Auteur d’une très belle remontée tout au long de la semaine, Benoît Cernin s’est hissé dimanche après-midi sur la plus haute marche du podium des Championnats de France. Déjà sur le podium l’an dernier, Max Thirouin et Mathieu Billot ont respectivement décroché l’argent et le bronze.

 

Rien ne résiste à Benoît Cernin cette année ! Vainqueur du Grand Prix CSI3* de Lons-le-Saunier et des étapes du Grand National de Deauville, il s’est adjugé dimanche après-midi le titre de Champion de France Pro Elite. 28 couples se sont élancés jeudi dans l’épreuve de Chasse qui a vu la victoire de Jean-Luc Mourier et Souvienstoi Lariviera (Couleur Rubin x Socrate de Chivre). Les bouleversements ont été nombreux en deuxième étape, où Olivier Guillon s’est emparé de la tête en compagnie de Type Top du Monteil (Calvaro x Vesontio du Mesnil), mais aussi lors de la première manche de la finale qui a rebattu les cartes.

18ème à l’issue de l’épreuve de Chasse, Benoît Cernin a effectué une formidable remontée pour décrocher en compagnie d’Uitlanders du Ter (Clinton x Hurlevent) son premier titre de Champion de France : « Il y a énormément d’émotion notamment parce que mes parents, qui ne viennent jamais me voir en concours quand c’est loin, étaient présents à Fontainebleau.

Cette victoire était un objectif en début d’année et j’ai travaillé pour ça, l’objectif est atteint.

Le premier jour j’ai regardé toute l’épreuve des Pro1 et comme le sol était très dur dessous avec une herbe très dense les chevaux n’avaient pas leurs appuis et glissaient très fort même en ligne droite, j’ai décidé de cramponner très fort. J’ai fait une petite faute de pince sur le numéro un, ce que le cheval ne fait jamais d’habitude et nous nous sommes retrouvés 18èmes. Je savais qu’ensuite il faudrait impérativement faire des parcours sans-faute pour avoir une chance de l’emporter. Aujourd’hui le terrain était très bon. C’est un terrain en dénivelé à la différence des carrières plates sur lesquelles on saute tout le temps alors les chevaux ne sont pas prêts. J’ai un terrain en dénivelé à la maison sur lequel je me suis entraîné.

Je suis content car le cheval était en forme et aurait encore pu sauter une manche de plus, il était frais et disponible.

J’ai vingt-cinq chevaux à la maison, principalement des chevaux d’âge, mais je vais augmenter le nombre de jeunes chevaux car pour arriver à faire du haut niveau il faut des jeunes et l’on voit beaucoup de grands cavaliers qui à la fin n’ont pas de jeunes et pas de système, pour durer il faut vraiment avoir des jeunes que l’on forme. J’ai deux cavalières maison dont une qui monte des jeunes chevaux en concours et l’an prochain ça va encore évoluer.

Pour l’instant rien n’a été encore dit avec Thierry Pomel, je continue mon programme et s’il y a une opportunité on verra.

Souvent on ne se souvient pas du titre de Champion de France. Aujourd’hui il y avait de bons cavaliers mais c’est vrai que ceux qui font du cinq étoiles tout le temps ne sont jamais là. C’est un titre important mais on ne se bat pas avec les meilleurs et c’est un petit peu dommage parce qu’on prend plus d’expérience lorsque l’on se bat avec les grands. Il y avait quelques cavaliers qui font du 5* comme Nicolas Delmotte mais ce n’est pas assez et c’est dommage, même pour le public.

Le 5* tous les week-ends ce n’est pas forcément ce qui m’intéresse. J’aime former des chevaux pour les grandes échéances. Mon objectif est de participer à des Coupes des Nations et de grands championnats et je vais tout mettre en place pour y arriver. », racontait le médaillé d’or. 

Seul autre double sans-faute de l’épreuve finale, Max Thirouin, en bronze l’an dernier, s’est cette fois-ci emparé de la médaille d’argent avec Utopie Villelongue (Mylord Carthago x Calypso d’Herbiers) : « A cause de ma faute d’hier, je me suis retrouvé 8ème et vraiment je n’espérais pas le podium aujourd’hui et être second c’est une très belle performance.

Le parcours était très sélectif à la première manche. D’une part il y avait un bon parcours et en plus le Grand Parquet qui est un terrain mythique peut être difficile pour certains chevaux à cause de la pente puisqu’il est plus difficile de les avoir en équilibre.

Je rêve de refaire des Coupes des Nations. J’ai pu faire celle de Lisbonne où on a fait un bon résultat (0 +4) et j’aimerais bien refaire des Coupes des Nations d’ici la fin de l’année, j’espère aller à Gijon et/ou Rabat. Grâce à ce championnat, je suis sélectionné pour le CSI5* de Dinard qui est pour moi le plus beau terrain d’Europe et c’est un rêve de pouvoir y retourner. », confiait-il.

De son côté, à cause d’une petite faute en première manche de la finale, Mathieu Billot recule d’une place et s’adjuge la médaille de bronze avec Quel Filou 13 (Quidam’s Rubin x Cascavelle) : « Quel Filou a énormément de moyens et peut tout sauter mais l’année dernière il était encore un peu vert, même s’il a bien fait les Championnats de France. Cette année nous avons fait les concours que nous pouvions et il n’a pas raté grand-chose. Le travail avec Henk Nooren nous a beaucoup apporté. Je vais peut-être participer au CSIO de Falsterbo et j’irai en individuel au CSIO de Dublin. », expliquait-il.

Auteur d’une petite faute à l’occasion de chaque manche de la finale, Nicolas Delmotte est au pied du podium en compagnie de l’excellente Alanine de Vains (Allegreto x Adelfos), une jument de neuf ans seulement qui semble promise à un très bel avenir. Harold Boisset complète le top cinq avec Vakhenaton (Ogrion des Champs x Noblequest).

La qualité du sol du terrain du Grand Parquet, probablement sur-utilisé à cause d’un nombre croissant d’évènements organisés, a été remise en cause tout au long du week-end. Suite à une réunion avec les cavaliers et propriétaires le vendredi soir, les représentants de la Fédération Française d’Equitation semblaient s’orienter vers l’organisation du Championnat de France sur une piste en sable afin de tenter d’attirer plus de cavaliers. La date de l’événement devrait également être avancée pour que ces championnats se disputent fin avril.

Classement général du Championnat de France Pro Elite

Photo : Le podium du Championnat de France Pro Elite : En or, Benoît Cernin, en argent, Max Thirouin et en bronze, Mathieu Billot - Webstallions

 

Après la Française Pénélope Leprévost en 2011 et l’Australienne Edwina Tops Alexander en 2018, toutes deux à Paris, la Belge Gudrun Patteet devient la troisième femme à remporter un Longines Grand Prix de la série des Longines Masters. L’air ou la magnifique vue du Lac Léman a d’ailleurs semble-t-il inspiré les femmes, puis la deuxième place est revenue à l’Italienne Giulia Martinengo Marquet.

Elles n’étaient pourtant que les deux seules cavalières parmi les sept cavaliers qualifiés pour le barrage à pouvoir prétendre à ce Longines Grand Prix de Lausanne. Mais ces derniers n’ont pu que constater la suprématie féminine cet après-midi, place Bellerive, dans ce décor bucolique qui a tant plu aux différents acteurs de cette première édition du Longines Masters de Lausanne. Tous les cavaliers rêvent d’y revenir… Les spectateurs également se sont laissés charmer par ce décor singulier : ils ont été 18 000 visiteurs uniques sur les 4 jours de l’évènement, dont 2 500 VIP, à profiter de ce spectacle époustouflant, seul sport individuel se disputant à deux. Une histoire de couple, et celui formé par Gudrun Patteet et Sea Coast Pebbles Z est très spécial.

D’abord, sur la piste, on voit un cheval très tonique, se déplaçant avec énergie et c’est cela qui a fait la différence aujourd’hui selon Eric Navet, l’ancien triple champion du monde français, de passage en Suisse, qui observait discrètement ce barrage. Gudrun confirmait l’énergie particulière de son hongre de 13 ans : « Si j’ai gagné aujourd’hui, c’est parce que c’est un cheval très rapide naturellement, j’ai gagné du temps un peu partout sur le parcours, j’ai tourné court et son dynamisme a fait le reste. C’était d’ailleurs un parcours très bien construit (signé du Français Grégoire Bodo - ndlr), en première manche, il y avait des petites fautes un peu partout. Et visiblement le barrage convenait à Pebbles. C’est un cheval que je monte depuis qu’il a 8 ans, il en a 13. Il est exceptionnel, mais il est un peu spécial, au-delà qu’il harpe du postérieur droit. C’est un cheval très gentil aux écuries, très calme, mais dès que l’on monte dessus, il est très chaud, alors je lui ai organisé un mode de vie sur mesure. Il n’est jamais au box, mais passe sa vie dehors, dans un petit pré avec un abri où il rentre et il sort à sa guise. Je dois toujours lui inventer un travail différent, des sorties en forêt etc. En concours, je ne le monte jamais en dressage. On le longe et je monte dessus pour passer quelques barres et partir en piste » ! Pour gagner…

Les femmes ont une relation plus sensible avec leurs chevaux, presque sentimentale. « L’aviatrice » Italienne (elle monte dans le cadre d’un programme de haut niveau sous l’uniforme de l’armée de l’air), Giulia Martinengo Marquet est toujours fière de faire un résultat avec Elzas : « Je ne suis absolument pas frustrée d’être deuxième de ce Longines Grand Prix car je suis fière de mon cheval qui a déjà été magnifique. Avec mon mari, nous formons et valorisons nous-mêmes de jeunes chevaux et Elzas est issu de ce programme. Autre raison de ne pas avoir de regret, c’est que Lausanne est un concours formidable et c’est déjà merveilleux d’être ici et cette deuxième place me comble ». Ce que confirmait le premier homme du classement, le Belge Nicola Philippaerts, troisième à 1,85 secondes de sa compatriote avec Katanga v/h Dingeshof : « Je suis très heureux d’avoir pu monter ici. C’était le premier Grand Prix 5* de la jument et elle s’est très bien comportée ».

Un autre Belge était également heureux ce soir, celui qui a amené ce beau concept des Longines Masters sur les rives du Léman, créant un décor unique, donnant l’impression féerique que la piste se trouvait sur un ponton : « A chaque étape des Longines Masters, mon souci prioritaire est de mettre le sport en avant », rappelait Christophe Ameeuw, président et fondateur d’EEM « et ce décor, l’un des plus beaux au monde, nous l’a permis. Aujourd’hui, je suis particulièrement heureux de voir deux femmes et un homme sur ce podium, ce qui rappelle que l’équitation est le seul sport olympique qui se dispute à égalité entre les deux sexes. C’était notre première ici et je tiens à remercier notre partenaire-titre, Longines, la FEI, la Ville de Lausanne et le Canton de Vaud qui ont permis de la réaliser avec succès. Je tiens à remercier aussi tous nos autres partenaires et exposants qui nous accompagnent sur les trois continents. La plus belle réponse ce soir au défi que nous nous sommes lancé vient du public et de son enthousiasme ». La réponse qu’il fallait pour comprendre que le Longines Masters de Lausanne a de très beaux jours devant lui. Cette première édition à peine achevée, on attend déjà avec une certaine impatience le retour au bord du lac.

Communiqué de Presse

Photo : Gudrun Patteet et Pebbles Z, vainqueurs du Grand Prix CSI5* de Lausanne – Crédit photo : Sportfot

 

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De nombreux étalons ont brillé le week-end en concours internationaux. Retour sur leurs meilleures performances.

Au CSIO de Sopot, Varihoka du Temple (Luigi d’Amaury x Kannan) se classe 7ème du Grand Prix en compagnie de Patrick Stühlmeyer. C’est un frère utérin de Toulon Sauvage ISO 144.

Dans la Coupe des Nations, la Belgique s’impose grâce notamment au double sans-faute de Valdelamadre Clooney (Centauer Z x Quantum), qui évoluait sous la selle de Gudrun Patteet. Sa lignée maternelle a donné de nombreux gagnants internationaux dont Andretti S (L. Kraut) et Una Bella S (H-J Schuttert), performers en épreuves à 1,60m.

A Calgary, Darry Lou (Tangelo van de Zuuthoeve x Nabab de Reve) prend la 7ème place du Grand Prix CSI5* en compagnie de Beezie Madden. C’est un oncle de F-One Usa, très bon gagnant international avec Ben Maher.

Au CSI5* de Stockholm, Caracas (Casall x Colman), associé à Jos Verlooy, s’empare de la 3ème place du Grand Prix. C’est un fils de la très bonne gagnante internationale Colthaga (J.Kermond).

Dans le Grand Prix CSI5* de Villach Treffen, Take A Chance On Me Z (Taloubet Z x Aldatus Z), fils de la très bonne gagnante internationale Abba Z, prend la 3ème place avec Christian Ahlmann.

Au CSI4* de Bolesworth, l’étalon pie Ulyss Morinda (Utah van Erpekom x Jalisco B) s’impose dans le Grand Prix sous la selle de Rik Hemeryck. Sa troisième mère fut la très bonne gagnante Utricule ISO 156. Jenson 55 (Verdi x Padinus) se classe 4ème avec David Simpson. C’est un neveu de l’étalon performer international Lincoln.

Au CSI4* de Saint-Tropez, Dali PP Z (Diamant de Semilly x Quidam’s Rubin) s’empare de la 4ème place du Grand Prix en compagnie de Charles-Henri Fermé. Sa mère est une sœur utérine de la très bonne gagnante internationale Wonder Lady.

A Balve, Felix Hassmann décroche le titre de Champion d’Allemagne avec Cayenne WZ (Claudio x Ramirado). Hendrik Sosath s’empare du bronze en compagnie de Casino Berlin (Caspar x Landor S), frère utérin de l’international Casirus (H. Wulschner). Il est également issu de la même lignée maternelle que l’excellente gagnante internationale Jackie Brown 4 (M. Michaels-Beerbaum). Enfin, Toni Hassmann est 7ème avec Contendrix (Contendro I x Carinjo) qui provient de la même souche basse que les étalons performers internationaux Lord Z et Atlantic VDL.

A Deauville, Beguin de B’Neville (Lamm de Fetan x Quick Star) s’adjuge une belle 2ème place dans le Grand Prix CSI2* avec Timothée Anciaume. Il provient de la même lignée maternelle que la Championne de France des Cavalières Jolie de B’Neville. Le Coultre de Muze (Presley Boy x Vigo d’Arsouilles) est 7ème avec Philippe Rozier. Petit-fils de l’internationale Nelke van Het Waterschoot, il descend de la lignée maternelle des très bons gagnants internationaux Glasgow de Muze (A. Michan) et Parcival (T. Stockdale).

Dans le Grand Prix CSI2* de Kronenberg, Cassius Clay Vdv Z (Calvino Z x Wolfgang) s’empare de la 5ème place en compagnie de Rob Heyligers. C’est un frère utérin de Zippit, bon gagnant en épreuves à 1,45m.

Enfin, au CSI2* de Vimeiro, Vichy du Puits (Hurlevent de Breka x Thurin) s’adjuge la 8ème place du Grand Prix avec Hugo Carvalho.

Photo : Caracas et Jos Verlooy, ici à Rotterdam, 3èmes du Grand Prix CSI5* de Stockholm - Crédit photo : Claire Simler

 

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La dynamique équipe d’Ekestrian, qui organise régulièrement des ventes aux enchères en ligne, proposera du 18 au 19 juin une vente de foals, embryons, poulinières et 2 et 3 ans d’Elite.

26 lots sont proposés à la vente : une seule poulinière est inscrite, mais non des moindres puisqu’il s’agit d’une fille de la très recherchée Usha Van’t Roosakker, mère des grands performers internationaux Cella (B. Maher), Babbe Van’t Roosakker (M. Hécart) ou encore Equador Van’t Roosakker (F. David).

Ces chevaux descendent des étalons confirmés sur performances et descendance Catoki, Casall, Cicero Van Paemel Z, Diamant de Semilly, Kannan, Mylord Carthago, Vagabond de la Pomme ou encore Vigo d’Arsouilles, mais aussi des jeunes Air Corrado VO, Catapult du Ventel, Comilfo Plus Z ou encore Happy Felix Hero Z.

Parmi les trois 2 ans et les neuf 3 ans présentés, les acheteurs retrouveront un frère utérin de la fantastique Arqana de Riverland, qui brille actuellement sous la selle de Juliette Faligot, une petite-fille d’Ayade de Septon, grande gagnante internationale avec Kevin Staut, un neveu de Quabri de l’Isle, vainqueur du Grand Prix CSI5* de Genève avec Pedro Veniss, un neveu de Reveur de Hurtebise, une fille de Garamante, très bonne gagnante internationale avec Ludovic Leygue.

Dix foals sont inscrits à la vente, dont une petite-fille de la grande gagnante en CSIO Ueleme, une petite-fille d’Ulysse des Forets CSIO avec Steve Guerdat , des pouliches issues des lignées maternelles des grands étalons performers au plus haut niveau London, Quidam de Revel et Guarana Champeix.

Trois embryons congelés sont également proposés à la vente. Ils sont issus des étalons haut-de-gamme Chacco Blue, Darco et Heartbreaker.