Déjà aux honneurs quelques heures plus tôt après sa victoire dans le prix ARAGON Robotics, Martin Fuchs s’est adjugé le Master. Hans-Dieter Dreher et Daniel Deusser ont complété le podium.
Le public de Stuttgart a assisté à un superbe spectacle hier soir avec l’un des temps forts du week-end, le Mercedes German Master. Sur un parcours aux cotes d’1,55m, Christa Jung, chef de piste du CSIW de Stuttgart, espérait voir entre six et huit couples s’affronter au barrage mais il n’en fût rien. Les deux verticaux du triple placé en numéro onze ont notamment été fautifs pour six des douze couples au départ. A l’issue du parcours initial, seules trois paires se sont retrouvées pour disputer un barrage.
Ouvreur de cette joute au chronomètre, Daniel Deusser a tourné très court sur l’oxer étroit numéro 15 mais il a malheureusement été pénalisé d’une faute avec Killer Queen VDM (Eldorado Van de Zeshoek x For Pleasure), fille de la jument olympique d’Eric Lamaze Derly Chin de Muze.
Derrière lui, Martin Fuchs a également pris tous les risques en compagnie du Selle Français Tam Tam du Valon (Ogrion des Champs x Quidam de Revel), réalisant un beau sans-faute tout en améliorant de plus d’une seconde le chronomètre de l’Allemand.
Pourtant poussé par un public tout acquis à sa cause, le local Hans-Dieter Dreher, qui a tout tenté en compagnie deBerlinda (Berlin x Gento), a dû se contenter de la 2ème place pour quarante-six centièmes de trop.
Vainqueur du Grand Prix lors du CSIW de Vérone, Martin Fuchs a réalisé un nouvel exploit avec Tam Tam du Valon en remportant cette fois le German Master : « C’est la toute première fois que je gagne une voiture ! Hier j’ai fait une faute dans la première qualificative pour le Master et j’étais un peu déçu. J’étais très motivé pour me qualifier pour le Master. Je savais qu’il fallait que je termine dans les cinq premiers de la deuxième qualificative pour décrocher ma place et j’ai finalement gagné. Dans le Master, Tam Tam a sauté de manière fantastique. Avec Hans-Dieter Dreher derrière moi, je pensais que j’allais être battu mais finalement ça n’a pas été le cas. », confiait le Suisse. Passé sous les selles d’Olivier Guillon, de Vincent Balleux, Damien de Chambord et plus récemment Ivan Serrano, Tam Tam semble avoir trouvé l’alchimie parfaite avec son cavalier actuel : « Nous avons acheté Tam Tam lors des Championnats d’Europe où il était monté par un cavalier espagnol. C’est mon cinquième concours avec lui et la semaine dernière nous avons gagné le Grand Prix à Vérone. C’est un cheval respectueux et très rapide dans lequel je crois beaucoup pour le futur. », poursuivait Fuchs, qui regardait déjà vers le Grand Prix Coupe du Monde de dimanche : « Je monterai Silver Shine dimanche. Il a pris la 3ème place du Grand Prix de Lyon il y a quelques semaines. C’est un cheval très respectueux qui a une excellente qualité de saut. Clooney va encore sauter à Prague et à Genève mais il va ensuite faire une pause pour se préparer pour les JO de Tokyo, ce qui donne la chance à mes autres chevaux de s’illustrer. », racontait-il.
Derrière le trio de barragistes, Jos Verlooy, plus rapide des parcours à quatre points, s’est emparé de la 4ème place avec Jacobien Dwerse Hagen (Va-Vite x Querlybet Hero), juste devant Darragh Kenny et sa nouvelle recrue Dabelle (Nabab de Reve x Chin Chin), propre sœur de London, le grand champion de Gerco Schröder. A noter la belle 6ème place de la jeune cavalière allemande Finja Bormann, déjà en vue lors de l’épreuve réservée aux cavaliers de moins de 25 ans à Aix-la-Chapelle cet été et qui a confirmé ici en compagnie de son fidèle A Crazy Son of Lavina (Azzuro Classico x Lavall I).
Photo : Martin Fuchs et Tam Tam du Valon, vainqueurs du Mercedes German Master – Crédit photo : Claire Simler