Julien Epaillard ne cesse d’épater son monde. Vainqueur du Longines Grand Prix de Lyon vendredi, il a remporté samedi soir l’Equita’Masters de Lyon, sa 67ème victoire de la saison, en compagnie cette fois de Donatello d’Auge. Jur Vrieling et Pénélope Leprévost ont complété le podium.
Quel cavalier ! Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier Julien Epaillard qui ne rate rien depuis le début de la saison indoor. Hier soir, il a ajouté une nouvelle ligne à son incroyable palmarès de l’année en remportant les Equita’Masters.
Vingt cavaliers qui s’étaient qualifiés vendredi soir dans le Longines Grand Prix ont pris le départ de cette épreuve en deux manches disputée sur des cotes à 1,60m. En première manche, le double numéro neuf a été meurtrier, tout comme l’ultime obstacle, une palanque qu’il ne fallait pas frôler.
Dix paires sont reparties en deuxième manche, dont six avaient signé un sans-faute dans la première et quatre étaient pénalisées d’une faute.
Alors qu’elle avait laissé une barre à terre en début de parcours avec Bracadabra (Pacific des Essarts x Couleur Rubin), Mégane Moissonnier a réalisé un superbe sans-faute en deuxième manche et est remontée à la 4ème place finale, juste devant Harry Charles et son cheval olympique Romeo (Contact van de Heffinck x Orlando) qui ont laissé l’ultime obstacle de la deuxième manche à terre. Même punition pour Pénélope Leprévost qui avait pris tous les risques avec Texas (Tornesh x Robin Z) en prenant l’option courte sur le dernier. Si elle n’a pas laissé le dernier sur les taquets, sa belle prise de risques lui a offert la troisième place finale.
De son côté, Jur Vrieling n’a pas tout tenté mais il a réalisé un splendide double sans-faute aux rênes de l’excellent Comme-Laude W (Comme Il Faut x Diagonal).
Dernier à partir, Julien Epaillard a une fois de plus dominé ses adversaires de la tête et des épaules. Associé au cheval de son élevage Donatello d’Auge (Jarnac x Hello Pierville), il a même pu se permettre d’assurer sur le dernier vertical tout en l’emportant avec plus de deux secondes d’avance sur son dauphin : « C’est incroyable, je n’en reviens pas moi-même ! A un moment donné les barres vont tomber c’est sûr mais j’en profite en attendant. J’ai gagné les sept dernières grosses épreuves auxquelles j’ai participé : Deux à Saint-Tropez, trois à Saint-Lô et trois ici. Il faut en profiter. J’ai deux cracks chevaux mais il faut tout de même une part de chance. On essaye de laisser le moins de place possible au hasard mais ce n’est pas toujours évident.
Le fait d’être le dernier à partir dans l’épreuve m’a donné pas mal d’informations. Il n’y avait qu’un double sans-faute qui n’était pas incroyablement rapide. Cela m’a arrangé que Pénélope ait fait quatre points sur le dernier car elle était vraiment rapide. Je me suis dit que j’allais faire sept foulées du un au deux par rapport à l’action de mon cheval même s’il a été un peu surpris et que j’ai eu un saut un peu spécial sur le deux. Après j’ai fait huit foulées sur le double, une de plus que Simon qui a vraiment pris de gros risques et je me suis dit que pour être devant Jur Vrieling je n’avais pas besoin de tourner devant pour le dernier. J’ai pu gérer ma fin de parcours car j’ai pris plus de risques que Jur au début. Il a fait huit foulées du un au deux et j’ai pris un peu plus court pour le droit ce qui m’a laissé un peu plus de temps pour soigner le dernier qui faisait pas mal de fautes car il était tout seul le long du public et que les chevaux n’étaient pas vraiment concentrés dessus.
Le cheval est naturellement rapide et je savais que j’avais gagné du temps en début de parcours. Jur a fait un barrage assez sage. J’avais mes points de repère par rapport à son parcours, c’est l’avantage de passer en dernier et c’est pour ça que j’ai essayé de faire une première manche rapide. C’est plus simple quand on a plus d’informations à la fin, cela évite de prendre tous les risques si ce n’est pas nécessaire, ce qui a été le cas aujourd’hui.
J’essaye de faire des parcours rapides en évitant le plus possible de mettre les chevaux à plat. Aujourd’hui Caracole a eu un jour off. J’ai essayé de garder suffisamment d’énergie en ayant de la disponibilité. Ce n’est pas forcément facile de trouver le juste milieu mais j’essaye de sentir les choses. Si les chevaux sont collés au mors je tente de les remettre un peu sur les hanches, s’ils sont un peu frais je les travaille un peu plus fort et si je les sens un peu fatigués je fais un travail un peu plus tranquille. J’essaye vraiment d’adapter entre chaque parcours mon travail pour que mes chevaux aient un maximum de disponibilité quand je rentre en piste. », confiait le vainqueur.
Rendez-vous cet après-midi pour l’ultime grand rendez-vous du week-end, le Grand Prix Coupe du Monde. Julien Epaillard sera-t-il battu ? Réponse à partir de 15h15.
Résultats complets des Equita’Masters
Photo : Julien Epaillard et Donatello d’Auge, vainqueurs des Equita’Masters