Dimanche après-midi, Daniel Bluman a porté haut les couleurs d’Israël en remportant le prestigieux Grand Prix CSIO de Rome. Cian O’Connor et Olivier Philippaerts ont complété le podium.
Pour l’épreuve phare du week-end, malgré une pluie ininterrompue, le chef de piste Uliano Vezzani a proposé de vraies difficultés aux quarante-trois cavaliers engagés.
L’ouvreur Olivier Philippaerts, en selle sur le formidable Extra (Berlin x Heartbreaker) a malgré tout gratifié le public d’un phénoménal parcours sans-faute, laissant croire que le parcours n’était pas aussi difficile que l’on aurait pu l’imaginer.
La suite de l’épreuve a démontré le contraire, avec de nombreuses fautes sur l’oxer sur bidet numéro quatre placé dos à la porte, le double Rolex vertical-oxer numéro cinq, la délicate palanque étroite numéro six ou encore le gros vertical numéro douze. Seules quatre paires sont sorties sans-faute dans le temps de la première manche, alors que Jessica Springsteen, associée à Fleur de l’Aube (Thunder van de Zuuthoeve x Alcatraz), a signé un magnifique parcours mais a écopé d’un point de pénalité pour un centième de trop.
A l’issue de ce premier acte, les onze meilleurs couples ont été rappelés pour disputer une deuxième manche au chronomètre. Si Jessica Springsteen (11ème), qui a préféré abandonner après une grosse frayeur sur le numéro deux et Luca Marziani (6ème), auteur d’une démonstration en première manche mais fautif sur l’avant-dernier avec Tokyo du Soleil (Montender x Papillon Rouge) en deuxième, ont perdu quelques places, certains quatre points de la première manche sont quant à eux remontés au classement : auteur d’une manche ultra-rapide en compagnie de Balou du Reventon (Cornet Obolensky x Continue), s’est classé 4ème avec Darragh Kenny alors que Giulia Martinengo Marquet, meilleure cavalière italienne, a pris la 5ème place en selle sur Elzas (Diamant de Semilly x Cornet Obolensky). Ouvreuse de la deuxième manche, Laura Kraut est remontée à la 7ème place en compagnie de Curious George (Codex One x Dutch Capitol) alors que Fredrik Jönsson a complété le top huit avec Cold Play (Contendro I x Argentinus).
La victoire allait se jouer entre les parcours sans-faute de la première manche. Olivier Philippaerts, premier de ceux-là, a réalisé un superbe sans-faute dans un chronomètre intéressant sans mettre sa monture dans le rouge, ce qui lui a valu une troisième place finale : « L’épreuve était vraiment difficile. Je suis très content du résultat avec mon cheval qui a encore peu d’expérience mais qui à mon avis est un futur grand cheval. Au barrage j’ai préféré ne pas prendre tous les risques car je savais qu’en cas de faute j’aurais pu beaucoup reculer. », expliquait-il.
Juste derrière lui, Daniel Bluman a tenté sa chance avec le puissant Ladriano Z (Lawito x Baloubet du Rouet). Si le cheval ne semblait pas être le plus rapide au sol, son amplitude de galop et le virage serré sur le demi-tour devant l’avant-dernier ont fait la différence et lui ont permis de prendre la tête du classement provisoire avec plus de deux secondes d’avance sur le Belge.
Un chronomètre que l’ultime concurrent Cian O’Connor, associé à Irenice Horta (Vigo d’Arsouilles x Diamant de Semilly) n’est p as parvenu à améliorer. Il a néanmoins pris une belle 2ème place : « Le parcours était gros à marcher à la reconnaissance et difficile. Je monte Irenice, qui était auparavant sous la selle de Lorenzo de Luca avec les résultats que l’on connaît, depuis janvier et nous disputions notre premier Grand Prix CSI5* ensemble. Il a fallu quelque temps pour que je me mette avec elle mais notre couple a beaucoup évolué ces dernières semaines. En deuxième manche, comme je ne connais pas encore trop la jument, je n’ai pas tout donné. J’ai refait une foulée après le double et j’aurais pu avancer davantage sur le dernier. », racontait-il.
Mais le héros du jour était bien Daniel Bluman, qui a probablement remporté à Rome la plus belle victoire de sa carrière : « C’est un incroyable moment pour moi. Le Grand Prix de Rome est l’un des plus importants Grands Prix du Monde et je suis fier d’avoir gagné aujourd’hui. J’ai gagné plusieurs Grands Prix CSI5* mais celui-ci est en tête de liste.
Je suis venu ici avec des ambitions : Ladriano n’a pratiquement fait que des parcours sans-faute en Grands Prix depuis le début de l’année et il s’est classé dans chaque Grand Prix qu’il a couru depuis septembre donc je savais qu’il était en forme.
Après deux parcours à quatre points dans la Coupe des Nations je me disais qu’il ne ferait pas de faute dans le Grand Prix. Cette victoire n’est pas une surprise car j’ai un des meilleurs chevaux au monde mais pour gagner il faut aussi de la chance.
Je suis né en Colombie mais j’avais des origines israéliennes et un héritage juif et israélien. J’ai changé de nationalité après les Jeux Olympiques de Rio et cela a été un honneur incroyable de pouvoir monter la Coupe des Nations. Je suis ravi de pouvoir désormais disputer les Championnats d’Europe tous les deux ans avec les meilleurs cavaliers du monde. », confiait le vainqueur.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Daniel Bluman et Ladriano Z, vainqueurs du Grand Prix CSIO de Rome – Crédit photo : Simone Ferraro/CONI
Auteur d’un superbe double sans-faute avec sa jument de tête Gazelle, Kent Farrington a impressionné pour s’adjuger le petit Grand Prix du CSIO de Rome. Yannick Jorand et Paolo Adorno ont complété le podium.
Cet après-midi à Rome, le petit Grand Prix, doté de 100 000 €, s’est révélé extrêmement difficile. Le double de verticaux numéro six, la palanque numéro huit, le triple aux couleurs de Loro Piana ou encore la dernière ligne ont causé de nombreuses fautes.
Seuls cinq des cinquante-six couples au départ sont sortis de piste sans-faute et dans le temps imparti. Deuxième à s’élancer lors du parcours initial, Dalma Malhas (6ème) a quant à elle manqué le barrage pour vingt-cinq centièmes de trop en compagnie de Toscanini Malpic (Allegreto x Targas Poulyoud).
Au barrage, l’ouvreur Kent Farrington n’a pas fait dans le détail et l’a emporté avec la manière en compagnie de Gazelle (Kashmir Van’t Schuttershof x Indoctro), ajoutant une nouvelle ligne à l’incroyable palmarès du couple.
Alors qu’il n’était pas le plus attendu des cavaliers suisses, Yannick Jorand a gratifié le public d’un superbe double sans-faute avec Cipetto 2 (Contagio x Contender) et a assuré une belle deuxième place, restant toutefois à plus de quatre secondes du vainqueur. Très applaudi par le public italien, Paolo Adorno est monté sur la troisième marche du podium en compagnie de Fer ZG (Nabab de Reve x Cantos).
A cause d’une faute au barrage, Daniel Deusser a dû se contenter de la 4ème place de l’épreuve avec Jasmien Vd Bisschop (Larino x Chin Chin) alors que la faute de Martin Fuchs et Silver Shine (Califax x Balou du Rouet) a relégué le couple à la 5ème place finale.
Auteurs de parcours rapides à quatre points, Jessica Springsteen, associée à Volage du Val Henry (Quidam de Revel x Cassini I), et Mark Mcauley, en selle sur Valentino Tuiliere (Diamant de Semilly x Silvio I), se sont emparés respectivement de la 7ème et de la 8ème place de l’épreuve.
Résultats complets de l’épreuve
Demain, les cavaliers auront rendez-vous pour le Grand Prix qui débutera à 12h15. Quarante-trois couples seront au départ, dont deux Tricolores : Simon Delestre, qui sera associé à Chadino (Chacco Blue x Narew ps) et Pierre-Alain Mortier, en selle sur Just Do It R (Action Breaker x Baloubet du Rouet).
Photo : Kent Farrington et Gazelle, vainqueurs du Petit Grand Prix du CSIO de Rome – Crédit photo : CSIO di Roma - Piazza di Siena
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Hier après-midi à La Baule, Simone Blum a réalisé une belle démonstration pour s’adjuger le Grand Prix. Elle a devancé Steve Guerdat et Darragh Kenny. Belle 6ème place pour Olivier Robert, meilleur cavalier français de la journée.
Avec la victoire de la Championne du Monde et la 2ème place du numéro un mondial, le public de La Baule ne pouvait rêver meilleure conclusion pour le CSIO de La Baule !
Hier après-midi, les tribunes étaient combles pour assister à l’épreuve phare du week-end baulois. Tracé par Frédéric Cottier, le parcours semblait gros et difficile à la reconnaissance. Si Eduardo Menezes, en selle sur Quintol (Quintender x Cento) et Olivier Robert, associé à Vangog du Mas Garnier (Cornet Obolensky x Quidam de Revel) partis en début d’épreuve, ont pu laisser penser que l’épreuve était moins délicate que prévue, il n’en a rien été et seuls huit couples parmi les quarante-cinq partants ont trouvé la clé du barrage : « Au numéro sept de l’épreuve, il y avait deux parcours sans-faute et un à un point, mais le scénario n’est jamais écrit au début de l’épreuve. En tant que chef de piste, on ne souhaite pas avoir plus de douze barragistes mais c’est toujours dur de savoir si l’on en aura cinq ou douze. Les huit barragistes étaient tous d’excellents cavaliers qui montaient des chevaux extraordinaires.
Le double vert était difficile car il fallait reprendre les chevaux après la rivière et qu’il n’y avait pas de contraste de couleurs, mais il y a aussi eu beaucoup de fautes sur des obstacles anodins comme le numéro deux par exemple. », expliquait le chef de piste.
Effectivement ce maudit double vertical/oxer situé juste après la rivière a causé la perte de quasiment la moitié des concurrents. L’oxer numéro deux et l’oxer sur bidet numéro sept ont également causé quelques difficultés.
Au barrage, l’ouvreur Eduardo Menezes a laissé à terre la sortie du double et le dernier. Une sortie de double qui a également été fatale au seul cavalier tricolore du barrage, Olivier Robert, alors qu’une faute sur le dernier a privé Grégory Wathelet et Iron Man van de Padenborre (Darco x Chin Chin) de victoire et Doron Kuipers/Charley (Calido I x Askari) de top cinq. Il a fallu attendre le passage de la révélation de ce concours, la jeune Amy Inglis, pour assister au premier double sans-faute de l’épreuve. En selle sur Wishes (Guidam x Wellington), la Britannique n’a pas pris tous les risques mais a réalisé une nouvelle performance remarquée après une formidable Coupe des Nations (0+1).
Favori du public et auteur d’un week-end fantastique avec une victoire dans la Coupe des Nations et l’épreuve majeure du samedi, Steve Guerdat a tout donné avec sa crack Bianca (Balou du Rouet x Cardento). Encore une fois fantastique, le couple s’est emparé de la tête du provisoire avec cinq secondes d’avance sur Inglis, prenant une belle option sur la victoire. Mais la joie du Suisse a été de courte durée puisqu’il a été immédiatement devancé de quarante-neuf centièmes par la Championne du Monde Simone Blum et sa formidable Alice (Askari x Landrebell) impériales pour leur premier CSIO de France.
Dernier à s’élancer, Darragh Kenny, vainqueur de l’épreuve majeure le premier jour, a encore une fois joué sa chance à fond. Très rapide, il a finalement terminé à la troisième place avec Important de Muze (Erco van’t Roosakker x Nabab de Reve), à huit petits centièmes de Steve Guerdat, permettant à Simone Blum de savourer l’ajout d’une nouvelle ligne prestigieuse à son palmarès : « C’est ma première participation au concours de La Baule et je suis très fière d’être ici. C’est un superbe concours, une sorte d’Aix-la-Chapelle en France. Alice a eu une longue pause pendant l’hiver à cause de mon opération. La Baule était son premier concours en herbe cette année et elle était un peu tendue. Elle était assez stressée et un peu à l’œil dans la Coupe des Nations. J’ai décidé en deuxième manche de prendre mon temps pour qu’elle se relâche dans ses sauts et cela m’a servi aujourd’hui.
Le parcours du Grand Prix était difficile et nous avons eu un beau barrage. Je pensais que Steve allait gagner mais j’ai réussi à être plus rapide. Avec Bianca, il forme un couple très rapide et j’ai trouvé qu’il avait fait un barrage parfait. Je me suis concentrée sur ma jument et mon barrage. Alice est une jument rapide avec beaucoup de réflexes et j’ai pris beaucoup de risques sur la combinaison. Elle est arrivée très près de la sortie mais elle est très respectueuse et réactive et elle a réussi à bien la passer, je pense que c’est ce qui m’a permis de gagner aujourd’hui.
Maintenant que je suis Championne du Monde, je ne peux pas dire que j’ai davantage de chevaux à monter mais ce titre me permet d’être invitée dans tous les concours. C’est un réel avantage pour moi car avec un seul cheval de très haut niveau je ne peux pas être assez bien placée dans le classement mondial pour accéder aux CSI5*. J’ai aussi la chance d’être pré-qualifiée pour tous les Grands Prix ce qui est vraiment confortable.
Dans les semaines à venir, je vais participer à un petit concours avec d’autres chevaux en Autriche la semaine prochaine puis j’irai à Munich et Geesteren avec comme objectif plus lointain le CHIO d’Aix-la-Chapelle. », confiait l’amazone allemande.
Si Steve Guerdat semblait un peu déçu de sa deuxième place, il ne pouvait que se réjouir d’un week-end de rêve : « J’ai la joie d’un week-end réussi avec les trois chevaux qui ont fait de belles performances devant un public extraordinaire. Mon seul regret est que le concours ne dure pas dix jours. On aimerait avoir ce type de concours tous les week-ends, avec un super public et une formidable atmosphère.
Aujourd’hui j’ai un peu de déception car cela aurait été magique de finir avec la victoire mais je suis satisfait de la manière dont a sauté la jument.
Quarante-neuf centièmes c’est dur à rattraper. J’ai raté mon virage pour revenir sur le vertical sur bidet, ce qui m’a fait perdre du temps et m’a obligé à refaire une foulée devant le double, je pense que c’est ce qui m’a coûté la victoire.
Je vais aller au CSIO de Rome puis à la maison au CSIO de Saint-Gall et je partirai ensuite au mois de juin à Calgary pour disputer trois CSI. », racontait-il.
A l’issue d’un week-end réussi où près de 20 000 personnes se sont massées dans le stade François-André chaque jour, le CSIO de La Baule a montré qu’il avait encore de beaux jours devant lui. La 60ème édition qui aura lieu en 2020 promet une nouvelle fois de grands moments de sport.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Le Podium du Grand Prix CSIO de La Baule : Steve Guerdat, 2ème, Simone Blum, vainqueur et Darragh Kenny, 3ème – Crédit photo : Longines Jumping Internationale de La Baule - CSIO de France
Cet après-midi, Patrice Delaveau a remporté son quatrième Derby de La Baule, entrant un peu plus dans l’histoire du CSIO de France. Olivier Guillon et Marc McAuley ont complété le podium.
Patrice Delaveau ne compte plus les victoires obtenues au CSIO de La Baule ! Vainqueur à trois reprises du Grand Prix, il a ajouté ce samedi une nouvelle ligne à son palmarès en remportant pour la quatrième fois le Derby ! En selle sur Vestale de Mazure (Landor S x Quidam de Revel), avec qui il s'était imposé l'an dernier dans le Derby de Dinard, il a offert un magnifique spectacle au public en signant un sans-faute rapide synonyme de victoire : « Je suis très content d’avoir gagné aujourd’hui, quatre victoires c’est un beau score. Je ne suis pas encore le recordman du Derby puisque c’est Neco qui détient le record avec six succès mais je vais essayer de le battre, c’est un bon challenge !
C’est une épreuve pour laquelle il faut effectuer une préparation spécifique, en poussant un peu plus le travail de galop deux mois avant l’épreuve. Il faut aussi monter un cheval qui aime bien sauter les obstacles naturels.
L’an dernier j’avais trouvé le niveau du Derby assez bas et, cette année, j’ai trouvé que c’était presque un peu fort par rapport à la dotation. Ceci dit, le parcours était très « cheval » et on n’a pas vu de gros scores et de chutes, beaucoup de chevaux sont allés au bout du parcours. En partant en numéro six, je n’avais pas trop de repères. J’ai été assez prudent en fin de parcours car j’ai senti la jument baisser un peu de pied après le triple de droits et je pensais pouvoir être battu, d’ailleurs je n’ai pas été le plus rapide aujourd’hui.
Je voulais vraiment faire une bonne performance dans le Derby car cette année je ne saute ni la Coupe des Nations ni le Grand Prix et je voulais quand même que l’on se souvienne que j’étais venu ! », confiait le vainqueur.
Patrice a devancé son compatriote Olivier Guillon, qui a signé le premier parcours sans-faute de l’épreuve en compagnie du prometteur Andain du Thalie (Calvaro x Quick Star). Le Normand, qui a appris sa sélection pour l’Officiel de France lundi, n’avait pas réalisé de préparation spécifique pour ce Derby mais cela ne l’a pas empêché de réaliser un magnifique parcours.
Plus rapide que le vainqueur, Marc McAuley a dû se contenter de la 3ème place à cause d’une faute sur l’oxer de la Fédération Française d’Equitation. Son cheval, l’expérimenté Miebello (Quite Easy x Cardento), qui a brillé dans les Grands Prix CSI5*, a montré une incroyable facilité à franchir les obstacles naturels. 3ème l’an dernier, Steve Guerdat a lui aussi réalisé un meilleur chronomètre que Patrice Delaveau, mais une faute en toute fin de parcours l’a privé de podium avec Evita (Canturano x Farmer). Lui aussi auteur d’un parcours à quatre points, Jos Verlooy s’est classé 5ème avec Valentine Belmaniere (Norway de la Lande x Timorrak des Isles).
Plus tard dans la journée s’est disputée l’ultime épreuve qualificative pour le Grand Prix dominical, le prix Atlantia-Resort Barrière de La Baule. Quatorze couples ont réussi à se qualifier pour le barrage qui a vu la victoire de l’homme en forme du week-end, Steve Guerdat, associé pour l’occasion à Flair (Zirocco Blue VDL x Indoctro). Le Suisse a devancé le Brésilien Marlon Modolo Zanotelli, en selle sur Edgar M (Arezzo VDL x Marlon) et l’Irlandais Marc McAuley qui montait Valentino Tuiliere (Diamant de Semilly x Silvio I). Seuls ces trois couples ont réalisé un double sans-faute.
La meilleure performance française est à mettre à l’actif d’Edward Levy, victime d’une glissade au barrage qui a causé une faute sur l’ultime obstacle avec Rebeca LS (Rebozo x Cassini I). Le couple s’est emparé de la 6ème place, juste devant le local de l’étape, Pierre-Marie Friant, associé à Urdy d’Astree (Bouffon du Murier x Pamphile)
Résultats complets de l’épreuve
Photo : Patrice Delaveau, vainqueur du Derby de La Baule – Crédit photo : Longines Jumping Internationale de la Baule, CSIO de France
Emmenés pas un Steve Guerdat flamboyant et un impressionnant Niklaus Rutschi, les Suisses se sont imposés dans la Coupe des Nations du CSIO de La Baule. Ils ont devancé d’un cheveu la Belgique et la France.
Huit équipes se sont retrouvées cet après-midi au départ de la traditionnelle Coupe des Nations du CSIO de La Baule, la première comptant pour la première division européenne. Si le Canada et la Grande-Bretagne ont rapidement été distancés, malgré la très belle prestation de la jeune Amy Inglis et Wishes (Guidam x Wellington) pour cette dernière (0+1), nul ne pouvait prédire qui l’emporterait avant la toute fin de l’épreuve.
En tête à l’issue de la première manche avec un total de quatre points, la Belgique et la Suisse se sont disputées la victoire jusqu’au bout, et ce sont finalement les Helvètes qui ont pris le meilleur sur leurs adversaires. Niklaus Rutschi avait bien lancé son équipe avec un double sans-faute en compagnie de l’excellent Cardano CH (Chameur x Apartigene V.Schlösslihof) : « Je rêvais depuis des années de faire La Baule et, à cinquante-trois ans, mon rêve s’est réalisé. Hier, on m’a demandé de partir en premier de l’équipe et je n’en ai pas dormi de la nuit ! Steve et les autres m’ont bien aidé à supporter la pression. Cardano est un crack, c’est lui qui a fait le sans-faute ! Je le monte depuis qu’il est jeune cheval et je pense que c’est un phénomène. Il a été blessé l’an dernier alors je lui ai laissé pas mal de repos. Je pense que notre couple a vraiment de l’avenir et j’ai la chance que son propriétaire me fasse une confiance absolue pour gérer sa carrière. », racontait le cavalier. Si le jeune Bryan Balsiger a laissé deux barres à terre dans chaque manche en compagnie de Clouzot de Lassus (Ugano Sitte x Tenor Manciais), Paul Estermann s’est bien rattrapé de sa faute sur le numéro deux de la première manche en réalisant un beau sans-faute dans la 2ème en compagnie de Lord Pepsi (Lord Pezi x Santander H).
Steve Guerdat devait absolument être sans-faute pour assurer la victoire à son équipe et, comme souvent, le numéro un mondial n’a pas flanché. En selle sur la fantastique mais délicate Bianca (Balou du Rouet x Cardento), il a délivré un superbe double sans-faute, offrant le premier succès de son équipe à La Baule depuis 2009 : « J’étais plus nerveux en première qu’en deuxième manche. Bianca a eu une longue pause après ‘s-Hertogenbosch et elle n’est ressortie que la semaine dernière à Windsor. Cela ne s’est pas bien passé dans le Grand Prix et j’appréhendais un peu sa réaction ici. Sa première manche m’a donné beaucoup de confiance pour la deuxième et la perspective de donner la victoire à mon pays en cas de sans-faute m’a vraiment motivé. Frédéric Cottier a tracé un superbe parcours. Chaque année ici ses parcours sont vraiment bons, toujours dans le sens du cheval avec des solutions. Ce sont des parcours dans lesquels on se bat bien sûr pour le résultat mais que l’on prend plaisir à monter. », confiait le numéro un mondial.
Les Belges ont quant à eux pu compter sur un très beau double sans-faute du couple Niels Bruynseels/Utamaro d’Ecaussines (Diamant de Semilly x Quidam de Revel), seulement formé depuis janvier, et le sans-faute en deuxième manche de Nicola Philippaerts et Chilli Willi (Casall x Lord). En difficulté en première manche après un refus de Claire Z (Clearway x Coronado) sur la rivière, Pieter Devos a bien redressé la barre mais un point de pénalité a passé le score des Belges à 5 points. Dès lors, seul un sans-faute de Grégory Wathelet et Nevados S (Calvados Z x Romualdo) pouvait ouvrir à la Belgique la porte du barrage, mais une faute du couple a fait rétrograder l’équipe de Peter Weinberg à la deuxième place.
L’équipe de France, qui n’a pas à rougir de sa performance, a pris une belle 3ème place avec un total de huit points. Le meilleur résultat a été à mettre à l’actif de Thierry Rozier, auteur d’un magnifique double sans-faute en compagnie de Venezia d’Ecaussinnes (Kashmir van’t Schuttershof x Lys de Darmen) malgré un sursis sur l’oxer numéro huit en deuxième manche : « Je vous ai fait peur à un moment sur un oxer ? », plaisantait l’attachant cavalier de Bois-le-Roi, « C’est la première fois que je monte une Coupe des Nations en France et je suis très content de ce double sans-faute. J’ai demandé à passer en deuxième de l’équipe parce que je regarde deux-trois cavaliers et ça me suffit. Je me suis qualifié pour le Grand Prix mais je ne sais pas encore si je vais courir, cela dépendra de l’état de forme de Venezia. ».
Pour sa première Coupe des Nations à la tête de l’équipe de France, Thierry Pomel pouvait s’avouer satisfait : « J’aurais signé pour cette troisième place avant l’épreuve. C’est toujours difficile de se produire chez soi, c’est plus de pression d’être devant son public. Une faute de moins en première manche nous aurait mis en meilleure posture mais c’est le sport, mes quatre cavaliers ont fait leur travail ! J’ai dit à Thierry très tôt, en janvier, qu’il serait dans l’équipe à La Baule. Je le vois trois-quatre fois par semaine chez lui à Bois-le-Roi et je l’ai vu préparer et travailler sa jument pour cette échéance et il a réussi à l’amener progressivement quand et comme il le fallait. », expliquait-il.
Au total, cinq couples ont réussi un double sans-faute, le dernier étant signé par le Brésilien Pedro Veniss et Quabri de l’Isle (Kannan x Socrate de Chivre) qui ont dominé leur sujet dans le Stade François-André. Malheureusement, une faute de trop des tenants du titre leur a coûté le podium.
Résultats complets de la Coupe des Nations
Demain, les sensations fortes seront assurées dans le Derby, qui sera suivi par la dernière épreuve qualificative pour le Grand Prix dominical.
Photo : L’équipe de Suisse, vainqueur de la Coupe des Nations du CSIO de La Baule - Crédit photo : Longines Jumping Internationale de la Baule, CSIO de France