Même si le tour de France des étalons a débuté à Bordeaux cette année, le Salon des Etalons de Saint-Lô reste le plus gros évènement du début de saison. Près de 150 étalons approuvés évolueront dans le manège du Centre de Promotion de l’Elevage pendant deux jours.

Si la majorité des étalons présentés sont des chevaux de saut d’obstacles, quelques chevaux concours complet et de dressage mais aussi une vingtaine d’étalons poneys feront le déplacement dans la Manche. Les jeunes Aldo du Plessis, Ascot des Ifs, Andiamo Semilly, Catchar Mail, Cicave du Talus, Dairzel Duverie, Dream de Baussy, Eras Ste Hermelle, les performers au plus haut niveau Casallo Z, Romanov II, Toscan de Ste Hermelle, Upsilon, Vagabond de la Pomme ou encore les récents retraités Nippon d’Elle et Orient Express, mais aussi les étalons confirmés sur descendance Action Breaker, Balou du Rouet, Canturo, Cartani, Catoki, Contendro I, Diamant de Semilly, Diarado, Malito de Reve, Mylord Carthago, Querlybet Hero, Untouchable 27… sont du voyage.

Le programme est très dense puisque samedi les présentations débuteront dès midi avec le défilé des étalons présentés le dimanche et les présentations commenceront à 13 heures. Samedi soir, deux compétitions sont organisées : tout d’abord le Master des Etalons, qui avait jusqu’alors lieu durant les Journées Selle Français et regroupe les étalons approuvés de 5 et 6 ans, puis le Grand Match qui oppose des étalons de sept ans et plus dans une compétition par équipe. Le dimanche, les présentations débuteront à 9 heures et s’achèveront à 17h40.

Programme et liste des chevaux présentés

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Durant deux jours, une cinquantaine de mâles ont été évalués par Eric Levallois, Luc Tilleman et Hans Meyer au pôle international du cheval de Deauville pour l’expertise Z. La sélection s’est encore durcie cette année et seuls seize d’entre eux ont obtenu leur approbation à produire au stud-book Z.

Balou du Rouet est le seul étalon à voir deux de ses fils décrocher le précieux sésame. Il s’agit de Balisto Vd Schorre (Balou du Rouet x Argentinus), issu de la lignée maternelle de Diabeau et de Bingo Z (Balou du Rouet x Nabab de Reve), petit-fils de l’internationale Futile Ardente. Très remarqué au saut en liberté, Elixir du Banco (Quartz du Chanu x Glory du Banco) est lui aussi approuvé.  Parmi les mâles admis, on retrouve également des fils de Cornet Obolensky, Kannan, Vigo d’Arsouilles, Emerald, Air Jordan, Sandro Boy, Orient Express, Hickstead… Du côté des lignées maternelles, un petit-fils de la championne du Monde 2002 Liscalgot décroche son approbation, tout comme un neveu de London et des mâles issu des lignées maternelles de Baloubet du Rouet, Mylord Carthago ou encore Padock du Plessis.  

Approuvé l’an dernier, Coupd’cœur d’Euskadi (Diamant de Semilly x Galoubet A) conserve son agrément après s’être à nouveau présenté devant le jury.

Liste complète des mâles approuvés

Photo : Calensky Hero Z (Cornet Obolensky x Radco d’Houtveld), petit-fils de la Championne du Monde Liscalgot, fait partie des seize mâles approuvés au stud-book Z le week-end dernier à Deauville - Webstallions

La saison deux des Longines Masters se clôture telle qu’elle a commencée, par une victoire spectaculaire dans son épreuve phare, le Longines Grand Prix. Christian Ahlmann ne partait probablement pas grand favori, mais en grand champion qu’il est, il a su monter cette épreuve à la perfection, comme toujours pourrait-on dire. Un superbe clap de fin sur cette nouvelle année du Grand Slam Indoor dont la conclusion ne pourrait être plus positive pour la suite.

Le chef de piste italien Uliano Vezzani avait décliné dans son tracé du Longines Grand Prix toute la technicité et tous les artifices dont lui seul est capable de faire preuve. La première manche était difficile, du niveau attendu pour un Grand Prix 5*, avec deux juges de paix, deux palanques, assez redoutés des cavaliers et qui les auront effectivement bien départagées. A la différence d’un Grand Prix traditionnel, le Longines Grand Prix de Hong Kong se courrait avec une deuxième manche à 12 cavaliers, sans remise à zéro des compteurs. Parmi eux Roger-Yves Bost, Simon Delestre, John Whitaker, Lorenzo de Luca mais aussi deux femmes : Edwina Tops-Alexander et Pilar Lucrecia Cordon. La deuxième manche sera tout aussi technique où les cavaliers prendront tous les risques dans le but de s’installer dans le fauteuil bleu de leader. On s’attendait alors à voir dominer des cavaliers d’expérience et des chevaux très rapides au sol, ils auront fait mentir les pronostics.

Christian Ahlmann est lui-même surpris d’avoir su s’imposer devant des couples bien plus expérimentés : « Je ne m’y attendais pas. Caribis Z est un très bon cheval, avec de grandes qualités, mais il n’avait pas sauté beaucoup d’épreuves à ce niveau ». Effectivement, le gris était considéré comme un très bon deuxième cheval, mais c’était sans compter sur l’expertise du champion allemand, capable de tirer le meilleur de ses chevaux. C’est également ce que tenait à souligner son compatriote, Ludger Beerbaum, deuxième de ce Grand Prix : « J’ai beaucoup de respect pour ce que Christian a fait aujourd’hui. Il a fait le voyage avec un cheval inexpérimenté, sachant parfaitement qu’il ne serait pas dans les favoris pour le Longines Grand Prix. Mais je pense que l’on peut tous s’accorder sur le fait qu’il a monté avec une telle précision, une telle perfection, à son meilleur niveau, qu’il mérite amplement cette victoire ». Une reconnaissance qui n’a pas laissé le cavalier Zangersheide insensible.

A la troisième place, on retrouve un autre allemand, natif, concourant sous couleurs autrichiennes, Max Kühner. A noter l’excellente performance de Lorenzo de Luca dont l’étalon Halifax van het Kluizebos participait pour la première fois à un Grand Prix 5* et qui termine à la cinquième place, derrière le légendaire John Whitaker.

Ahlmann succède ainsi à Marco Kutscher, grand vainqueur de l’édition 2016 à Hong Kong, et clôture superbement la deuxième saison de la série Longines Masters. Il s’engage par la même occasion dans la course au Grand Slam Bonus de 1 million d’euros dont l’histoire se poursuivra prochainement à Los Angeles. La Cité des Anges sera également l’occasion pour les équipes d’EEM de mettre en place toutes les nouveautés qui se préparent dès maintenant en coulisses afin de toujours proposer le meilleur du sport et de l’art de vivre à chacun de leurs événements.

L’heure est avant tout au bilan, plus que positif selon Christophe Ameeuw, PDF et Fondateur d’EEM : « Le Longines Masters de Hong Kong est un vrai succès. Je suis très content de cette deuxième saison et merci à tous, nos sponsors, les cavaliers, le public, les équipes organisatrices, sans qui tout cela ne serait pas possible. Aujourd’hui, on peut parler d’Hong Kong comme de la capitale équestre asiatique et c’est une réelle fierté d’avoir amené les Longines Masters à un tel niveau. Nous faisons voyager les meilleurs cavaliers et chevaux dans trois des plus belles villes au monde et je pense que c’est la meilleure crédibilité et visibilité possible pour notre sport ». Avec toujours l’idée en tête de pousser plus loin leurs limites, voyons ce qu'EEM nous concocte pour la saison prochaine… 

Résultats complets du Grand Prix 

Photo : Christian Ahlmann et Caribis Z, vainqueurs du Grand Prix CSI5* d'Hong Kong - Crédit photo : J.Rodrigues/RB Presse

Communiqué RB Presse

Cette semaine, quelques-uns des meilleurs cavaliers de la planète se retrouvent à Hong Kong pour disputer un CSI5*. Numéro un mondial, Daniel Deusser aura à cœur de briller d’autant qu’en cas de victoire, il décrocherait un bonus grâce à son succès à Los Angeles l’an dernier. Même enjeu pour Gregory Wathelet, vainqueur à Paris. Ils auront fort à faire face à Christian Ahlmann, Ludger Beerbaum, Bertram Allen, Lorenzo de Luca, Marco Kutscher, Jérôme Guéry, Nicola et Olivier Philippaerts, Edwina Tops-Alexander, Henrik von Eckermann, Martin Fuchs, Piergiorgio Bucci et les Tricolores Roger-Yves Bost, Simon Delestre, Philippe Rozier et Kevin Staut.

La tournée américaine se poursuit à Wellington avec une CSI5*, alors qu’une étape Coupe du Monde se dispute à Thermal.  Plusieurs d’hiver ont lieu à Mijas, Oliva et Vejer de la Frontera.

A suivre également l’approbation Z à Deauville où 52 mâles sont inscrits et la vente d’embryons Flanders Foal Auction où les amoureux de belle génétique pourront trouver un embryon propre frère/sœur de Flora de Mariposa, un(e) frère/sœur utérin(e) d’Hello Sanctos mais aussi des embryons issus des lignées maternelles de Big Star, Rahotep de Toscane, Taloubet Z, Sapphire, Vagabond de la Pomme, Dejavu, Quickly de Kreisker ou encore Montender.

CSI5* d’Hong-Kong (Hkg) : Résultats en ligne  – Live Streaming

CSI5* de Wellington (Usa) : Résultats en ligne  – Live Streaming

CSI3*-W de Thermal (Usa) : Résultats en ligne – Live Streaming

CSI2* de Mijas (Esp) : Résultats en ligne  – Live Streaming

CSI2* d’Oliva (Esp) : Résultats en ligne  – Live Streaming

CSI2* de Roosendaal (Ned) : Résultats en ligne

CSI2* de Sharjah (Uae) : Site Internet du concours

CSI2* de Vejer de la Frontera (Esp) : Résultats en ligne  – Live Streaming

Approbation Z de Deauville : Liste des candidats  – Live Streaming

Vente d’embryons Flanders Foal Auction, Sharjah (Uae) : Catalogue  – Live Streaming

Si la veille près de la moitié des concurrents ont décroché leur qualification pour le barrage, cette fois ils n’ont été que sept parmi les trente-deux engagés à se sortir sans-faute du parcours dessiné par Uliano Vezzani.

Il faut dire que le parcours était technique. Les fautes se sont concentrées sur le triple, la palanque noire et la dernière ligne composée notamment de deux obstacles sur bidet.

Au terme d’un barrage où seul Steve Guerdat, qui montait Ulysse des Forets (Col Canto x Le Tot de Semilly) est sorti de piste avec une barre à terre, la victoire est revenue au cavalier belge Pieter Devos, en selle sur Apart (Larino x Burggraaf) :« Aujourd’hui le parcours était très technique, avec des lignes plus difficiles qu’hier. Il y a eu pas mal de fautes dans la dernière ligne. Je pense que les cavaliers essayaient de gagner du temps et que les chevaux se décalaient à cause du public. Au barrage j’ai toujours réussi à prendre la première distance et tout s’est déroulé comme je le voulais. Je suis ravi de mon cheval, qui a très bien sauté. C’est la première fois que je le monte aussi vite et il a bien répondu. Apart était au départ le cheval de ma femme. C’est un cheval avec beaucoup de qualité mais qui avait besoin de faire beaucoup de concours car il a beaucoup de caractère et qu’il regardait un peu au départ. Il faut un peu le gérer mais quand on l’a avec soi ça marche bien. Il fera partie de mon piquer de tête cette année et épaulera mes autres chevaux de Grand Prix. Il devrait participer à quelques étapes du Global Champions Tour et faire des Coupes des Nations si j’ai la chance d’être sélectionné. », confiait le vainqueur.

Devos devance de près d’une seconde l’ultime barragiste, Bertram Allen, qui montait Izzy by Picobello (Cicero Z x Capriano). En selle sur le vétéran Chaman (Baloubet du Rouet x I Love You), Ludger Beerbaum monte sur la troisième marche du podium à huit petits centièmes d’Allen.

La meilleure performance tricolore est signée Pénélope Leprévost, également double sans-faute et 4ème en compagnie de Ratina d’la Rousserie (Quaprice Bois Margot x Apache d’Adriers) : « Le Grand Prix Land Rover me réussit bien, je l’avais d’ailleurs gagné l’an dernier avec Nice Stephanie. Ratina a été vraiment bien. C’est une jument difficile mais exceptionnelle avec beaucoup de cœur. Au barrage j’ai eu un très bon virage du un au deux. J’ai mis une foulée de plus du deux au trois pour mieux tourner mais j’aurais peut-être pu le faire avec une foulée de moins. Sur le dernier j’ai hésité à faire sept foulées mais comme je n’étais pas sûre de les avoir j’ai préféré ne pas prendre le risque.

En ce moment ce n’est pas la meilleure passe de ma carrière, les chevaux vont bien mais je suis moins compétitive en ce moment même s’il n’y a rien de dramatique non plus. Il faut serrer les dents mais il ne faut pas tout changer. », expliquait la Normande.

Résultats complets du Grand Prix

Le rythme fou des compétitions cinq étoiles se poursuit dès ce week-end en Asie, plus précisément à Hong-Kong, où vingt-huit cavaliers défendront leurs chances dans le Grand Prix.

Photo : Pieter Devos et Apart, vainqueurs du Grand Prix de Bordeaux - J.Rodrigues/RB Presse

Après Kevin Staut l’an dernier, la Marseillaise a à nouveau retenti cette année avec la victoire de Julien Epaillard, qui s’est imposé avec la manière devant plus de sept mille personnes.

Trente-neuf couples ont pris le départ du Grand Prix Coupe du Monde de Bordeaux, avant-dernière étape du circuit d’Europe de l’Ouest. Comme trop souvent depuis le début de la saison Coupe du Monde, le nombre de barragistes a dépassé le nombre de classés. Pire, trois des dix-neuf barragistes n’ont pas pris le moindre point Coupe du Monde. Pour le chef de piste Uliano Vezzani, « dix-neuf c’est effectivement trop. La piste est grande, le terrain est bon, j’ai voulu jouer sur les couleurs, je n’ai pas forcé sur la largeur des oxers et j’ai pensé que certains obstacles feraient plus de fautes, j’ai mal calculé quelque chose. Je n’aime pas trop serrer le temps en indoor et, à mon sens, ce n’est pas le chronomètre qui doit faire la sélection, c’est le parcours. Notre métier n’est pas facile, parfois il y a huit sans-faute et parfois il y en a quinze, c’est comme ça, ce n’est pas « grave » », expliquait-il.

Parmi les barragistes, on retrouve cinq Allemands, quatre cavaliers tricolores, mais aucun champion olympique, et deux cavaliers italiens. Le barrage s’apparente davantage à une deuxième manche.  Le premier double sans-faute est à mettre à l’actif de Leopold van Asten et Zidane (Heartbreaker x Calando I), avec un chronomètre intéressant de 37’71 à la clé. Il est immédiatement imité par le local de l’étape, Aldrick Cheronnet, qui montait Tanael des Bonnes (Watch Me x Don Pierre) qui termine toutefois à près de cinq secondes de la tête. Les parcours sans-faute s’enchaînent en début de barrage. Markus Brinkmann, à nouveau barragiste avec l’excellent Dylon (Diamant de Semilly x Carry) pour sa troisième étape de Coupe du Monde, sort de piste en 39’71, alors que son compatriote Guido Klatte, associé au respectueux Qinghai (Quidam de Revel x Cordalme), approche le temps du leader provisoire (38’09).

Dernier Français au départ, Julien Epaillard, spécialiste de la vitesse, prend tous les risques avec Quatrin de la Roque (Quick Star x Kannan). Le cheval répond parfaitement et le couple prend la tête avec près de deux secondes d’avance sur van Asten. Il met la pression sur les dix cavaliers restants. Si Ludger Beerbaum n’est pas récompensé de sa belle tentative avec Chiara (Contender x Coronado), Denis Lynch réalise un nouveau double sans-faute avec All Star 5 (Argentinus x Alme). Aucun autre couple ne parvient à boucler le barrage sans-faute. Julien Epaillard jubile : il est le grand vainqueur du Grand Prix Coupe du Monde : « Je gagne enfin un Grand Prix Coupe du Monde, cela faisait des années que j’attendais ça ! Quatrin est un cheval dans lequel je crois beaucoup. J’ai la chance d’être soutenu par la Laiterie de Montaigu qui me permet de monter d’excellents chevaux. Je n’étais pas venu à Bordeaux avec de grandes ambitions. Quatrin n’est pas toujours très à l’aise en indoor et il n’avait pas été très bien à La Corogne. Je l’ai monté à l’extérieur, à Oliva, dans de petites épreuves avant de venir ici.

Depuis quelque temps, j’ai pris un entraîneur, Bertrand de Bellabre. Il y a eu une vraie remise en question à l’issue de la saison 2016 qui n’avait pas été très positive et ça a l’air d’avoir fonctionné !

Je n’irais pas à Göteborg pour prendre des points Coupe du Monde car j’ai d’autres objectifs cette année. J’aimerais bien faire le saut Hermes mais ensuite mon objectif est de faire une bonne saison extérieure. », confiait le vainqueur.

En quête de gros points Coupe du Monde, Leopold van Asten termine deuxième, ce qui la rapproche de la finale d’Omaha : « J’aimerais bien aller à Göteborg mais il n’y a que deux places pour les Pays-Bas. Comme je suis le cavalier néerlandais qui totalise le plus de points, j’espère avoir la chance de m’y rendre pour prendre les points nécessaires à ma qualification. », racontait-il.

Le jeune Guido Klatte, double champion d’Europe en titre chez les jeunes cavaliers, monte sur la troisième marche du podium : « C’est un résultat incroyable, je n’arrive pas à réaliser. L’atmosphère est incroyable ici ! Mon cheval a sauté de manière fantastique. Je ne voulais pas prendre tous les risques mais faire un sans-faute rapide. Je suis ravi d’autant que je suis désormais qualifié », déclarait-il.

Résultats complets de l’épreuve 

Au classement général du circuit, Kevin Staut conserve la tête avec 78 points, devant Lorenzo de Luca avec 67 points alors que Denis Lynch qui totalise 58 points. L’ultime étape aura lieu à Göteborg fin février.

Classement général après douze étapes 

Photo : Julien Epaillard et Quatrin de la Roque, vainqueurs du Grand Prix Coupe du Monde de Bordeaux  - Webstallions