Après le Irish Horse Board, un deuxième stud-book du cheval de sport vient de voir le jour en Irlande.
Le Studbook for Irish European Sporthorses (SIES) est une branche indépendante de l'Anglo European Studbook (AES) basé en Angleterre. Environ 500 poulains nés en Irlande sont enregistrés chaque année à l'AES, ce qui a motivé la création du SIES, qui est basé en Irlande du Nord, mais sera ouvert à tous les éleveurs irlandais de chevaux de sport.
Deuxième l'an dernier à 1 centième de Marcus Ehning, l'Allemand Philipp Weishaupt, toujours avec l'étalon Catoki, a pris une sacrée revanche samedi soir à Bordeaux en remportant la 33ème édition de l'étape française de la Coupe du monde FEI Rolex.
L'an dernier, ils étaient deux au barrage, lui et Ehning. Cette année ils étaient douze ! Quel scénario Philipp Weishaupt préfère-t-il ? « Celui o๠je termine premier » s'amuse-t-il. Sauf que pour y arriver, il lui aura fallu se débarrasser de onze adversaires. Et pour cela, il avait une botte secrète : tourner, en prenant un maximum de risques, devant un obstacle qu'il fallait normalement contourner : « J'avais le temps de cogiter mon affaire pendant l'épreuve car j'étais passé au début. J'ai vu que c'était possible, mais il y avait un massif de fleurs qui rendait ce raccourci encore plus improbable. Et puis j'ai vu le barrage de René Lopez (Noblesse des Tess) et j'ai su qu'il m'était impossible de galoper plus vite et que je devais tenter ce truc... » Ce que le bel étalon Catoki fit sans le moindre accroc pour le plus grand plaisir de son cavalier :"Catoki a beaucoup de facilités, il est très intelligent et à l'écoute dans ses sauts", ajoutait le cavalier allemand qui monte aussi en compétition un des fils de son étalon : Carrico. " Catoki et Carrico, sont des chevaux aux lignées très intéressantes pour les éleveurs, j'ai beaucoup d'espoir en Carrico mais il doit maintenant justifier sur le terrain son potentiel pour égaler le niveau de son père. Nous disposons d'un centre de reproduction dans les écuries de Ludger Beerbaum ce qui permet à ces étalons de faire la monte sur place", ajoutait le cavalier.
Personne d'autre (sauf Beerbaum, le « boss » de Weishaupt) n'a tenté de s'aventurer dans cet étroit goulet. C'était la clé de la victoire : « J'ai bien pensé à cette option, comme tout le monde, expliquait Simon Delestre, heureux second, mais Napoli du Ry est un peu anxieux quand quelque chose d'anormal se passe et je risquais une dérobade. J'ai préféré galoper sans prendre de risques et cela s'est conclu par cette seconde place et une qualification quasi certaine pour la finale de cette Coupe du monde. » Car c'est la bonne nouvelle de la journée car dans ce barrage o๠l'on retrouvait quatre des cinq Allemands engagés, Simon Delestre était le seul rescapé de l'Armada française. Kevin Staut et Silvana avaient été parfaits, mais se sont laissés surprendre par un obstacle qui ne constituait en rien l'une des difficultés majeures du parcours. Un droit à l'erreur qui n'a pas grande conséquence pour le n°1 mondial puisqu'il reste en tête du classement provisoire de la Coupe du monde FEI Rolex, talonné, il est vrai, par le Suédois Rolf-Göran Bengtsson, troisième ce soir avec son complice de la médaille d'argent olympique Ninja La Silla : « parce que je savais que je ne pouvais pas prendre cette option car il ne tourne pas si bien que ça et j'avoue que dans la dernière ligne droite, je me suis un peu dégonflé en le ralentissant de peur de faire une faute comme cela m'est arrivé à Londres. » Le Suédois n'a donc pas pris cette option de folie que seul le grand Beerbaum tenta et réussit avec bonheur, histoire de montrer qu'il était bien le chef, mais sans chercher à aller chatouiller le chronomètre de son élève une fois cette prouesse réalisée. Il faut dire que Chaman, son étalon, n'est pas (encore) un grand galopeur.
On l'aura deviné, ce 33ème barrage de Coupe du monde bordelaise n'aura pas failli à la tradition : à€°-POUS-TOU-FLANT. Uliano Vezzani, le chef de piste n'est pas étranger à ce succès : douze barragistes, c'est un chiffre parfait pour un grand spectacle. L'Italien, lui, s'est montré impressionné par le public bordelais : « j'ai construit également les parcours de Stuttgart, une salle qui contient 8 000 spectateurs. J'ai eu l'impression ce soir qu'il y avait deux fois plus de monde ! » Pourtant, même agrandis, les gradins du hall 3 ne contiennent « que » 5 800 places !...
Photo : Webstallions
La triste nouvelle est tombée sur le site Internet du Haras des M vendredi : Dollar Dela Pierre s'en est allé rejoindre son compagnon d'écurie Quick Star au paradis des chevaux. Agé de 21 ans, il a succombé des suites de coliques.
Fils du chef de race Quidam de Revel, 4ème des JO de Barcelone et père de très nombreux gagnants en CSIO, et de Loripierre, Championne de France sous la selle de Gilles Bertran de Balanda, Dollar descendait d'une excellente lignée maternelle qui a également donné l'étalon Quintolet du Parc ISO 155, Riche Pierre, très bonne gagnante internationale avec Bertrand Darier, et n'était autre que l'oncle de l'une des stars du saut d'obstacles du moment, l'étalon Orient Express (Quick Star x Le Tot de Semilly).
Grand performer international, il avait tout d'abord participé aux JO de Sydney pour le compte de l'écurie La Silla avant de faire les beaux jours de l'Equipe de France sous la selle de Reynald Angot. Si les classements en Grands Prix et Coupes des Nations ont été nombreux, l'apogée de sa carrière de compétiteur reste le titre de Champion du Monde obtenu avec l'Equipe de France à Jerez en 2002. Une performance confirmée l'année suivante à Donaueschingen avec le titre de Vice-Champion d'Europe par équipe et la 7ème place en individuel à un cheveu du podium.
A l'élevage, ce petit cheval charismatique, très typé de son père Quidam de Revel, a donné d'excellents performers internationaux dont les plus célèbres sont Incas de l'Oasis (Rodrigo Pessoa) CSIO, disparu prématurément, et l'étalon Rebozo La Silla, 4ème des derniers Championnats du Monde sous la selle de Rodrigo Pessoa. En outre, ses produits s'illustraient très régulièrement à la Grande Semaine de l'Elevage, comme Rafale de Kerglenn, Championne de France des 5 ans en 2010 ou encore Riadloc Fly Ly, Vice-Champion de France des 6 ans 2011. Classé 7ème meilleur père de Jeunes Chevaux à Fontainebleau en 2011, il rencontrait un franc succès au haras et avait encore sailli près de 130 juments l'an dernier. Le haras des M devra désormais compter sur son fils Scareface de Mars, produit de la célèbre Qerly Chin pour succéder à ce champion.
Webstallions vous propose de revoir Dollar au Salon des Etalons de Saint-Lô lors de l'une de ses dernières sorties publiques.
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Photo : Dollar Dela Pierre - Webstallions
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Une semaine après l'étape bauloise, Rome a réservé une Coupe des nations très délicate et riche en bouleversements avec une victoire surprise de l'Ukraine au bout du suspense.
Dès la première manche, les fautes pleuvent sur le parcours d'Uliano Vezzani, principalement dans la ligne rivière-double et sur le dernier obstacle du parcours, un gros oxer blanc. L'épreuve débute par une chute d'Emanuele Gaudiano, en selle sur Cocoshynsky (Cornet Obolensky x Popcorn), qui handicapera énormément son équipe. L'équipe d'Espagne souffre après les scores lourds de Pilar Cordon et Paola Amilibia Puig. La Suède et la Suisse sont elles aussi décrochées. A mi-course, seules quatre équipes peuvent encore espérer l'emporter : la solide Allemagne ainsi que la France, marquée par l'élimination de Roger-Yves Bost et Nippon d'Elle (Scherif d'Elle x Narcos II) en première manche, l'Ukraine et la Grande-Bretagne, qui doivent toutes les trois marquer un maximum de points pour espérer se qualifier pour la finale de Barcelone.
Malheureux en première manche, les Italiens remontent la pente avec un total d'un point sur la 2ème manche et un double sans faute pour Juan Carlos Garcia, ce qui leur vaut la 4ème place finale. A contrario, les Anglais s'écroulent malgré un nouveau double sans faute de Nick Skelton et Big Star (Quick Star x Nimmerdor).
Après le double sans faute de Daniel Deusser et Cornet d'Amour (Cornet Obolensky x Damiani), et le parcours sans pénalité de Carsten-Otto Nagel/Corradina (Corrado I x Sandro), les Allemands peuvent l'emporter si Ludger Beerbaum réalise un nouveau sans faute. Cela semble dans ses cordes tant le premier tour a été une formalité, mais finalement l'oxer d'entrée du double tombe et ne permet pas aux cavaliers germaniques d'être maà®tres de leur destin. Après des résultats identiques qu'en première manche, sans faute de Kevin Staut et Silvana (Corland x Widor), élimination de Roger-Yves Bost, une faute de Simon Delestre et Qlassic Bois Margot (L'Arc de Triomphe x Galoubet A), les espoirs de la France reposent sur Patrice Delaveau qui est encore une fois au rendez-vous avec Orient Express (Quick Star x Le Tot de Semilly) et leur assure un barrage. Reste l'étonnante équipe d'Ukraine à s'élancer : Si Katharina Offel reste sans faute, elle assure un barrage à son équipe. En selle sur Pour le Poussage (Polytraum x Ladalco), qui a débuté à ce niveau depuis seulement un mois, elle réalise un très beau parcours et assure l'essentiel pour son équipe.
Le suspense va encore durer un peu plus avec un barrage à trois. L'Allemagne a choisi de faire repartir Ludger Beerbaum et Chaman (Baloubet du Rouet x I Love You), connus pour être très véloces lors des parcours au chronomètre. Le Kaiser part sur les chapeaux de roue mais il commet une faute sur l'avant-dernier. La France fait repartir Patrice Delaveau et Orient Express, vainqueurs du Grand Prix CSIO de La Baule la semaine dernière. Le tricolore prend un gros risque sur le vertical numéro deux et est pénalisé d'une faute. Malgré une fin de parcours très rapide, il échoue à une seconde de l'Allemand. L'Ukraine, représentée par Cassio Rivetti et Temple Road (Antaeus x Graf Dagobert), détient alors toutes les cartes en main et peut ne pas prendre tous les risques. Rivetti assure mais le chronomètre tourne. A l'arrivée, l'afficheur indique 50'62 soit trois points de temps dépassé ! Suffisant pour s'imposer au nez et à la barbe des favoris. L'Ukraine, pour sa première participation à une étape de Coupe des Nations de Division 1, l'emporte au forceps.
Ils ont dit :
Cassio Rivetti : « Avant que je ne rentre en piste, mon staff m'a dit qu'il fallait que j'avance au barrage mais sans prendre trop de risques non plus car les autres cavaliers étaient à quatre points. C'est ce que j'ai fait et j'ai eu de la chance de ne pas avoir fait un point de plus. »
Ulrich Kirchhoff : « C'était mon premier concours sous les couleurs de l'Ukraine (il était auparavant sous couleurs allemandes), et cela faisait deux ans et demi que je n'avais pas participé à une Coupe des Nations. Après l'épreuve, tout le monde m'a appelé en me disant : « tu as battu l'Allemagne !». En début d'année, nous avions fait un plan avec l'équipe et nous avons voulu participer à de gros concours pour nous préparer pour Rome, une Coupe que l'on savait difficile. »
Oleg Krasyuk : « Je suis très content de cette victoire. Mon cheval a très bien sauté et il a fait un double sans faute. Je le monte depuis le concours d'Arezzo (disputé il y a deux mois) et je m'entends très bien avec lui. Nous avons la chance d'avoir une bonne équipe et de bons sponsors. Depuis deux mois je vis en Italie, près de Milan et je monte dans les mêmes écuries qu'Ulrich Kirchhoff. »
Katharina Offel : « Je suis très contente de mon cheval qui faisait son premier Grand Prix de ce niveau à Madrid il y a un mois. Il était 5ème du Grand Prix Global Champions Tour d'Hambourg et ici il fait 4+0. Quand je suis entrée en piste je ne savais pas trop o๠nous en étions mais je me suis dit qu'un parcours sans faute ne pourrait pas faire de mal. Nous avons eu la chance d'avoir Cassio au barrage qui nous a permis de l'emporter. »
Résultats complets de l'épreuve
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Photo : Oleg Krasyuk et Nobylis réalisent un double sans faute et sont les artisans de la victoire de l'Ukraine à Rome - Webstallions
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Par décret du Président de la République en date du 26 mars 2010, M. Philippe DE GUENIN, ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, est nommé directeur général de l'Institut français du cheval et de l'équitation (ex-Haras nationaux).
Ancien conseiller technique des ministres Jean Puech puis Hervé Gaymard, Philippe de Guénin a également occupé le poste de directeur de l'Office national interprofessionnel des fruits, des légumes, des vins et de l'horticulture et était directeur de la DRAF des Pays de Loire avant d'être nommé à la tête de l'IFCE.
Le Brésilien Alvaro de Miranda était le seul barragiste de l'épreuve Coupe du monde de samedi à revenir dans ce Grand Prix Land Rover avec le même cheval, dimanche après-midi. Bien lui en a pris, il en est reparti au volant d'un rutilant 4 X 4.
« Ce n'était pas une épreuve plus facile, quand on regarde le nombre de fautes au final (sept barragistes sur les trente-cinq partants). Mon cheval ne pouvait pas gagner hier car les options du barrage étaient trop serrées. Aujourd'hui, le tracé lui convenait mieux et cela a marché, mais ce n'était pas évident d'être plus rapide que Christian Ahlmann. AD Asleigh Drossel est un cheval généreuxâ€Â¦ ». Alvaro « Doda » de Miranda était tout heureux d'inscrire le Brésil pour la première fois au palmarès de ce beau Grand Prix. L'an dernier, le Brésilien était 3ème de cette même épreuve, derrière Ehning et Bost. Cette année, le podium des nations s'est inversé. L'inévitable Allemand se nommait cette année Christian Ahlmann et le Français n'était autre que Philippe Rozier qui signe là sa meilleure performance avec Randgraaf : « Quand je pense que c'est un cheval que j'ai trouvé au fond d'un jardin. Il faisait des épreuves à 1 m 30 et il m'a plu tout de suite. Je l'ai amené à Bordeaux il y a 4 ans sans préparation et il a gagné d'entrée une épreuve des Six Barres à 2 m 05. Il est courageux et je l'adore car il me permet de rester au haut niveau international ».
Ahlmann, lui, n'avait pas prévu de venir à Bordeaux. Il était déjà sur la route du CSI d'Offenbourg quand l'entraà®neur national lui a passé un coup de fil : après le forfait d'Ehning, il restait une place à prendre. « Quand il s'agit de Bordeaux, on ne réfléchit pas deux fois. J'ai fait aussitôt demi-tour avec les chevaux que j'avais dans mon camion et j'ai pris la direction de Bordeaux. Je ne regrette pas ce détour. »
Ce n'est pas seulement l'appât du gain qui attire ces cavaliers professionnels, c'est également l'occasion de pratiquer leur sport devant l'un des meilleurs publics du monde. Pour la troisième fois du week-end, la salle était comble : 5 800 spectateurs. Qui a dit que les sports équestres n'étaient pas populaires ?
Tous les résultats : www.jumping-bordeaux.com
Source : communiqué RB presse - Photo : copyright Jumping de Bordeaux - PSV Morel