu pour moi. Il donne tout et parfois il est difficile à gérer du fait de son envie de faire. Jeudi il était un peu trop frais, vendredi j’ai fait une petite épreuve et il m’a donné un très bon sentiment. J’avais très envie de faire quelque chose aujourd’hui et lui aussi donc ça a fonctionné. », confiait le vainqueur.
Passé tout prêt de l’exploit, Daniel Coyle était tout de même ravi de sa performance : « J’étais vainqueur l’an dernier et je suis deuxième cette année. J’étais déjà deuxième de la Coupe des Nations vendredi, c’est ma place ce week-end ! Au barrage je savais que Willem était très rapide avec un cheval extrêmement véloce et avant qu’il passe je me disais que s’il me battait ce serait mérité. J’ai eu un très bon barrage et je ne pense pas que j’aurais pu aller beaucoup plus vite. », racontait-il.
Aurélien Leroy ne pouvait qu’être ravi de son premier podium dans un Grand Prix CSI5* : « Ma stratégie était de faire le sans-faute le plus vite possible. C’est un cheval que je monte depuis qu’il a sept ans, c’était son deuxième cinq étoiles. Il était déjà sans-faute à Saint-Gall. C’est le début pour lui et pour moi à haut niveau et j’y crois énormément. », expliquait le meilleur Tricolore du jour.
A noter la très belle performance de l’écurie Nijhof, qui a réussi l’exploit de placer deux chevaux dans le top cinq : Highway M et Hernandez.
L’édition 2023 du Jumping de Rotterdam a encore une fois été couronnée de succès et a été marquée par une domination néerlandaise dans les épreuves majeures, pour le plus grand bonheur de public présent tout au long du week-end.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Willem Greve et Highway M, vainqueurs du Grand Prix CSIO de Rotterdam – Crédit photo : Tiffany Van Halle
Pour la troisième année consécutive, les Pays-Bas se sont imposés dans la Coupe des Nations du CSIO de Rotterdam devant leurs compatriotes. Ils ont dû batailler avec l’Irlande jusqu’au passage du dernier cavalier de la deuxième manche. L’Allemagne s’est classée troisième, juste devant la France qui a terminé au pied du podium.
Quelle victoire ! Les Néerlandais ont ravi leur public en décrochant une nouvelle fois la Coupe des Nations du CSIO de Rotterdam. Ils ont eu fort à faire face à l’Irlande qui leur a donné bien du fil à retordre. En tête après la première manche avec un point d’avance sur les Pays-Bas, les cavaliers de la verte Erin ont bien démarré avec le premier double sans-faute de l’épreuve signé Michael Duffy, en selle sur Cinca (Casall x Carthago). Le premier représentant Néerlandais, Jur Vrieling, associé au puissant Long John Silver (Lasino x Corrado), a lui aussi réalisé un sans-faute. Son compatriote Leopold Van Asten, lourdement pénalisé (16 points) en première manche, a inversé la tendance avec le prometteur Iron Z (Charisma x Mr Blue) et terminé avec uniquement un point de temps dépassé dans la deuxième. Si Trevor Breen a laissé les vestes oranges prendre l’avantage à cause d’une faute en compagnie de Highland President (Clinton x Kannan), Cian O’Connor (4+0) a réalisé un beau sans-faute en deuxième manche avec l’ancienne monture d’Alexandra Francart, Eve d’Ouilly (Qlassic Bois Margot x Poor Boy), qui disputait à 9 ans la première Coupe des Nations de sa jeune carrière. Malgré un superbe parcours, le couple Champion des Pays-Bas Maikel Van Der Vleuten/O’Bailey Vh Brouwershof (Darco x Contact Van de Heffink) a fait chuter le numéro un et permis à l’Irlande de rester maître de son destin. Juste avant le passage du dernier cavalier irlandais, Harrie Smolders, l’homme aux nerfs d’acier, a réalisé une véritable démonstration en compagnie de Monaco (Cassini II x Contender), signant du même coup le deuxième et unique autre double sans-faute de cette délicate Coupe des Nations. La pression était alors sur les épaules de Daniel Coyle qui n’avait d’autre choix que de faite moins de deux points de temps dépassé pour assurer la victoire de son équipe. Associé à Gisborne VDL (Zirocco Blue VDL x Goodtimes), il s’est malheureusement fait piéger sur la palanque numéro cinq, pour le plus grand soulagement du public qui a vu les locaux l’emporter au bout du suspense : « Après la première manche, j’ai eu peur qu’on ne gagne pas. Les quatre cavaliers ont magnifiquement monté leur deuxième manche et les chevaux ont superbement sauté. Le chef de piste a mis un parcours difficile. Le temps accordé était une difficulté et il fallait gagner du temps sur les quatre premiers. Cela peut expliquer la faute sur le 1 de Maikel. Notre but était de gagner aujourd’hui, c’est un jour fantastique ! », expliquait Jos Lansink, le chef d’équipe des Pays-Bas.
Ses cavaliers étaient également ravis de cette belle victoire, la troisième d’affilée pour la nation hôte, à commencer par le héros du jour, Harrie Smolders : « Monaco a encore été fabuleux aujourd’hui. Il adore Rotterdam, il se sent très bien ici. C’est un cheval intelligent et fiable. Il sent quand c’est important et il donne le petit quelque chose en plus qui est nécessaire. », confiait-il.
L’ouvreur Jur Vrieling a encore une fois confirmé qu’il était l’un des piliers de sa nation : « Lors de la première manche, mon cheval était un peu trop frais. En deuxième manche, Jos Lansink m’a aidé au paddock et j’ai eu plus de contrôle en piste. C’est un privilège de faire partie de cette équipe. », annonçait-il.
De son côté, Maikel Van Der Vleuten pouvait se réjouir d’une nouvelle belle prestation en équipe : « Le temps accordé était une difficulté aujourd’hui. Mon cheval a sauté de manière magnifique aujourd’hui mais nous avons fait un point de temps que j’ai voulu corriger en deuxième manche. J’ai fait une faute stupide sur le numéro un, mais O’Bailey a encore une fois magnifiquement sauté, c’est un super cheval ! », racontait-il.
Enfin, Leopold Van Asten malheureux en première manche, était ravi du comportement de sa monture dans la deuxième : « Lors de la première manche, mon cheval a fait un trop gros saut sur la rivière et cela l’a ensuite un peu déstabilisé. J’aurais dû faire six foulées pour aborder le triple. J’ai eu une très bonne deuxième manche et il a sauté comme s’il ne s’était rien passé en première manche ce qui me réjouit. »
L’Allemagne s’est classée troisième grâce à deux bons parcours (0+4) de Jana Wargers, qui avait sellé Dorette (Dollar du Murier x Fighting Alpha) pour l’occasion, et de sa compatriote Kendra Claricia Brinkop (4+0), associée à sa monture de tête In Time (Biscayo x Tangelo Van de Zuuthoeve). Leurs deux compatriotes masculins ont connu plus de difficultés : Hans-Dieter Dreher a traversé le vertical numéro neuf, perdu son étrier et laissé le dernier à terre avec Cous Cous (Cachas x Lasino) avant de terminer à 4 points en deuxième manche alors que Marcus Ehning, récemment sacré champion d’Allemagne, a abandonné dans les deux manches en compagnie de son pourtant performant Priam du Roset (Plot Blue x Tanael du Serein).
Si la France n’est pas passé loin du podium, puisque la différence s’est faite au chronomètre avec l’Allemagne, les cavaliers tricolores ont connu une Coupe des Nations en dents de scie. Kevin Staut, dont la jument Dialou Blue PS (Diarado’s Boy x Chacco Blue) disputait sa première Coupe des Nations, a signé deux parcours prometteurs (4+0) qui ouvriront sans doute d’autres participations à la jument. De son côté, François-Xavier Boudant a été pénalisé à chaque manche d’une faute sur le milieu du triple mais le couple qu’il forme avec Brazyl du Mezel (Haloubet de Gorze x Apache d’Adriers) semble toujours aussi solide. Après une première manche difficile achevée avec douze points, Aurélien Leroy a su réagir et a réalisé une deuxième manche uniquement pénalisée d’une faute sur la rivière en compagnie d’un Croqsel de Blaignac (Ugano Sitte x Rubynea) aérien. Pour finir, Olivier Perreau a commis à chaque manche deux fautes sur les mêmes obstacles, la palanque numéro cinq et le vertical étroit placé en numéro neuf, juste après le triple, en compagnie de Dorai d’Aiguilly (Kannan x Toulon). Le score cumulé de 24 points montre qu’il reste encore des points d’amélioration pour se rapprocher des meilleurs.
Derrière eux, les scores étaient très lourds. Brillante en première manche, l’Italie s’est effondrée dans la deuxième pour totaliser 36 points. La Belgique a vécu une après-midi difficile avec un démarrage catastrophique de Gilles Thomas, qui a laissé neuf barres à terre avec Aretino (Artani x Caretino) avant de se rattraper en deuxième manche. Malgré deux bons parcours (4+4) de Niels Bruynseels/Delux Van T&L (Toulon x Landetto) et un sans-faute de Pieter Devos et Nascar Van’t Siamshof (Emilion x Voltaire) en première manche, ils ont totalisé 37 points. Si l’ouvreur danois Kasper H. Hansen, en selle sur Zero K (Kannan x Robin Z) a réalisé deux belles performances (4+4), ses compatriotes ont davantage souffert, plaçant le Danemark à la 7ème place avec 44 points. Enfin, la Norvège, pourtant venue avec une équipe compétitive sur le papier, a vécu une journée cauchemardesque conclue avec 79 points au total les deux manches.
Résultats complets de la Coupe des Nations
Les regards sont désormais tournés vers le Grand Prix dominical où les déçus de la Coupe des Nations tenteront de terminer le week-end avec les honneurs.
Photo : les Pays-Bas, vainqueurs de la Coupe des Nations de Rotterdam
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