Vainqueur de l’épreuve majeure de vendredi et de la difficulté progressive de dimanche matin, Julien Epaillard s’est adjugé dimanche après-midi le Grand Prix Land Rover au CSIW de Bordeaux. Tenante du titre, Félicie Bertrand a pris la 2ème place avec Sultane des Ibis, devançant le Néerlandais Maikel van der Vleuten et Dana Blue.
Trente-quatre couples ont pris le départ dimanche après-midi du Grand Prix Land Rover. Dans cette épreuve disputée sur des cotes d’1,60m, le double de verticaux sur bidets, le triple mais aussi le vertical aux couleurs du Selle Français, ont été très fautifs. Jean-François Morand, le chef de piste, avait choisi un temps accordé serré. Seuls quatre couples ont décroché leur place pour le barrage, alors que trois autres ont été pénalisés par le temps : Michael Jung, 5ème avec Sportsmann S (Stolzenberg x Calido I), Henrik von Eckermann, 6ème en selle sur Best Boy 2 (Contagio x Sunrise) et enfin Bart Bles, 7ème en compagnie de Gin D (Clinton I x Skippy II).
Ouvreur du barrage, Maikel Van der Vleuten a serré ses courbes et pris de vrais risques avec Dana Blue (Mr Blue x Hemmingway) mais l’entrée du double lui a été fatale. Tenantes du titre du Grand Prix Land Rover, Félicie Bertrand et Sultane des Ibis (Quidam de Revel x Elan de la Cour) ont ensuite signé un barrage hyper rapide dont le couple a le secret. Le public a exulté après le passage de l’ultime oxer mais malheureusement la barre de derrière a fini par tomber au sol. La paire française, toutefois plus rapide que le couple néerlandais, a pris la tête du classement provisoire.
Juste derrière elle, Julien Epaillard et Queeletta (Quality x Landor S) se sont élancés. Le duo, à qui tout réussit ces dernières semaines, n’a pas failli et s’est emparé du leadership en réalisant le premier double sans-faute de l’épreuve dans un chronomètre légèrement plus rapide que celui de sa compatriote.
Seul Pius Schwizer pouvait alors priver le Français d’une nouvelle victoire, mais deux fautes en compagnie de Cas (Casall x Baldini I) l’ont finalement placé au pied du podium.
Sous les acclamation du public, Julien Epaillard a remporté sa troisième victoire du week-end et décroché du même coup le titre de meilleur cavalier du concours : « C’est un bon début d’année pour moi ! J’ai la chance d’avoir des partenaires formidables et cela est très motivant. Après le loupé d’hier dans le Grand Prix Coupe du Monde, j’avais à cœur de me refaire. Queeletta est très en forme, elle était 2ème du Grand Prix Coupe du Monde de Bâle et elle a gagné deux épreuves ici. Au barrage, je n’ai pas tellement changé mon plan après avoir vu les deux parcours à quatre points des autres. Si j’étais sans-faute dans un tempo lent je risquais d’être battu par Pius Schwizer et si je faisais quatre points il fallait que je termine devant les deux autres. Il y a donc eu une certaine prise de risques de ma part.
J’ai prévu d’emmener Queeletta à Las Vegas pour la finale de la Coupe du Monde mais je voulais garder l’option Toupie. Comme il fallait qu’elle ait participé à un Grand Prix Coupe du Monde pour sauter la finale, j’ai décidé de la mettre hier dans le Grand Prix Coupe du Monde plutôt que Queeletta.
Concernant les Jeux Olympiques, quand Queeletta est arrivée chez moi elle avait quelques problèmes sur les rivières et il faudrait que je puisse la tester à nouveau dessus. Deux autres chevaux de mon écurie sont sélectionnables : Tout d’abord Virtuose Champeix qui saute très bien les rivières et ne s’impressionne pas mais avec lequel je n’ai pas encore fait de Coupe des Nations. Il devrait faire La Baule, Rome ou Aix-la-Chapelle voire deux des trois. Puis Toupie qui est une jument un peu atypique mais qui est en forme et va dans le feu. », expliquait le vainqueur.
Tenante du titre de ce Grand Prix, Félicie Bertrand est passée tout près d’un nouvel exploit et s’est finalement classée 2ème de l’épreuve : « Je suis ravie et je n’ai aucun regret aujourd’hui. Sultane a incroyablement bien sauté. J’ai une petite déception par rapport à hier car je nous voyais vraiment au barrage. Nous avons confirmé aujourd’hui que la victoire de l’an dernier n’était pas de la chance. Je monte Sultane depuis deux ans et demi et nous nous entendons très bien. La victoire de l’an dernier nous a fait du bien car ce niveau était nouveau pour nous et cela nous a donné beaucoup de confiance. Sultane va désormais profiter d’une période de repos d’un mois à un mois et demi. Elle recommencera à l’extérieur sur de plus petits parcours et nous nous préparerons ensuite pour notre première grosse échéance qui devrait être le CSIO de La Baule. J’ai très envie cette année de participer à des Coupes des Nations qui sont des épreuves formidables ! », confiait la cavalière normande.
Résultats complets du Grand Prix Land Rover
Photo : Julien Epaillard et Queeletta, vainqueurs du Grand Prix Land Rover – Crédit photo : Christophe Bricot