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Déjà vainqueurs en 2022, Richard Vogel et United Touch S ont dominé leur sujet pour l’emporter devant un public tout acquis à leur cause. Denis Lynch et Kevin Staut ont complété le podium d’un Grand Prix très difficile.

Quel couple ! Richard Vogel et United Touch S (Untouched x Lux Z) ont commencé à écrire leur légende à Stuttgart en 2022 en s’imposant dans le Grand Prix Coupe du Monde. Ils ont de nouveau impressionné cette année en l’emportant une deuxième fois à l’issue de deux parcours d’anthologie.

Le parcours initial a fait débat et notamment la sortie du triple qui mettait les chevaux tà l’effort. Le mur et l’oxer numéro douze surmonté d’une palanque ont été également très fautifs. Le temps accordé, très serré, a pénalisé de nombreuses paires, à commencer par Victoria Gulliksen (4ème) et Mistral van de Vogelzang (Elvis Ter Putte x Clinton) qui ont déjoué toutes les difficultés du parcours mais se sont vus pénalisés d’un point de temps dépassé, alors que Tim Gredley (5ème) et Imperial HBF (Glasgow W Van Het Merelsnest x Original VDL) ont achevé leur parcours avec trois points au compteur. De leur côté, malgré une faute au compteur, les Tricolores Julien Anquetin (7ème), en selle sur Z Ice Cube Z (Zacharov x Casco) et Olivier Perreau (8ème), associé à Dorai d’Aiguilly (Kannan x Toulon), ont assuré un top huit qui leur a permis d’engranger des points précieux en vue de la finale du circuit.

Seuls trois couples sont sortis de piste avec un score vierge. Ouvreur de l’épreuve et du barrage, Denis Lynch a lancé les hostilités avec brio en compagnie de Brooklyn Heights (Nabab de Reve x For Pleasure) en signant un sans-faute dans un bon chronomètre. Kevin Staut, qui apprécie particulièrement le circuit Coupe du Monde, s’est ensuite élancé avec Dialou Blue PS (Diarado’s Boy x Chacco Blue) elle aussi très en forme ces dernières semaines. Bien plus rapide que l’Irlandais, il a malheureusement laissé l’ultime obstacle à terre. Il ne restait alors plus à passer que le chouchou du public, l’Allemand Richard Vogel, en selle sur l’extraterrestre United Touch S. Comme à son habitude, le couple a enlevé des foulées et tourné au plus court sous les acclamations de la foule pour signer un nouveau barrage d’anthologie. Le chronomètre a été sans appel : 41’39, soit trois secondes de moins que Denis Lynch et une nouvelle victoire à Stuttgart : « Le premier tour s’est révélé plus dur que notre sentiment à la reconnaissance, nous attendions plus de sans-faute. Le parcours n’a pas été trop dur pour moi, mon cheval écoutait bien, il a utilisé sa galopade, sa force et était très concentré jusqu’au dernier obstacle. J’ai eu un très bon sentiment au tour initial. Au barrage il n’y avait rien à perdre et tout à gagner et c’est pour cette raison que j’ai pris tous les risques. United Touch va faire une petite pause et sautera de nouveau à Genève. », confiait le vainqueur, qui validait du même coup sa qualification pour la finale de Bâle.

Déjà dauphin de Richard Vogel avec cette même monture en 2022, Denis Lynch pouvait se satisfaire de sa prestation : « Soyons réalistes, je savais que mon cheval était moins rapide que celui de Richard et quand j’ai vu qu’il était au barrage je savais que ce serait compliqué. J’ai essayé de proposer à mon cheval le meilleur barrage possible sans le mettre dans le rouge et je crois que j’ai réussi. Je vais normalement aller à Madrid puis à Genève. Je verrais ensuite comment se sentent mes chevaux mais il est clair que mon objectif est de me qualifier pour la finale Coupe du Monde. », expliquait l’Irlandais.

Présent à l’occasion de toutes les précédentes étapes, Kevin Staut, tenant du titre, réalisait un nouveau excellent classement: « Je n’étais pas très occupé ce week-end, j’avais un seul cheval. Nous avons eu un très bon Grand Prix. Je ne vais pas aller à Madrid mais je vais normalement participer à toutes les autres étapes. Richard vole en ce moment. C’est motivant de le regarder et d’essayer d’améliorer encore mon équitation pour le rattraper. », racontait le leader du circuit Coupe du Monde.

Résultats complets du Grand Prix Coupe du Monde

Au classement général du circuit, Kevin Staut occupe la tête avec 49 points. Il est désormais assuré de pouvoir disputer la finale du circuit qui se disputera à Bâle. Richard Vogel, grâce à ses victoires de Lyon et Stuttgart, est lui aussi qualifié d’autant qu’il a pris deux points supplémentaires sur le circuit américain. Vainqueur à Oslo, Grégory Wathelet est 3ème avec 32 points, devant Harrie Smolders qui compte 27 points et Steve Guerdat 26. Julien Anquetin est quant à lui 8ème avec un total de 23 points. La prochaine étape du circuit se déroulera la semaine prochaine à Madrid.

Classement général du circuit Coupe du Monde après cinq étapes

Photo : Richard Vogel et United Touch S, vainqueurs du Grand Prix Coupe du Monde de Stuttgart -  Crédit photo : Claire Simler

 

Dernière épreuve majeure avant le Grand Prix Coupe du Monde de Stuttgart, le prix iWest a connu des rebondissements en deuxième manche. Finalement, le Belge Pieter Devos a pris le meilleur sur Harrie Smolders et Wilm Vermeir.

Le prix iWest, qui permettait aux cavaliers de mettre en avant des montures ne participant pas au Grand Prix Coupe du Monde, avait la particularité de se disputer en deux manches, les 25% meilleurs étant invités à s’affronter pour une deuxième manche au chronomètre.

Christa Jung a tracé un parcours à 1,55m difficile où les deux combinaisons ont été les obstacles les plus fautifs, ainsi que le numéro deux qui avait un visuel délicat.

Neuf couples ont réalisé un sans-faute dans le temps en première manche pour neuf paires reprises pour la deuxième manche, qui s’est donc rapprochée d’un barrage classique, si ce n’est que les couples sont repartis dans l’ordre inverse de leur chronomètre de la première manche.

Le parcours a souri aux jeunes chevaux puisque pas moins de cinq des neuf finalistes étaient âgés de tout juste neuf ans.

Ouvreur avec sa nouvelle monture Defi de la Roque (L’Arc de Triomphe x Adelfos), Pius Schwizer (6ème) n’a pu éviter une faute sur le deuxième obstacle après que sa monture se soit fortement décalée sur la gauche. Derrière lui, Denis Lynch (9ème) a totalement perdu le contrôle avec King Blue (Dallas x Chacco Blue) et a fini par chuter après avoir commis trois fautes. Tim Hoster (8ème) a ensuite été le premier à tenter l’option courte pour aborder le double oxer-vertical mais sa monture Claus 68 (Casalito x Cosido) a malheureusement dérobé. La paire a tout de même réussi à limiter les dégâts en rentrant dans le temps accordé. Les rebondissements ne se sont pas arrêtés là ! Associé à la prometteuse Cadjanine Four Seasons Z (Comilfo Plus Z x Contagio), le numéro un mondial Henrik Von Eckermann était désireux de jouer la victoire. Comme Tim Hoster, il a choisi l’option courte devant le double mais sa jument a hésité et commis deux grosses fautes. Le Suédois a ensuite préféré reconstruire et a dû se contenter de la 8ème place.

De son côté, Wilm Vermeir (3ème) a réalisé le premier double sans-faute avec le mâle de neuf ans Top Invest 313 Z (Thunder Vd Zuuthoeve x Concorde), tout en restant dans un tempo raisonnable. 

Harrie Smolders (2ème), dont la jeune monture Kaspar R (Eldorado Vd Zeshoek x Baloubet du Rouet) faisait ses débuts sur 1,55m, a réalisé une deuxième manche fluide dont il a le secret, choisissant la prudence pour l’abord du double mais tournant au plus court sur le mur placé en avant-dernier. Il a devancé le Belge de près de trois secondes et s’est emparé de la tête au classement provisoire.

Tim Rieskamp-Goedeking (5ème) a quant à lui choisi l’option courte qu’il a réalisée avec la manière mais il a malheureusement laissé à terre l’oxer suivant avec Zinano G (Zinedine x Ferragamo).

Grand favori du public, Richard Vogel, associé à l’étalon du Holstein Crack HV (Cornet Obolensky x Candillo), a tout tenté mais au prix d’une faute sur le vertical aux couleurs du concours qu’il a abordé un peu trop de biais. Son formidable chronomètre, plus rapide de trois secondes que le vainqueur, lui a permis de terminer l’épreuve au pied du podium.

Il ne restait alors plus que Pieter Devos pour l’emporter. En selle sur Jarina J (Cicero Z Van Paemel x Harley), le cavalier belge, qui s’est déjà imposé dans le Grand Prix Coupe du Monde en terres allemandes, a cette fois pris le meilleur sur ses adversaires sans mettre sa jument dans le rouge. Il a ainsi opté pour l’option courte sur le double mais a pris du train pour l’emporter avec plus d’une seconde d’avance sur son dauphin, permettant à la soirée de s’achever de la meilleure des manières.

Les cavaliers ont désormais rendez-vous demain pour le grand rendez-vous du week-end, le Grand Prix Coupe du Monde. Julien Anquetin, Cédric Hurel, Olivier Perreau et Kevin Staut, qui n’est autre que le tenant du titre, défendront les couleurs françaises. Début des hostilités à partir de 15h10.

Résultats complets du prix iWest

Photo : Pieter Devos et Jarina J, vainqueurs du prix iWest – Crédit photo : Claire Simler

 

Steve Guerdat aime Stuttgart et Stuttgart le lui rend bien ! Déjà vainqueur de l’épreuve précédente et auteur avec sa championne Dynamix de Belheme d’un barrage incroyable, il a devancé une nouvelle fois Giulia Martinengo Marquet, cette fois par le plus infime des écarts, pour remporter pour la première fois de sa carrière le German Master. Peder Fredricson s’est emparé de la troisième place de l’épreuve.

Douze cavaliers qualifiés à la suite de leurs performances d’hier soir et de cette fin d’après-midi se sont retrouvés au départ du German Master, qui n’est autre que la deuxième épreuve la plus importante du week-end allemand. Au terme d’un parcours initial où le triple placé en numéro onze aux couleurs du concours a été l’obstacle le plus fautif, six paires se sont retrouvées pour le barrage.

Ouvreur du barrage avec son exceptionnel Vitiki (Valentino x For Expo), Yuri Mansur (4ème) a d’emblée mis la pression sur ses adversaires à l’issue d’un barrage rapide sans néanmoins prendre tous les risques sur l’ultime obstacle. Derrière lui, l’Autrichien Max Kühner (5ème) et sa monture Julius Caesar (Couleur Rubin x Cancara) ont trébuché à la réception de l’ancienne sortie du triple, ce qui leur a coûté de précieux dixièmes et ne leur a pas permis de jouer la gagne.

Alors qu’il semblait bien parti pour ajouter une nouvelle ligne à son palmarès, Martin Fuchs (6ème) est passé complètement à côté de son sujet en laissant les deux éléments du double et l’ultime oxer à terre avec Commissar Pezi (Commissario x Lord Pezi). A l’inverse, Peder Fredricson (3ème) a profité de la grande galopade de l’expérimenté Catch Me Not S (Cardento x Ramiro’s Son) pour dérouler un superbe barrage. Si le couple a comme Max Kühner et Julius Caesar trébuché à la réception du 11c, il est parvenu à garder le cap et à s’emparer de la tête avec près d’une seconde d’avance sur le Brésilien.

Impeccable depuis le début du week-end, Giulia Martinengo Marquet a pris tous les risques en compagnie de Calle Deluxe (Cesano x Con Air), à commencer par un virage quasiment parallèle au troisième obstacle de la joute au chronomètre. Cela lui a permis de s’emparer de la tête au classement provisoire avec une seconde d’avance sur le Suédois.

Dernier à s’élancer, Steve Guerdat avait fort à faire en compagnie de sa médaillée olympique Dynamix de Belheme (Snaike de Blondel x Cornet Obolensky) pour tenter de s’imposer. Le Suisse n’a pas déçu et est resté tout au long du barrage au coude-à-coude avec la cavalière italienne pour finalement franchir la ligne d’arrivée avec… un centième de seconde d’avance sur sa rivale ! Si les chevaux n’étaient pas ceux de l’épreuve précédente, le duo de cavaliers de tête est resté le même avec un écart plus qu’infime qui a tourné à l’avantage de Steve Guerdat, pour le plus grand bonheur de ce dernier : « Je n’avais pas prévu de monter Dynamix dans cette épreuve mais j’ai changé d’avis au dernier moment. Je n’avais encore jamais gagné le Master et il faisait partie des épreuves que je voulais ajouter  à mon palmarès. Je suis fier d’avoir pu gagner devant ce public, j’adore ce concours et j’avais dit la semaine dernière à Vérone Giulia qu’elle allait le trouver  formidable. », confiait-il.

Le Suisse, abonné aux deuxièmes places lors du Grand Prix Coupe du Monde de Stuttgart, dont une fois en compagnie de Dynamix, aura à cœur de faire aussi bien que ce soir dimanche après-midi.

Résulats complets du German Master 

Photo : Steve Guerdat et Dynamix de Belheme, vainqueurs du German Master – Crédit photo : Claire Simler